Quel plaisir de revoir Danuta et Michel et de papoter...
Altéa est une
escale agréable. Il y a tout ce dont on a besoin dans la petite ville.
Le supermarché est proche de la marina. On peut tout faire à pied
facilement.
A côté de la marina il y a même une petite plage de galets où on peut emmener Dino.
Nous sommes mi-octobre et il fait encore chaud. Bien sûr, nous avons eu une demi-journée de pluie !
SANTA POLA
17 octobre
Un petite route de 36 milles et nous entrons à Santa Pola. Comme
souvent, il y a deux marinas indépendantes dans le port. Nous
choisissons la Marina Miramar, qui a répondu très vite à notre e-mail.
Ce n'est pas un regret, c'est une marina "grand luxe" : grands pontons
en béton avec catways, accès verouillé avec ouverture par carte,
sanitaires somptueux, demoiselle de la capitainerie souriante et
parlant français... Et tout ça pour un prix raisonnable de 32¤ la nuit.
Ca nous rappelle Loano, en Italie (sauf que nous avions payé 120¤ la nuit à Loano
!).
Au ponton à la Marina Miramar, à Santa Pola
Sur les quais
La capitainerie de la Marina Miramar
Depuis quelque temps, nous avons des problèmes de batteries : elles
tiennent mal la charge et sont très gonflées, semblent prêtes à éclater
! Et elles n'ont que 3 ans et demi ! Nous commandons de nouvelles
batteries sur Internet, avec livraison à notre prochaine escale
(www.bateriaprofesional.es).
Et nous partons pour Aguadulce, dans la baie d'Almeria. C'est à 145 milles, et donc une nuit en mer.
J'ai beaucoup apprécié l'escale à
Santa Pola. C'est une station balnéaire, avec un joli front de mer. La
marina est en pleine ville, donc l'accès aux commerces est facile. Il y
a un grand marché le samedi matin. Le problème des batteries
s'amplifiant est juste venu un peu gâcher le plaisir. J'étais un peu
inquiète sur le fait de les commander sur internet. Mais le prix était
bon (il y avait une promotion), le port était gratuit et nous avons pu
utiliser Paypal pour payer.
Au portant vers Aguadulce
AGUADULCE
21 octobre
Nous sommes à quai, avec pendille, juste devant la capitainerie. La
ville n'a rien de folichon, cité artificielle entièrement bétonnée pour
touristes. Mais nous ne payons que 16 ¤ par jour !
La ville a été bâtie à flanc de colline, sur une côte assez escarpée.
Côte escarpée à Aguadulce
Nous recevons nos nouvelles batteries, que nous mettons en place sans problème, une bonne chose de faite.
Batteries gel, sans entretien... et sans soupape de sécurité !
C'est
sûr, l'environnement n'est pas terrible. Nous sommes à quai, avec les
voitures se garant en face du bateau. Et des cafés et des boîtes de
nuit de l'autre côté de la rue. Heureusement, nous sommes mi-octobre,
il y a nettement moins de touristes donc la plupart des bars sont
fermés. Nous passons des nuits tranquilles. L'eau du port est
recouverte de détritus. Et pourtant, il y a de nombreux poissons et
même des poulpes. Sont-ils en pleine mutation génétique et leurs corps
s'adaptent-ils à la pollution ???
Le personnel du port est charmant.
Jessica qui est à l'accueil parle un peu français. Et le gars qui
travaille à la marina nous aide pour les batteries. Il les transporte
une par une avec son scooter jusqu'au chantier.
Et nous partons pour Gibraltar, une autre nuit en mer.
A la voile vers Gibraltar
Coucher de soleil sur la mer d'Alboran
De
nombreux dauphins viennent jouer à l'étrave de Noulica durant la
journée, et aussi pendant la nuit, laissant derrière eux un sillage
phosphorescent. Superbe !
Au matin, le rocher de Gibraltar émerge de la brume, et nous le contournons par
le sud.
Le rocher de Gibraltar
Avant
d'arriver, nous allons faire du gasoil à Gibraltar
même, où il est détaxé : il ne coûte que 73 centimes le litre. Le
challenge est d'arriver ici avec les réservoirs aussi vides que
possible.
Mais
l'endroit est connu ! Nous faisons la queue pendant près de 2 heures
avant d'accéder à la pompe !
Il n'y avait que deux pompes en
service. L'une était monopolisée par un gros motoryacht qui faisait son
plein. Quand nous sommes repartis, le tuyau continuait à délivrer du
fuel...
Donc, tous les petits bateaux
faisaient la queue pour la deuxième pompe. Il fallait être très prudent
car tous faisaient comme nous des ronds dans l'eau devant le quai.
Normalement, cela aurait dû aller vite. Mais il y a eu un hic ! Un cata
espagnol de location est resté à quai plus d'une demi-heure. Ils ont
fait le plein, normal mais aussi le plein d'eau. Là encore pourquoi
pas. Et cerise sur le gâteau, ils se sont mis à nettoyer le bateau à
grande eau avec les balais brosses ! Les Australiens du cata devant
nous étaient fous...
LA LINEA DE LA CONCEPTION
24 octobre
Puis
nous partons vers La Linea de la
Conception, ville espagnole juste au nord de Gibraltar. Nous prenons un
ponton à la marina Alcaïdesa qui, curieusement, ne figure pas sur notre
guide, bien que datant de plusieurs années. Mais nos amis Colette et
Alain, qui ont fait escale ici il y a 3 ans nous en avaient parlé.
Marina grand luxe elle aussi, même si les sanitaires n'ont pas la
classe de ceux de Santa Pola. Et puis l'océan commence à se faire
sentir : il y a des marées ici, et les pontons sont flottants.
Nous allons visiter Gibraltar, si proche que nous y allons à pied.
Curieusement, la route qui y mène traverse la piste de l'aéroport. Il vaut mieux ne pas traverser quand le feu est rouge !
En traversant la piste
La rue principale se compose entièrement de boutiques pour touristes,
détaxées mais pas spectaculairement moins chères qu'en Espagne. Même le
gasoil pour les voitures est à plus d'un Euro le litre...
Nous prenons un taxi collectif qui nous monte sur les hauteurs du
rocher, à plusieurs endroits intéressants : le monument aux colonnes
d'Hercule, et la superbe vue sur le détroit et la côte africaine.
Les colonnes d'Hercule
Les grottes Saint Michael, spectaculaires, avec la salle principale si grande qu'on y a installé une salle de concert.
Dans les grottes de Saint Michaels
Les célèbres colonies de singes, nombreux et pas farouches du tout, en totale liberté.
Les célèbres macaques de Gibraltar
Il y a maintenant un petit singe en peluche dans Noulica... !
Les tunnels de siège, creusés dans le roc par les militaires, et si
hauts sur le rocher que certains canons ont un affût spécial pour tirer
vers le bas !
L'aéroport, vu des tunnels, et la route d'accès à Gibraltar qui coupe la piste
Dans les tunnels
Notre marina et La Linea, vues des tunnels
Et les vestiges de la citadelle maure.
Dans la marina, de nombreux bateaux sont en partance pour le Maroc, les
Canaries, Madère... Nous sommes les seuls à aller au Portugal. Tous,
comme nous, préparent une traversée de l'Atlantique ensuite.
Cela donne une vraie ambiance
transat, avec beaucoup de papotages. Nous sommes en majorité des
Français mais aussi des Australiens. J'apprécie beaucoup de m'être
remis à l'Anglais il y a quelques années. Cela facilite les contacts.
La ville de La Linea n'a rien de
vraiment spectaculaire, mais c'est une vraie ville, pas seulement une
station balnéaire. Dix minutes de marche depuis la marina et on est
dans le centre. Il y a un bon supermarché, assez grand. Avec les vélos,
c'est facile d'aller à un grand Carrefour en longeant la mer sur une
piste cyclable. Là aussi, il faut 10 minutes à un quart d'heure.
Petit problème pour acheter des
timbres. En Espagne, comme souvent en France, cela se fait à la poste
ou au bureau de tabac. La poste ici on oublie vite. Il y a toujours une
queue monstre. Même si c'est bien organsisé avec système de ticket
numéroté, on n'a pas envie d'y passer 2 heures... Et pas moyen de
trouver un bureau de tabac. Nous sommes trop proches de Gibraltar où le
tabac est détaxé. Direction le syndicat d'initiative qui nous indique
une cafétéria en plein centre qui vend un peu de cigarettes et des
timbres. Il faut le savoir car rien ne l'indique... Ensuite retour à la
poste. Pas moyen de trouver la boîte aux lettres ni à l'intérieur ni à
l'extérieur. Heureusement un brave monsieur voyant mon embarras me l'a
indiquée. Il s'agit d'une tête de lion en bronze avec la gueule
ouverte. Là encore, il faut le savoir...
Quelques jours d'attente d'un créneau météo favorable, et nous partons pour Cadix.
CADIX
1er novembre
Nous
avions savamment calculé notre heure de départ pour avoir du courant
portant dans le détroit. Résultat : deux noeuds de courant dans le nez
! Le vent monte jusqu'à force 8 après Tarifa, portant heureusement.
Nombreux surfs spectaculaires à plus de 12 noeuds !
Tarifa, par force 8
Le vent mollit ensuite mais reste d'est 5 à 6 jusqu'à notre arrivée à
Cadix. Nous arrivons de nuit et prenons un ponton à Puerto America.
Ca-y-est, nous avons franchi les Colonnes d'Hercule et naviguons sur
l'Atlantique ! Il y a plusieurs mètres de marnage à Cadix, nous
n'avions pas vu ça depuis la Bretagne en 2000.
Le bord de travers par un bon 5 à 6,
avec des rafales à 7 était assez impressionnant. Mais Noulica est
stable et ne part pas au lof, ce qui est rassurant. C'était très bruyant,
le bord d'attaque de la voile fasseyait, un hauban n'était pas assez tendu. Et à
ça, on rajoute le bruit de l'alternateur d'arbre d'hélice et celui de
l'hélice quand le bateau part au surf...
Je voudrais juste rajouter "merci" à
l'Ipad. Avec les cartes Navionics et le GPS intégré, nous savions
toujours où nous étions. Il suffit de cliquer sur un phare ou une bouée
lumineuse pour avoir ses caractéristiques. De nuit pour rentrer dans un
port que l'on ne connaît pas, c'est génial.
Dans les marinas espagnoles, il y a
quelqu'un 24h sur 24. Nous avons appelé à la VHF à 22h. Le gars nous a
répondu en Anglais, nous a guidé, était sur le ponton avec une torche
et nous a aidé à nous amarrer. Vraiment super...
Nous déplions les vélos et allons visiter la ville.
Rue étroite, dans la vieille ville de Cadix (même la voiture de police ne passe pas)
Devant le Castillo de san Sebastian
Rempart nord de Cadix
La Belle de Cadix et son bronzage intégral
(avant son entrée au couvent)
Cathédrale de Cadix
La
marina de Cadix, Puerto America, est dans le port de commerce.
L'environnement est assez lugubre. Mais nous sommes à un quart d'heure
à pied de la vieille ville et de la gare. Nous sommes quelques bateaux
en escale dont un Ovni 43 français de Port Nap (que nous ne
connaissions pas) et qui part pour le Maroc le lendemain de notre
arrivée.
Les vieux quartiers de Cadix sont
très intéressants. Et en ce moment, c'est agréable de s'y promener car
il n'y a pas trop de touristes. Bien que tous les jours on voit arriver
au moins deux grands paquebots de croisière.
Pour le ravitaillement, aucun
problème. Dans le vieux centre, il y a un marché couvert ouvert tous
les matins et en face du marché un Carrefour market. C'est un peu loin
de la marina quand on est à pied et bien chargé avec les provisions.
C'est là que nous apprécions d'avoir des vélos.
Pendant notre séjour à Cadix, le
temps commence à changer et les températures à baisser. Il faut
ressortir les pulls, les polaires et les pantalons...
Nous profitons de notre séjour ici pour aller visiter Séville par le train. Une belle ville, aérée et verdoyante, avec une multitude de parcs et de jardins.
Séville, le monument à Christophe Colomb
Nous allons bien sûr visiter son célèbre Alcazar (le palais du général...!).
L'Alcazar royal de Séville
Le palais est très spectaculaire, mais les jardins sont aussi superbes.
Les jardins de l'Alcazar
Et juste à proximité se trouve la cathédrale.
Cathédrale de Séville
Nous allons également visiter le musée maritime, un peu décevant pour une région qui a vu partir Christophe Colomb et Magellan. Mais on a une belle vue du haut de la Torre del Oro.
Le Guadalquivir qui traverse la ville. Notez la verdure omniprésente.
Un
bâtiment rassemblant plusieurs administrations entoure la superbe Plaza
de España. Les fonctionnaires de Séville n'ont pas à se plaindre de
leurs locaux !
Bâtiment administratif
J'avais visité Séville il y a 40ans avec mes parents et j'en gardais un
souvenir émerveillé. Patrick ne connaissait pas cette ville. Donc une
visite s'imposait. Nous n'avons été déçus ni l'un ni l'autre. Comme ce
n'est plus la haute saison touristique, nous avons bien pu profiter des
ruelles du vieux centre ville autour de l'Alcazar et de la cathédrale.
L'après-midi, nous avons flâné sur les berges du Guadalquivir. C'est
vraiment une très belle cité qui mériterait plus d'un jour de
découverte...
De retour à Cadix, nous attendons un créneau météo favorable pour continuer notre route vers l'ouest.
ISLA CANELA
8 novembre
Un court créneau météo, et un départ avant l'aube pour une traversée de
65 milles, afin de ne pas arriver trop tard. Le temps est couvert
et frais, et nous échappons de peu à deux gros grains gris. Le deuxième
nous apporte un vent de sud-ouest 5 à 6 juste avant d'arriver, et
miracle ! le soleil revient et le vent tombe quand nous entrons
au port. Nous sommes tout proches de l'embouchure du rio Guadiana, qui forme la frontière avec le Portugal.
Isla Canela - La marina est intégrée dans le port de pêche
La marina est petite, nous sommes l'un des plus gros bateaux, mais
moderne et bien équipée.
A Isla Canela
La ville est complètement artificielle, pour
touristes, mais les architectes ont fait un effort, elle est bien plus
jolie que Aguadulce, par exemple. En cette saison, elle est très
calme...
Pas de problème de circulation, ni de parking !
Avec cette fichue météo, pas moyen de
trouver un créneau pour aller à Lagos en direct. Nous avons donc décidé
de nous arrêter en cours de route, ce qui nous a fait faire un petit
détour.
La marina de Isla Canela est
petite, mais bien protégée de tous les vents. A marée basse, il y a à
peine 2m d'eau. Il faut penser à remonter la dérive. La marina en
elle-même est agréable, récente et le personnel est très sympa. En
cette saison, ils ne voient pas grand monde. C'est un peu tristounet
car tout est fermé, à part un ou deux restaurants et le village (Isla
Christina) est de l'autre côté de l'estuaire. Dommage car autrement,
nous y serions sûrement restés quelques jours.
LAGOS
10 novembre
La météo n'est pas terrible, et le créneau court pour atteindre Lagos. Il fait beau au départ, le ciel se couvre dans la journée, et nous arrivons sous une grosse pluie bretonne...
Lagos a une signification spéciale
pour nous, car nous avons fait escale ici avec Millivore en 1998, lors
de notre périple Atlantique, et nous avions beaucoup apprécié. La
marina s'est agrandie, le quartier est plus construit, mais la ville
est toujours aussi jolie.
Le centre ville et ses rues piétonnes
Le monument à Henri le Navigateur (même s'il a lui-même très peu navigué...)
Le front de mer
Nous embarquons (avec Dino !) sur
un petit bateau qui nous amène voir de près la côte rocheuse juste au
sud de la ville, ce que nous n'avions pas fait il y a 16 ans.
Dino est toujours content d'être sur un bateau avec nous
Cette
côte est extrêmement découpée. Il n'y a pas de vent, mais de la
houle... Certains passages sont très impressionnants ! Heureusement, le
gars qui pilote le bateau maîtrise bien.
La côte juste au sud de Lagos
Lagos est une très bonne escale. La
marina est super bien protégée. Le bateau ne bouge pas du tout. On se
croirait sur le ber à Port Nap.
Par contre la météo n'est pas
géniale. Il pleut tous les jours, sous forme d'averse les bons jours ou
de pluie continue les mauvais... Un petit coup de chauffage ferait du
bien mais il est en panne. Et pour l'instant, Patrick n'a pas trouvé la
panne. Dans la journée ça va. Le soir et le matin, il faut enfiler une
polaire supplémentaire. Je suis un peu "grognon" car je n'aime pas
avoir froid...
Lagos est une jolie petite ville.
Nous avons visité un petit musée scientifique, surtout fait pour les
enfants, mais Patrick a bien apprécié. Nous avons encore à visiter le
musée de Lagos qui est dans une vieille église et un musée de cire
autour des grands navigateurs portugais.
Le super marché est à moins de 200m
de la marina. C'est un Pingo Doce, très courant au Portugal. Mais il y
a aussi un Lidl à moins d'un kilomètre. Et un Intermarché. Aucun
problème pour les courses...
Il y a pas mal de bateaux en escale (peu de Français surtout des Anglais) et il n'est pas facile d'avoir
accès aux lave-linge et encore moins au sèche-linge. Il n'y en a qu'un
qui marche... Avec ce temps humide, difficile de venir à bout du linge
sale.
Dino apprécie beaucoup cette escale. Il y a plein de grandes balades à faire autour de la marina et la plage n'est pas loin.
Ca-y-est, j'ai dépanné le chauffage ! Françoise a retrouvé le sourire !
Réplique d'une caravelle, et son annexe...
Nous
attendons ici une bonne situation météo pour traverser vers Madère, à
450 milles. Et une série de dépressions atlantiques basses en latitude
nous amène une longue période de vent d'ouest et de pluie. Mais heureusement, il ne
fait pas froid.
C'est l'occasion d'une série de contrôles et de bricolages sur Noulica.
Inspection de la tête de mât
Le mauvais temps continue, vents forts de secteur ouest, nuages et
pluie... En plus, il ne fait pas chaud et nous devons chauffer le soir
et la nuit.
C'est au point que nous renonçons à aller à Madère... Dommage, car nous
avions bien aimé cet archipel il y a 16 ans. Et dommage aussi car
Danuta et Michel vont y faire escale à bord d'un gros paquebot, et nous
aurions aimé les y retrouver.
Mais bon ! Quand ça ne passe pas, ça ne passe pas ! Et nous n'allons
pas nous faire brasser 450 milles par vent fort et contraire !
Après 3 semaines d'escale à Lagos, le vent passe enfin au secteur nord
et nous partons en direct vers les Canaries, à 560 milles. C'est la
première traversée sérieuse de Noulica, et pour nous la première depuis
16 ans !
Il n'y a pas (encore) de vent au départ de Lagos
PUERTO CALERO
4 Décembre
3 jours de traversée inconfortable, vent de force 6 heureusement
portant, grande houle de nord-ouest (3m), mal de mer... 15 ans de
navigation en Méditerrannée nous avaient fait perdre l'habitude des ces
conditions, somme toute assez courantes sur l'océan.
Nous sommes bien contents d'arriver sur Lanzarote, la première des
Canaries ! D'autant que nous faisons les 30 derniers milles sous le
vent de l'île, par mer plate.
Arrivée sur Lanzarote : toujours du vent mais plus de houle
L'île se compose d'une multitude de volcans
Nous entrons à Puerto Calero, sur la côte
sud, où nous étions déjà venus il y a 16 ans avec Millivore.
La marina a bien changé, elle est beaucoup plus construite, il y a même
un petit supermarché. Nous retrouvons ici le soleil et la chaleur qui
nous manquaient au Portugal. On ne parle plus de chauffer le bateau !
Nous restons ici quelques jours, le temps de récupérer, et de retourner
visiter le parc volcanique de Timanfaya qui nous avait beaucoup plu la
dernière fois.
Côte nord de Lanzarote, spot de surf réputé
Parc de Tinanfaya - Coulée de lave
Des volcans partout
Encore des volcans
La dernière éruption date du 19ème siècle, mais certains endroits sont
encore très chauds... Au point qu'un restaurant fait cuire sa viande
sur le volcan !
Et ne boudons pas notre plaisir, une partie de la visite se fait à dos de dromadaire !
Caravane de dromadaires
C'est particulièrement inconfortable ! Ayons une pensée émue pour ceux qui traversaient tout le désert de cette façon !
Puerto Calero est une jolie marina
Une semaine d'escale agréable, et nous partons pour Tenerife.
SANTA CRUZ DE TENERIFE
12 Décembre
Une nuit de mer assez confortable, avec du vent plus faible qu'annoncé par la météo (une fois n'est pas coutume !).
Nous prenons un ponton à la marina de Santa Cruz, nichée tout au fond
du port de commerce. C'est certes moins joli que Puerto Calero, mais
nous sommes tout proches du centre ville. Et nous avons tout de même une jolie vue sur les montagnes qui dominent la ville.
Beaucoup de bateaux sont en escale ici, préparant une prochaine traversée de l'Atlantique.
Depuis que nous sommes aux Canaries, nous essayons de faire remplir
deux de nos bouteilles de propane (Twinny). Il semble que le propane
soit assez exotique ici. Ils n'utilisent que du butane, ce qui se
comprend car il ne fait jamais froid. On nous indique que l'usine Disa,
au sud de Tenerife, est équipée pour le propane, nous louons une
voiture et nous y fonçons, pleins d'espoir !
Hélas, leur système de remplissage de propane n'a pas d'embout
compatible avec nos bouteilles, ni même avec l'adaptateur que nous
avons (il sort avec un embout fileté à gauche, comme les bouteilles
de13kg). Nous réglons élégamment le problème en faisant remplir nos
bouteilles de butane !
Nous profitons de la voiture pour retourner voir le pic du Teide, très grand volcan et point culminant de l'Espagne (3700m).
Devant le pic du Teide
Il fait nettement plus frais qu'il y a 16 ans, mais nous étions ici mi-novembre, un mois plus tôt.
La neige est blanche, la lave est noire.
Coulée de lave dans un paysage désertique
La
dernière éruption date de la fin du 18ème siècle. Ici, tout est froid
mais il n'y a toujours pas de végétation. Il est vrai que nous sommes à
2000m d'altitude, au dessus de la couche nuageuse, et que le temps y
est très sec.
Nous sommes tout proches de l'observatoire de Tenerife, un des trois plus grands du monde, mais malheureusement, on ne peut pas visiter...
Nous rentrons au bateau après avoir fait quelques courses.
Dans les rues de Santa Cruz
Et puis, nous laissons Noulica solidement amarré au ponton, et nous
prenons l'avion pour la France (oui, oui, Dino aussi !), pour passer
les fêtes de fin d'année en famille et avec les amis. Gros contraste de
température !
Dino s'acclimate à sa nouvelle niche