Et nous revenons à Sand Dollar le 5 janvier, dès que le vent est repassé à l'est.
Le 9 janvier, nous allons mouiller devant le village, le temps de
faire quelques courses, et puis, comme la météo nous annonce plusieurs
jours de temps instable, avec grains, orages, grosses pluies et
direction du vent indéterminée, nous allons mouiller à Red Shanks,
mouillage bien abrité de tous les vents.
Et la météo ne s'était pas trompée ! Nous avons une bonne semaine de
temps couvert et pluvieux, même si le vent reste modéré dans l'ensemble.
Et puis, le pont de NOULICA est bien rincé à l'eau douce.
Le 13 janvier, comme la météo nous annonce une longue période de vent stable en direction (secteur nord-est), nous retournons à Sand Dollar. Mais
ce n'est pas encore le beau temps ! Il fait nettement plus frais que ce
qu'on pourrait attendre en cette saison, le temps est toujours nuageux
et souvent couvert, il pleut et le vent est assez fort. Nous constatons
sur les cartes météo que c'est l'alizé qui monte jusqu'à nous, alors
que normalement nous en avons une version atténuée.
Il y a une vague de froid
exceptionnelle sur les Etats-Unis, y compris les états du sud, et elle
se fait sentir jusqu'aux Bahamas.
Plusieurs des chemins de Stocking
Island sont innondés, et nous devons marcher dans l'eau stagnante en
prenant garde aux alligators.
Chemin innondé
Mais non ! C'est une blague ! Il n'y a pas d'alligator, mais on s'y croirait !
Ca ne nous empêche pas d'aller nous promener sur l'île, en général deux fois par jour.
Sur une des plages au vent
Il ne fait pas chaud, on supporte bien son T-shirt !
La mer est bien agitée au vent de l'île, avec ce vent soutenu
Sous le vent, c'est nettement plus calme
Nouky
a oublié qu'il avait peur de l'eau encore le mois dernier. Il va
patauger, et même nager très facilement mais seulement si la mer est
calme.
Il s'est fait des tas de copains, mais apprécie particulièrement Beau, qui a la même taille et la même couleur que lui.
Chaque fois que nous le rencontrons, nous avons droit à une sarabande effrénée des deux fauves.
Nouky et Beau. La photo est un peu floue car il est impossible de les faire poser...
Et ça continue dans l'eau !
Et
c'est reparti ! Un vrai coup de vent est annoncé ! Bien que le vent
soit au Nord-Est, et que Sand Dollar beach soit bien abrité de cette
direction, nous repartons mouiller à Red Shanks, l'abri tous temps.
Nous y restons plus d'une semaine, dont trois jours sans descendre à
terre. Heureusement, Nouky ne fait aucun complexe à se soulager sur le
pont, pas de problème de ce côté. Mais dès que le vent est maniable,
nous le descendons deux fois par jour sur la petite plage de Moss Cay,
ou sur les routes de Crab Cay.
Quel mois de janvier ! Des copains
qui viennent ici tous les ans depuis plus de 15 ans nous disent qu'ils
n'ont jamais vu ça ! Nous avons eu en un mois la pluie de toute une
année ! Et janvier, c'est la saison sèche !
Le temps commence à s'améliorer le 2
février, et redevient progressivement ce qu'il devrait être : chaud,
ensoleillé et sec. Nous retournons à Sand Dollar, ce qui nous permet de
reprendre nos longues balades avec Nouky (la plage de Moss Cay est
vraiment trop petite pour un galopeur comme lui !
Il fait enfin beau !
Les activités reprennent enfin ! Un
grand rassemblement est organisé par Chris, de TILT, sur la plage de
Honneymoon Beach. Nous nous retrouvons à une bonne centaine, dont pas
mal de connaissances.
Sur un des chemins de Stocking Island
A marée haute, il faut parfois se mouiller les jambes, et le Nouky tout entier
Des voisins-bateaux passent nous voir en paddle board, et nous proposent d'essayer. C'est moins facile que ça en a l'air...
Cette année, Agnes notre prof de yoga des années précédentes
n'est pas là. Ils sont restés en Floride pour des travaux sur le
bateau. Mais nous avons quand même quelques cours, donnés par Margaret, puis par Joyce.
Le dimanche 11 février, nous partons pour une grande expédition
jusqu'au monument. Traversée de l'île sur un sentier, longue marche sur
la plage au vent, escalade de la colline, traversée de la jungle sur
"intrepid trail", et escalade finale de la montagne (37m).
Un coup à boire sur intrepid trail
On approche du sommet
On y est ! Belle vue sur "monument beach" et son mouillage
Quelques instants de repos...
...avant de repartir.
Nous revenons par monument beach,
après avoir descendu la montagne (presque) en rappel. Une grande
balade, près de 7km au total. Nouky a suivi sans problème, mais dès
notre retour au bateau, il s'écroule dans son panier pour une bonne
sièste.
Quelques jours plus tard, revenant du village en annexe, nous nous
arrêtons sur ENTOMO pour voir nos amis Québecois Guy et Guilaine. Un
long moment de papotage dans leur cockpit, et le résultat est un joli
coup de soleil pour Françoise.
Plus besoin de porter de haut de maillot de bain !
Les activités des Bahamas ont repris, notamment "happy hour" sur la plage avec des équipages Québecois.
Happy hour
Et puis le 13 février, c'est Mardi Gras. Ca commence bien sûr par le réalisation des galettes et des crêpes.
Préparation très sérieuse des galettes de blé noir
Mais c'est aussi le premier anniversaire de Nouky ! Nous allons fêter tout ça au Champagne !
Nous
rencontrons régulièrement Beau et sa maîtresse Sarah de BORROWED HORSE
(les bateaux américains ont parfois des noms bizarres !), d'où de
joyeuses galopades.
Nouky et Beau sur la plage
Nous
sommes rejoints à George Town par nos amis Merydie et Ken, de QUICK
STICKS, l'occasion de grandes balades avec eux sur les plages et les
chemins de Stocking Island.
Avec Ken et Merydie, sur la grande plage au vent
Embarquement sur nos annexes respectives
Et nous retrouvons également Laura et Gail, le sympatique équipage féminin de FANCY FREE.
Avec Laura et Gail
Le 25 février, nous effectuons à nouveau la longue randonnée vers le monument.
Au monument.
Nouky a suivi sans problème, malgré ses petites pattes.
Surprise ! Nous sommes rejoints au sommet par Ken et Merydie, qui sont
venus jusqu'à Monument Beach en annexe. Ca leur a évité la longue
marche sur la plage.
Avec Ken et Merydie, au sommet.
Puis en bas, sur Monument Beach
Et finalement, retour vers NOULICA en annexe
NOULICA au mouillage
Un
soir, une famille de dauphins vient nous rendre visite. Ils sont
quatre, dont un petit, et nagent un bon moment autour de NOULICA.
Une famille de dauphins
Fin février, il est temps pour nous de reprendre la route du retour.
La semaine de festivités et de régates ne commence que début mars cette
année à George Town. Nous ne pourrons donc pas participer, dommage !
Le 27, nous allons mouiller devant le village, pour faire du gasoil et un dernier avitaillement.
BIG MAJORS SPOT
28 février
Après
plus d'un mois de régime d'alizé, très stable en direction, le vent
devient beaucoup plus variable. Une très grosse zone dépressionnaire
s'est creusée au milieu de l'Atlantique, et a complètement éliminé
l'anticyclone des Açores. Ca a complètement arrêté l'alizé ! (Une
pensée émue pour notre ami Stéphane qui traverse l'Atlantique en ce
moment !). Nous devons choisir avec soin nos créneaux météo, entre les
périodes de vent fort d'ouest ou de nord (nous allons vers le
nord-ouest). Et aussi nos mouillages, pas si nombreux à être abrités de
ces vents dans les Exumas.
Nous quittons la grande rade de George Town, le 28 et allons mouiller le soir à Big Majors Spot, un peu au nord de Staniel Cay.
Nous y sommes rejoints le lendemain par Ken et Merydie qui ont également entrepris leur remontée vers le nord.
ROCK SOUND
2 mars
Le vent est assez faible d'ouest, mais va fraîchir en virant
nord-ouest, puis nord. Pas de bon mouillage pour ces vents dans les
Exumas du nord, ni à New Providence. Nous partons pour Rock Sound, sur
Eleuthera, où nous serons bien abrités du nord et de l'ouest.
En cours de route, paf !
Un des filtres du dessal a explosé, ce qui a déversé des dizaines de
litres d'eau douce dans les fonds. Après une réparation de fortune,
nous refaisons de l'eau pendant trois heures.
En route vers Rock SOUND
La mer est plus agitée l'après-midi. Nouky a trouvé un endroit plus confortable
Nous mouillons l'après-midi dans la baie de Rock Sound, tout au nord
pour être bien à l'abri ces prochains jours. L'abri est excellent mais
il n'y a pas de belle plage. Ce n'est déjà plus comme les îles du sud.
Toute une escadre québecoise a traversé en même temps que nous, et nous
retrouvons ici Guy et Guylaine d'ENTOMO, Normand et Martine de BEACH
MAGIC, ainsi que Luc de FENG SHUI.
Le lendemain, nous partons tous ensemble, y compris Nouky et Maia, la
chienne de Martine et Normand, pour une longue marche vers le village.
Panneau indicateur
A Rock Sound, avec Guy et Guylaine...
... et Luc, Martine et Normand. Et bien sûr Maia.
De retour à bord de NOULICA
MEEKS PATCH
6 mars
Nous partons pour les parages de Spanish Wells, par beau temps
chaud et vent faible. Nous franchissons Current Cut, qui mérite bien
son nom : nous sommes à mi-marée descendante, et nous passons le cut à
11 noeuds sur le fond ! Nous mouillons dans l'est de Meeks Patch, une
petite île juste au sud de Spanish Wells, où nous serons bien abrités
d'un vent d'ouest qui s'annonce. Il y a même une jolie plage de sable,
parfaite pour dégourdir les pattes de Nouky.
Au mouillage à Meeks Patch
Et nous sommes rejoints ici par nos amis québecois.
Nouky ne manque pas de jouets, mais ça ne l'empêche pas d'en chiper d'autres !
Le 9 mars (c'est la saint Françoise !), nous allons mouiller devant
Spanish Wells, histoire de visiter la ville, et de faire un petit
coucou à Laura et Gail qui sont sur un corps-mort dans le port.
Sur la plage au nord de Spanish Wells
La rue principale de Spanish Wells
Retour au dinghy dock. Mais que regarde Nouky ?
Et le soir, nous célébrons la saint Françoise par un bon apéro et une repas galettes et crêpes.
La météo étant très instable, nous hésitons sur la suite de la
croisière. Comment rejoindre la Floride ? Par les Berry et Grand Bahama
? En direct depuis Spanish Wells ? ou par Abaco ?
Finalement, nous décidons de faire le grand tour par le nord d'Abaco.
Ca nous permettra d'attendre un joli créneau météo qui se profile pour
dans une semaine.
MARSH HARBOUR
10 mars
Une longue traite pour rejoindre Marsh Harbour en direct. Ca commence
par la sortie de Spanish Wells par le chenal nord, tortueux et peu
profond, entre les pâtés de coraux. Heureusement, la mer est belle et
le temps calme.
Le vent fraîchit ensuite, bien plus que prévu, et la traversée est assez agitée, mais au portant heureusement.
Après 76 milles, nous arrivons à Marsh Harbour bien fatigués, et nous mouillons dans le port.
A Marsh Harbour
Great Abaco, l'île où se trouve Marsh Harbour est bien plus touristique
que les îles du sud. Magasins plus nombreux, flottes de bateaux de
location, marinas, et surtout un vrai supermarché, le plus grand des
Bahamas ! Bonne occasion de compléter l'avitaillement en attendant
notre prochain retour aux USA.
Au mouillage à Marsh Harbour
Un des deux dinghy docks de Marsh Harbour
Par contre, pas de belle plage pour
Nouky : on débarque directement en ville, la côte est coralienne, et
les rares petites plages de la côte nord sont privées, réservées aux
clients des hôtels.
Et puis, nous voyons se profiler un
super créneau météo : un anticyclone va venir se positionner sur la
Floride et les Bahamas. Enfin du temps stable, du vent faible et une
mer belle. Bonne occasion de traverser vers la Floride, ce qui n'est
pas si facile avec le Gulf Stream.
CRAB CAY
15 mars
Nous partons pour Crab Cay, par beau temps assez frais. Ce trajet se
fait principalement en zone abritée, la Sea of Abaco, mais nous
devons sortir quelques milles sur l'océan, pour contourner Whale Cay.
La houle de l'Atlantique grossit en arrivant sur les hauts-fonds, et
nous sommes bien secoués. Le retour se fait par Whale Cut, une passe
étroite entre les pâtés de corail sur lesquels la mer déferle
violemment. Bien contents d'être de nouveau à l'abri !
Nous mouillons l'après-midi derrière Crab Cay, un mouillage quasi
désert. Nous descendons Nouky sur une petite plage de cocotiers, mais
elle est très rocheuse, impossible de galoper !
C'est ici que nous célébrons l'anniversaire de Françoise, avec bien sûr Champagne, foie gras, et gâteau au chocolat.
Anniversaire de Françoise
FORT PIERCE
17 mars
Le 16 mars, nous attaquons la traversée vers la Floride. Super créneau
météo, l'anticyclone est bien là ! Vent faible, mer belle, même dans le
Gulf Stream. Evidemment toute la route se fait au moteur.
Nous arrivons le lendemain matin à Fort Pierce, et nous mouillons au
sud du pont, le temps d'aller faire les formalités d'entrée aux USA.
Surprise ! Il n'y a quasiment plus de taxi à Fort Pierce, ils ont été
évincés par Uber...
Heureusement, il en reste un. Il nous amène à l'aéroport où se trouve
le bureau des douanes (nous avions envisagé d'y aller à pied, mais
c'est vraiment loin...). Il y a la queue au bureau, nous ne sommes pas
les seuls à avoir profité de ce beau créneau météo. Pas mal d'attente,
mais les formalités sont simples et rapides pour nous, et bonne
surprise, c'est gratuit cette année.
Le même taxi nous ramène au port, et nous fêtons notre arrivée aux USA par un bon hamburger au restaurant de la marina.
VERO BEACH
17 mars
L'après-midi, nous partons pour Vero Beach, à seulement 12 milles au
nord de Fort Pierce par l'Intracoastal Waterway. Nous allons y rester
quelque temps, pour relaxer, avitailler, et préparer Noulica pour le
retour vers la Virginie.
Un fin croissant de lune et Vénus, à la tombée du jour.
Nous sommes sur corps-mort, d'abord à couple sur COLONEL'S LADY, puis
plusieurs jours seuls, et enfin avec WINDJAMMER III. Nous descendons
donc bien sûr à terre en annexe.
En route pour la balade du matin
Notre corps-mort est tout près de la mangrove, juste en face du dog park. Nouky est très intéressé.
NOULICA dans la mangrove
Nous
amenons Nouky tous les jours au dog park, ce qui lui permet de faire
des tas de nouvelles connaissances. Jeux et galopades, plus une assez
longue marche pour y accéder et en revenir, c'est du sport !
Au dog park
Nous
retrouvons aussi pas mal de copains : FIVE AND DIME, TILT, ARION...
Quand nous descendons à terre, il est bien rare de ne pas rencontrer
des connaissances.
Et les bus gratuits qui nous mènent
au centre commercial nous permettent d'avitailler facilement pour la
remontée vers le nord sur l'ICW.
Du moins quand ils marchent ! Le 27 mars, nous allons faire les dernières courses, et au retour, pas de bus ! Nous attendons une bonne heure,
et ne voyant rien venir, nous
decidons de rentrer à pied. Il n'y a que trois kilomètres, ce n'est pas
terrible, ce qui est dur est de porter les sacs lourdement chargés !
Et le soir, Ken et Merydie viennent dîner à notre bord pour la dernière fois de la saison.
DE VERO BEACH A BEAUFORT (CAROLINE DU SUD)
Du 28 mars au 4 avril
Le mercredi 28, nous attaquons l'ICW, par beau temps et vent modéré.
Les escales sont désormais classiques, même si nous changeons parfois
de mouillage en fonction du vent.
Sur le waterway. C'est Arthur le pilote qui barre
D'abord, Adisson point, juste au nord du pont, mais pas de lancement de fusée par la NASA cette année.
Daytona Beach, un nouveau mouillage au nord du dernier pont.
La navigation est tranquille sur l'ICW
Pine Island ensuite. Le temps se couvre l'après-midi, et nous avons
quelques gouttes de pluie en traversant Sainte Augustine. Nous restons
deux nuits à Pine Island, en attendant le retour du beau temps.
Brume à couper au couteau en partant vers Cumberland Island, mais ça se
dégage en fin de matinée. Le soir, nous descendons Nouky pour une
balade dans le joli parc de Cumberland Island.
La météo se prêterait à une sortie en
mer, mais nous avons tous deux un gros rhume qui ne nous donne pas
envie de passer une nuit en mer. Nous continuons sur l'ICW.
Au départ de Cumberland le lendemain,
nous avons à nouveau de la brume très épaisse (Merci le GPS et l'AIS
!), mais ça se dégage vite. Nous sommes en Georgie, où le waterway est
sinueux, et souvent peu profond. Nous touchons dans Altamaha River,
malgré le faible tirant d'eau de Noulica, puis nous nous retrouvons
dans Little Mud River à pleine marée basse (ce qui est réputé
impraticlable...). Nous avançons lentement, l'oeil sur le sondeur, et
ça finit par passer. De toute façon, c'était de la vase molle, et ça
allait remonter sous peu, pas d'inquiétude.
Nous mouillons le soir dans North River, large et profonde, un bon mouillage que nous découvrons.
Equipage de quart très concentré !
Beau temps le lendemain, sans brouillard. Nous franchissons Hell Gate
(un autre passage peu profond) à mi-marée descendante. Pas de problème,
les profondeurs sont abyssales (toujours plus de deux mètres !). Nous
mouillons le soir dans Herb River, juste avant les marinas de Savannah.
Nous partons tôt le lendemain, pour arriver à Beaufort (SC) avant
la pluie annoncée pour l'après-midi. Les courants sont dans l'ensemble
favorables, et nous mouillons devant Beaufort dès 13h30. La pluie ne
dure pas, ce qui nous permet de faire une belle balade avec Nouky dans
la ville. Bonne occasion de se dégourdir les jambes et les pattes.
DE BEAUFORT (SC) A GREAT BRIDGE (VA)
Du 5 au 14 Avril
Il fait beau à nouveau, mais le temps est très frais. Il faut ressortir
les vêtements d'hiver ! Et le courant est contraire presque tout le
temps, ça arrive...
Nous mouillons à Church Creek, un joli mouillage tranquille un peu au sud de Charleston.
Au petit jour à Church Creek
Le lendemain, nous traversons le grand port de Charleston, et
continuons sur le waterway. Nous pensions nous arrêter à Minim Creek,
mais il est encore tôt et de la pluie est annoncée pour le lendemain.
Nous décidons de continuer jusqu'à Butler Island, malgré le
courant contraire dans Wyniah Bay. Une longue traite de 81
milles, et nous mouillons de nuit derrière Butler.
Le lendemain, une petite traite de 18 milles nous amène à Bucksport
Marina avant la grosse pluie. Nous y prenons du gasoil et restons pour
la nuit.
A Bucksport Marina
Le temps est beau à nouveau, mais carrément froid ! Nous avançons
jusqu'à Southport. Nous mouillons dans Pipeline canal où il n'y a pas
beaucoup d'eau, et nous y restons deux nuits.
Il fait froid !
Le temps est couvert et toujours froid. Nous allons jusqu'à
Wrightsville Beach, avec du courant contraire dans Cape Fear River.
heureusement, il n'y a que 25 milles à faire.
Il fait toujours froid !
Le lendemain, le temps est beau à nouveau mais toujours bien frais. Nous mouillons le soir à Swansboro.
Un longue traite à nouveau, par beau temps toujours frais. Nous
pensions nous arrêter dans Broad Creek, quelques milles au nord-est
d'Oriental, mais il est tôt quand nous arrivons et le vent est portant.
Nous décidons de continuer et nous poussons jusqu'à Pungo Creek, juste
au sud de Belhaven. Nous arrivons de nuit, après avoir parcouru 84
milles.
Et le lendemain, à nouveau une longue traite ! Une dizaine de milles
depuis Pungo Greek, jusqu'à l'entrée du canal, puis le long canal
Pungo-Alligator, dans lequel nous doublons une grosse barge, puis la
longue descente d'Alligator River jusqu'au pont. Et là, surprise ! Le
pont a ouvert pour trois bateaux qui nous précédaient d'un mille, mais
referme juste sous notre nez. Nous demandons une nouvelle ouverture (le
pont ouvre normalement "on request"), mais la brave dame qui opère le
pont refuse pour différents prétextes pas bien clairs. Tous les quarts
d'heures, elle nous annonce 15 à 20 minutes de plus. Comme nous avons
du mal à la comprendre, le gars de la barge, très sympa, nous fait la
traduction en français. Mais l'attente continue, de plus en plus
inconfortable car le vent a fraîchi et la mer est agitée (Alligator
river fait plusieurs milles de large à cet endroit). Heureusement, la
barge qui nous suit finit par arriver, et la brave dame est bien
obligée d'ouvrir le pont pour elle, car les barges ont une priorité
absolue. Nous passons dès l'ouverture, avant la barge. Nous avons
attendu une heure et demie.
Le vent est frais (5 à 6) pour la traversée d'Albemarle Sound, mais
heureusement portant, la traversée est rapide et confortable. Nous
remontons North River, et allons mouiller à la tombée de la nuit à
Upper North River, un mouillage bien protégé. Et nous voyons passer
notre barge bien aimée un peu plus tard.
Le lendemain, le temps est beau et chaud (si, si !). Nous arrivons à
Great Bridge et nous nous amarrons au quai public, juste avant le pont.
Au ponton public à Great Bridge
Nous sommes juste en bordure d'un grand parc, l'occasion de grandes balades avec Nouky.
Dans le parc de Great Bridge
Et de l'autre côté du canal il y a un grand centre commercial. Mais le
supermarché est en cours de fermeture, dommage ! Espérons qu'il sera
ouvert à nouveau à l'automne, même sous une autre enseigne. Pour
l'instant, pas de problème, nous avons de quoi subsister jusqu'à
Deltaville. Nous allons faire remplir une bouteille de propane à une
station service.
Nous restons 3 nuits à Great Bridge, attendant le passage d'un nouveau front froid.
NORFOLK
17 avril
Le beau temps est revenu, mais il fait froid (7°C). Nous passons le
pont, puis entrons dans l'écluse (la seule du waterway) derrière une
barge, que nous doublons ensuite.
Dans l'écluse de Great Bridge
En approchant de Norfolk devant un pont ouvrant, une énorme barge est
devant nous, qui avance très lentement, poussée et guidée par plusieurs
remorqueurs. Nous la suivons à basse vitesse, coincés entre elle et la
barge de l'écluse qui nous a rattrapés. Et soudain, un autre remorqueur
qui vient de pousser une troisième barge sur un quai, part en arrière à
toute berzingue sans regarder derrière lui, et nous fonce dessus !
Quelques grosses clameurs et tout finit bien ! Pas de collision.
Grosse barge au passage d'un pont
Ayons une pensée émue pour les automobilistes qui sont restés coincés plus d'une demi-heure.
Nous mouillons le soir à Norfolk, devant l'hôpital militaire. Le mouillage est quasi désert.
DELTAVILLE
18 avril
Un bon créneau météo, une journée de beau temps, avec du vent faible et
portant, ce n'est pas si fréquent avec ce temps instable. Nous fonçons
sur Deltaville notre destination finale. La marina de Deltaville vient
juste de faire poser de nouveaux pontons flottants, et nous sommes un
des premiers bateaux à en profiter. Emplacements individuels, avec
grands catways de chaque côté du bateau, c'est le grand luxe !
Sur les nouveaux pontons
Noulica entre ses deux catways à Deltaville
Le 23 avril, nous mettons NOULICA à terre.
NOULICA à terre
Et voilà, notre croisière 2017-2018 est terminée ! 2689 milles au total !
Derniers nettoyages, rangements, on ne s'ennuie pas durant les derniers
jours avant de prendre l'avion pour la France. D'autant que Hervé et
Marie-Léa sont ici. Ils préparent leur bateau JULIE XIII pour leur
croisière d'été dans le grand nord : Maine, Nouvelle écosse... Nombreux
papotages !
Et puis la marina de Deltaville est entourée de bois et de prairies. En
l'absence de plage, c'est parfait pour de longues galopades.
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