LES
ETAPES DE LA CONSTRUCTION
JANVIER 2011
C'est reparti à l'intérieur, après une longue période de travail sur la coque et le pont. Le temps assez clément cette année nous permet d'avancer sur plusieurs fronts :
Nous
posons et stratifions les dernières étagères dans la cabine avant. Ces
étagères ont également un rôle structurel, elles rigidifient la coque à
cet endroit exposé.
Dans
le carré, nous stratifions les dernières étagères, structurelles elles
aussi, et nous avançons la peinture des équipets et du plafond. De
plus, tous les coussins sont maintenant terminés (assises et
dossiers).
La cuisine prend forme, avec son retour comportant les deux éviers, et son grand plan de travail (pour les tartes !).
Le
"mobilier" de la salle de bain avance bien lui aussi. Les éléments en
bois sont terminés et n'attendent plus que leur traitement de surface.
Et nous attaquons la grande armoire de la cabine arrière, comportant penderie et étagères.Et puis aussi, nous réalisons la partie supérieure du roof, logement pour les panneaux de descente et console électronique.Et
pour finir, nous commençons la première moitié du moule de la quille,
partie mâle en polystyrène qui servira à fabriquer un moule femelle en
béton, dans lequel nous coulerons le plomb. FEVRIER 2011
Les températures plus douces sont propices à la réalisation de nouvelles pièces en carbone, stratifiées sous vide :
Les flasques latérales de la pièce d'étrave,
et la partie principale de la tête de mât, avec ses réas de grands diamètres montés sur roulements à billes.
A
l'intérieur, gros travail de finition, ponçage, peintures, vernis...
essentiellement des parties internes qui ne seront pas visibles, mais
qu'il faut protéger quand-même.
Nous
équipons le logement de la
gazinière de deux plaques latérales en inox destinées à protéger le
bois de la chaleur du four, et nous installons la gazinière. Elle est
évidemment montée sur cardan, comme toujours sur les voiliers.
Les
deux formes en polystyrène de la quille sont faites, il ne reste que
leur traitement de surface à faire. Et nous attaquons le travail de
terrassement : creusement des tranchées dans lesquelles seront coulés
les moules en béton.
MARS 2011
Bientôt la quille !
Les moules mâles en polystyrène sont terminés, et nous coulons le béton autour. Deux jours de boulot assez physique !
Le
démoulage est plus difficile que prévu, nous sommes obligés de détruire
les moules en polystyrène. Mais le résultat n'est pas mal : il reste
juste à enduire quelques défauts de surface résiduels.
Sur
le pont, nous mettons en place le "couvercle" du roof, qui abrite les
panneaux de descente et l'afficheur électronique, et nous commençons à
poser l'accastillage, winches, bloqueurs, poulies de renvoi...
Nous mettons en place également le guindeau.
A
l'intérieur, gros boulot de ponçage en vue de l'étape suivante :
traitement de surface des boiseries apparentes, qui seront peintes ou
vernies selon l'endroit. Nous posons également les supports de
vaigrages. Ces vaigrages sont en contreplaqué mince peint, facilement
amovibles pour une grande facilité d'entretien.
Et
puis nous attaquons le portique, en sandwich Airex carbone, rigide et
léger. Le plateau horizontal supportera deux panneaux solaires de
85W, et la petite excroissance centrale portera le GPS, et le feu
de poupe à leds.
AVRIL 2011
Nous
attaquons les barres de flèche, en sandwich . L'âme est en Airex,
profilée, et nous stratifierons sous vide le carbone prochainement.
A l'intérieur, un gros travail de finition des boiseries apparentes : ponçage, imprégnation, re-ponçage, vernis, peinture...
Et
entrainement à la soudure TIG sur inox, en vue de la réalisation des
balcons et de diverses pièces. Les débuts ne sont pas brillants, mais
le tour de main commence à venir...
Et
encore du béton : nous coulons, puis démoulons les couvercles des
moules de la quille. Ils occupent l'emplacement du puits de dérive, où
il n'y a pas de plomb, bien sûr.
La
mécanique de la dérive prend forme. La pièce principale est un gros
levier en carbone qui pivote sur 180°. Il est actionné à la manivelle
de winch, par l'intermédiaire d'un réducteur planétaire de rapport 70 :
il faudra 35 tours de manivelle pour sortir ou rentrer complètement la
dérive. Les chaînes et les pignons sont bien sûr en inox.
Nous stratifions le carbone sur les trois éléments du portique, et nous faisons les premiers essais de mise en place.
MAI 2011
Un
gros morceau : coulée de la quille , pour laquelle Cécille et
Michel, Chantal et Pierre-Al viennent nous prêter main forte.
4
tonnes de plomb à transporter, chauffer jusqu'à la fusion, couler dans
les moules, et maintenir à l'état liquide jusqu'à remplissage
complet...Trois jours de boulot assez physique, et chaud !
Après refroisissement, le démoulage est plus difficile que prévu, et nécessite de détruire le béton au marteau piqueur.
Epreuve suivante, percer deux trous de 22mm de diamètre et de 20cm de long dans du plomb. Pas si facile...
Mais les deux moitiés de la quille sont belles !
Parallèlement, nous réalisons les finitions du mât et de la bôme, ponçage et 4 couches de peinture.
Il
ne reste plus qu'à installer le rail de grand-voile. Et nous continuons
les finitions intérieures et posons le carbone sur les barres de flèche.
Et
puis, nous effectuons les formalités d'immatriculation et de
francisation. Noulica n'est plus un ensemble de bouts de bois collés
ensemble, mais bien désormais un "navire français" !
JUIN 2011
Nous
travaillons sur les espars, fixation du rail de grand-voile avec 150
trous à percer et tarauder dans le carbone, et nous terminons la
bôme et les barres de flèche.Nous collons les hublots, procédure assez complexe avec deux primaires différents et des temps de séchage à respecter.Puis nous assemblons les deux moitiés de la quille.Tout ça en préparation pour deux journées spectaculaires, avec l'aide de Chantal et Pierre-Al :Première
étape, sortie partielle de Noulica du hangar. L'arrière est soulevé par
un chariot élévateur (merci à Philippe et Jean-Claude pour
leur implication dans l'opération), tandis que l'avant est
supporté par un chariot à roulettes réalisé spécialement.Et voilà le résultat :Ensuite,
nous coupons les 14 câbles du gréement dormant à leur longueur
théorique, posons les embouts, et montons la totalité du gréement au
sol.
Et le lendemain, grutage du bateau !
La
grue soulève Noulica, le fait passer au dessus du hangar (!), et vient
le positionner au dessus de la quille. Là, l'excellent grutier vient le
positionner au millimètre pour que les boulons de quille tombent pile
en face des trous, et Noulica est délicatement posé sur sa quille.
Enfin le mât, avec tout son gréement dormant, est mis en place, toujours avec la même grue.
Et voilà ! Il en jette, hein?!!
Mais ce n'est pas fini !
Nous
montons la bôme et l'enrouleur pour que le maître voilier prenne les
mesures pour les voiles, et nous reprenons allègrement les finitions
intérieures.
JUILLET 2011
A
l'intérieur, nous posons les revêtements sur le meuble de cuisine
et le meuble de salle de bain. Ils sont composés de petits carrés de
verre. Beau plan de travail (pour les tartes...)!
Et nous commençons à réaliser le câblage électrique, et à poser le plafond du carré.
Le
portique est monté, avec ses deux panneaux solaires, nous posons les
balcons avant et arrières, et nous marquons le nom sur le tableau
arrière.
Nous faisons contrôler l'installation du moteur, et nous le mettons en marche pour la première fois.
Nous commençons les safrans, avec leurs mêches en carbone et leurs fletners, ainsi que la dérive, en bois massif.
Et
vers la fin du mois, Sandy et John nour rejoignent à nouveau pour les
derniers travaux, et en vue de la prochaine mise à l'eau...
AOUT 2011
Nous ne travaillons que 3 semaines sur le bateau, mais 3 semaines bien remplies...
Tout d'abord, nous terminons la
dérive et les safrans, ainsi que plusieurs éléments dont nous aurons un
besoin urgent : la table du carré, la porte de la salle de bains, les
bancs de cockpit...
Et les tiroirs du frigo, en plexiglas, avec leur porte épaisse pour l'isolation thermique.
Et puis, une première grande journée !
Une grue est de retour, et nous commençons par démâter, et emballer le mât pour le transport.
Ensuite, la grue soulève Noulica, et nous mettons la dérive en place. A
la demande du transporteur, les safrans ne seront placés qu'à la marina.
Nous arrimons le bateau et le mât sur le camion, et c'est parti pour Port Saint Louis du Rhône !
Nous restons deux jours à terre, pour mise en place et réglage des
safrans, montage du portique, ajustements sur la dérive, et préparation
du gréement, et puis le grand jour arrive !
Noulica flotte !
Et pile-poil dans ses lignes !
Il est mâté dans la foulée, et nous allons faire un petit tour au moteur dans le chenal.
Pas de sortie à la voile dans l'immédiat, car il reste un gros boulot
de mise en place du gréement courant, et nous devons avant tout
déménager et nettoyer le hangar.
SEPTEMBRE 2011
Nous vivons désormais à plein temps à bord de Noulica.
Nous mettons en place le gréement courant, et nous essayons les voiles au port.
Puis la grand-voile :
Un grand moment : le baptème de Noulica, en compagnie de Chantal et Pierre-Al et de nos nouveaux voisins-bateaux. La bouteille de Champagne explose sur l'étrave selon la tradition !
Et puis un autre grand jour : la première sortie à la voile, dans le Golfe de Fos.
Le Golfe de Fos est certes moins joli que celui de Saint Tropez, mais le plaisir d'être en mer à bord de Noulica prime tout.
Et au moins, ici, on n'est pas géné par les sillages des vedettes à moteur...
La
vitesse est bonne, autant qu'on puisse en juger avec ce petit temps, et
le cap au près est tout à fait correct pour un dériveur.
Et parallèlement, nous continuons bien sûr les aménagements intérieurs.
Nous terminons les portes du frigo, qui fonctionne très bien avec son
condenseur refroidi à l'eau de mer.
Nous
commençons à poser le plafond du carré, et nous équipons la table à
carte de ses équipements électroniques, VHF, station de radioamateur,
ordinateur de bord.
Et nous attaquons l'installation du circuit 220V, alimenté par la borne secteur du ponton, mais aussi par un onduleur.
OCTOBRE 2011
Le circuit 220V est terminé, et nous finissons les cale-pieds avant et
arrière, qui étaient restés en plan depuis la pose des balcons.
En
mer, par jolie brise, Noulica montre un potentiel de vitesse tout à
fait correct, avec même 7,5 noeuds au près serré par mer plate, mesuré
au GPS. Il semble peu gîtard, et montre une excellente stabilité de
route due à sa carène équilibrée et à ses safrans Gianoli.
A l'intérieur, nous lançons la fabrication en série de portes
d'équipets, pleines pour la salle de bain, cannées pour le carré et la
cabine avant.
Fabrication :
Traitement de surface :
Et voilà le résultat :
Et aussi, nous continuons la pose des vaigrages de plafond dans le carré :
NOVEMBRE 2011
Les
vaigrages de plafond de la zone cuisine table à carte sont bien
avancés, et n'attendent plus que leur traitement de surface :
imprégnation époxy puis peinture.
Les
températures exceptionnellement clémentes cette année nous permettent
de travailler dehors sans problème : tracé et découpe des rideaux...
ou menuiserie.
Nous
commençons à poser l'installation hydraulique du pilote. Le vérin
principal, qui ne manoeuvre que les fletners des safrans, est tout
petit.
Et nous continuons les menuiseries interieures, comme l'armoire de la cabine arrière.
Le
circuit électrique avance petit à petit, et nous fabriquons une série
d'ampoules à LEDs pour remplacer les lampes halogènes livrées avec les
liseuses.
DECEMBRE 2011
Petit mois, comme toujours, car nous allons passer les fêtes de Noël dans la famille.
Les vaigrages de plafond et latéraux du carré sont terminés, du
moins pour la partie bois. Il restera à les traiter et à les peindre.
Le support du moteur hors bord de l'annexe est fait, dans le coqueron
arrière. Il permet de stocker le moteur en position verticale, à l'abri
des intempéries et des convoitises.
Les mains courantes de la descente sont en place.
Le feu de mouillage est terminé. Equipé de 14 leds. Il ne consomme que 52mA sous 24V.
Et le caillebotis du bac à douche est bien avancé.
Et pour finir l'année en beauté, nous passons le premier réveillon à bord, en compagnie de Cécile et Michel.
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