HIVER ET PRINTEMPS 2015

Début janvier, nous sommes de retour à bord de NOULICA, à Santa Cruz de Tenerife, après avoir passé les fêtes de fin d'année en France. Avitaillement, derniers préparatifs...

Fruits et légumes
Lavage et séchage des fruits et légumes (procédure anti cafards)

Soizic
La  Soizig, dispositif de repêchage d'homme à la mer

lessive
Dernières lessives avant le départ

A Santa Cruz
Noulica prêt pour la traversée

...et nous attendons un bon créneau météo pour attaquer la grande traversée (autant ne pas se faire brasser dès les premiers jours...).


Le 13 janvier, nous quittons Tenerife pour les Antilles.

Opéra
L'opéra de Sydney a laissé un rejeton à Santa Cruz de Tenerife

Mon ïle préférée aux Canaries est Lanzarote. C'est une escale très dépaysante. La marina de Puerto Calero est vraiment très agréable. Et pour Dino, les promenades ne manquent pas. Le fait qu'il y ait maintenant un petit supermarché qui vend du pain est un plus. Avant, il fallait aller à Pueblo Carmen, à plus de trois kilomètres.
nous avons retrouvé là l'équipage de Feldoé que nous avions connu à Lagos et avons passé avec eux d'agréables moments.

Tous les gens que nous avons rencontrés nous avaient dressé un tableau plutôt sombre de la marina de Santa Cruz de Ténérife. Alors que nous nous y sommes beaucoup plu. Donc méfiance... C'est sûr, la première impression est un peu tristounette. La marina est complètement au fond du port de commerce et tout est gris. mais l'abri est très bon. Les gens de la marina sont très gentils et serviables. Et surtout on est en pleine ville, proche des commerces. Les grands supermarchés (Corte Ingles,Carrefour) sont plus loin, à environ 3/4 km mais ils livrent tous gratuitement à la marina. Et nous avons rencontré plein de gens sympas, je pense surtout à Benoit le Québécois de Latitude et à Christian son équipier pour la traversée. Mais aussi à Andrea et Klaus nos voisins allemands qui sont maintenant à Grenade.
Donc aucun regret. La marina est sûre. Nous y avons laissé le bateau l'esprit tranquille quand nous sommes repartis en France. L'aéroport (Nord Ténérife) est proche, déservi par une ligne de bus. Nous avons fait le choix du taxi à cause de Dino et de sa caisse. Mais là aussi, c'est raisonnable, 22¤ la course.

Et c'est avec beaucoup de tristesse que je quitte l'Espagne. J'ai vraiment apprécié toutes les escales et la gentillesse des gens.

LA TRAVERSEE
13 au 30 janvier

Conditions météo bien meilleures qu'il y a 15 ans avec Millivore. Nous avons vraiment eu l'alizé comme dans les livres, avec beau temps, vent régulier, mer maniable et petits cumulus. Peu de grains, peu de pluie, donc une traversée facile, sinon confortable, égayée par quelques petits  soucis techniques.  Première semaine rapide, à près de 7 noeuds, par vent force 5 à 6, et des températures encore un peu fraîches.

Arc en ciel 
Arc-en-ciel sur l'Atlantique

Dès le premier jour, le PC du bord recommence à redémarrer à tout bout de champ. C'est un problème récurrent depuis 3 ans que je pensais avoir résolu... Je connecte le moins de l'alim du PC à la masse du bateau, et miracle ! Ca marche ! plus aucun plantage pour toute la traversée.
Le deuxième jour, la pompe de refroidissement des frigos rend l'âme. Heureusement nous en avons une de rechange.
La mer étant agitée, Dino prend vite l'habitude de faire ses besoins dans le cockpit, plutôt qu'à l'avant. Ca nous simplifie bien la vie... Et la pompe de lavage à eau de mer est très pratique pour rincer.

Dino
Dino, un chien de haute mer !

Le régulateur de charge de l'alternateur d'hélice ne supporte pas le fort courant fourni à grande vitesse (nombreux surfs à plus de 12 noeuds) et grille complètement. Je recâble l'alternateur sans régulation, il faudra juste être sûr de le couper avant de mettre le moteur en route (nous avions grillé l'alternateur de Millivore de cette façon, il y a 15 ans...).

Alizé
Sous voilure d' alizé

La deuxième semaine est plus confortable, avec un vent de 15 à 20 noeuds et une mer plus calme. Nous avons même une journée de pétole. En tangonant le génois, le verrouillage du tangon dans sa cloche cède, le tangon tombe sur le pont et casse le panneau solaire de la plage avant.
La vitesse baisse un peu mais reste supérieure à 6 noeuds. Et c'est bien plus confortable.

Coucher de soleil
Coucher de soleil sur l'Atlantique

La mer est couverte de sargasses, qui se prennent dans les safrans et l'hélice. Ce n'est pourtant pas la région...

Point astro
Contrôle du GPS au sextant

Et puis, quatre jours avant d'arriver, la manille de point de drisse du génois se dévisse, et le génois tombe à l'eau (en pleine nuit, évidemment...). Nous le remontons à bord, mais la mer est encore trop agitée pour grimper en tête de mât pour récupérer l'émerillon et la drisse, et nous continuons sous grand-voile seule, ce qui nous fait perdre un peu de vitesse.
Finalement, le vent tombe complètement et nous terminons la traversée par deux jours de pétole, au moteur.

Martinique
Arrivée sur la Martinique

Nous contournons la pointe sud de la Martinique et allons mouiller devant la plage de Sainte-Anne.

17 jours, 7 heures et 30 minutes, à 6.5 noeuds de  moyenne. Pas mal !

Une traversée, surtout de cette importance , est toujours pour moi une épreuve. C'est mon Everest ! C'est long, fatigant. Le manque de sommeil est chronique. On vit dans un environnement toujours en mouvement et surtout on est pendant plus de deux semaines, loin de tout, livrés à nous- mêmes.
Cette fois-ci, la traversée a été plus agréable et plus confortable que la dernière fois. Le bateau est plus grand. C'est un dériveur et dérive relevée, il prend mieux la mer au portant. Et nous avons plus de confort à bord et ça joue. Nous avons pu emporter plus de vivres frais car nous avons deux grands frigos. Nous n'avons eu aucun souci de rationnement d'eau avec le dessal. Le fait aussi d'avoir un grand réservoir de gasoil (320 l) nous a permis d'utiliser le moteur quand nous en avions besoin.
Nous avons aussi beaucoup apprécié la grande couchette arrière qui permet de dormir dans le sens de la marche ou en travers.
Pour conclure, nous ne sommes pas peu fiers de notre bateau !!!


SAINTE-ANNE (MARTINIQUE)
30 janvier
Nous restons plus d'une semaine au mouillage devant Sainte-Anne. L'endroit est superbe, et bien abrité de l'alizé. Nous sommes des dizaines de bateaux mouillés là, mais il y a de la place pour tous.

sainte Anne
Mouillés à Sainte-Anne

Courrier
Courrier

Nous n'avons pas besoin d'aller en marina, nous sommes autonomes en eau grâce au dessal, et nous pouvons descendre à terre facilement sur la plage ou au ponton devant le village, pour les balades de Dino et pour quelques courses quand nécessaire. Repos, baignades (l'eau est à 27°C, mais parfois un peu clapoteuse autour du bateau), petits bricolages, courrier...
C'est les vacances !

Le mouillage de Sainte-Anne
Le mouillage de Sainte-Anne

Nous voyons arriver nos amis québecois Benoît et Christian, que nouis avons connu à Tenerife, et qui comme nous achèvent ici la grande traversée. Nous fêtons nos traversées respectives par une bon repas entre amis.

Dino dans la jupe
Dino débarquant de l'annexe.

Le mouillage de Sainte-Anne est vraiment une escale très agréable et est à considérer comme une bonne alternative pour éviter le mouillage et la marina saturés du Marin. Dans le village, on trouve les ressources de base, dont une très bonne boulangerie, deux petites superettes et un marché coloré (le matin seulement). On peut aller facilement au Marin, à 2 NM , en annexe. C'est un peu humide... Il vaut mieux prévoir d'être en maillot de bain et de mettre les vêtements dans un sac étanche. L'annexe nous avait été livrée avec un grand sac à fixer à l'avant. Nous ne nous en étions jamais servi mais là nous l'avons apprécié pour ramener les provisions.
Pourquoi aller au Marin ? Parce qu'il y  a  un grand  Leader Price, avec un  ponton pour les annexes.  Il y  a nettement plus de choix  au niveau de la nourriture  et  c'est moins cher, même si tout  est  nettement plus cher qu'en métropole.  A  côté  du  supermarché,  il  y  a  un  ponton  à  carburant.  nous en avons  profité  pour  remplir  les  jerrycans  de  gasoil.  Le  prix  est  partout  le  même  :  1.09¤  quand nous  y  étions.
Pour la clearance, on n'est plus obligé de la faire au Marin. On peut la faire dans un petit Snack "Chez Boubou", dans le centre de Sainte Anne. Ca coûte 2¤, mais c'est pratique et rapide.

 
ANSE CHAUDIERE
10 février

Nous partons pour les Anses d'Arlet, sur la côte ouest de la Martinique.

Vers le Diamant
En route vers la passe entre le rocher du Diamant et la côte

Côte sud de la Martinique
Longeant la côte sud de la Martinique

Le vent est sud-est et la houle de sud sous le vent de l'île. les deux Anses d'Arlet sont très fréquentées, et nous choisissons de mouiller dans l'Anse Chaudière, au sud de la petite Anse d'Arlet.

Arrivée
Arrivée à l'anse Chaudière

C'est plus calme et un peu mieux protégé de la houle, mais ça reste un peu rouleur durant la nuit.


Petite Anse d'Arlet
Petite Anse d'Arlet, vue de l'Anse Chaudière


SAINT-PIERRE
11 février
Beau temps, mais le vent est sud-est, voire sud, et fraîchit 4 à 5 dans la matinée, ce qui n'arrange pas la houle de sud ! Nous mouillons devant Saint-Pierre, toujours dominée sinon menacée par son volcan, la Montagne Pelée.

Saint Pierre
Saint pierre, sous son volcan

Nous allons faire la "clearance" de sortie de la Martinique à l'office de tourisme.

Le mouillage est "funchalien", terriblement rouleur, et la nuit est inconfortable. Nous nous enfuyons dès l'aube.

Saint Pierre
La ville de Saint-Pierre et sa cathédrale, vues du mouillage

J'aime beaucoup Saint-Pierre. Ce village a beaucoup de charme. Hélas, cette fois-ci le mouillage était tellement rouleur que je n'ai pas apprécié l'escale. Et portant, il y a la Montagne Pelé qui domine le site, une superbe plage de sable noire, normalement interdite aux chiens mais nous y descendrons quand même Dino dans la soirée.

LES SAINTES
12 février
Nous traversons directement vers les Saintes, sans nous arrêter à la Dominique, que nous longeons sous le vent. Il y a 75 milles, mais comme nous sommes partis très tôt, nous n'arrivons pas trop tard dans l'après-midi. Il faut se méfier car les journées sont courtes. L'alizé est frais dans le canal entre la Martinique et la Dominique, mais mollit progessivement force 2 en arrivant aux Saintes. Une grande partie de la rade est interdite au mouillage, avec des corps-morts (payants...), mais il reste encore de la place. Nous mouillons dans l'Anse à galet, suffisamment proches du village pour pouvoir facilement y aller en annexe.

Saintes
Au mouillage dans l'Anse à Galet

3 mâts
Un joli 3 mâts hollandais quitte le mouillage des Saintes

Saintes
Qu'on est bien, à l'ombre du taud !

Saintes
A Terre de Haut, aux Saintes

Saintes
La rade  de Terre de Haut

POINTE A PITRE
16 Février

Une courte traversée, et nous arrivons à Point-à-Pitre. Le chenal d'entrée est assez tortueux, entre les pâtés de coraux, mais ça concerne surtout les gros navires. Nous entrons tout droit, et nous allons mouiller au Carénage. Nous sommes parfaitement abrités du vent et de la houle, mais nous sommes parfois secoués par les sillages des bateaux à moteur qui entrent ou sortent à toute allure.

Pointe à Pitre
Au mouillage à Pointe-à-Pitre

Nous sommes tout près de la marina et de sa zone commerciale, où nous pouvons descendre facilement en annexe. Nous sommes en pleine saison touristique, mais c'est aussi la semaine du mardi gras, et la plupart des commerces sont fermés. Ici, le carnaval prime tout...

Pointe à Pitre
L'entrée de la marina, vue du mouillage

Le 19, nous entrons dans la marina pour accueillir nos amis Sandy et John, qui viennent naviguer avec nous  pour quelques semaines. Nous restons là quelques jours, et en profitons pour louer une voiture (c'est moins facile qu'on pourrait croire, ici...), pour un avitaillement complet et pour visiter les chutes du Carbet, et la côte ouest de Basse-Terre.

Françoise, Sandy et John
Françoise, Sandy et John aux chutes du Carbet
 
Torrent
Le torrent du Carbet

Chute du Carbet
La deuxième chute du Carbet

DESHAIES
24 février

Nous traversons en direct de pointe-à-Pitre à Deshaies, pour profiter d'un créneau météo favorable le lendemain pour aller à Antigua. Il n'y a que 16 milles à vol d'oiseau, mais nous devons contourner Basse-Terre par le sud, soit une journée de 48 milles, par beau temps très chaud. Le mouillage devant Deshaies est très emcombré.

FALMOUTH HARBOUR (ANTIGUA)
25 février
Nous traversons vers Antigua par mer agitée inconfortable, et nous mouillons dans la rade de Falmouth Harbour. Il y a beaucoup de monde, mais le mouillage est vaste et il y a de la place pour tous. Par contre, nous sommes assez loin de la côte au vent et les fesses mouillées sont garanties lors des descentes en annexe, avec cet alizé frais. La bonne solution est de descendre en maillots de bains, avec ses vêtements dans un sac étanche, et de s'habiller sur le quai. La clearance se fait à English Harbour, à quelques centaines de mètres. Attention, c'est cher ! On paie pour le bateau (oui, oui, même quand on est mouillé sur ancre !), mais aussi pour chaque personne présente à bord. Et attention en remplissant la clearance sur le PC, de n'enregistrer personne comme "passager" : chaque "passager" paie en plus une taxe de sortie de 30$US.
La marina est principalement occupée par de très grands yachts, ça nous rappelle la côte d'Azur.

Falmouth Harbour
Au mouillage à Falmouth harbour

JOLLY HARBOUR (ANTIGUA)
1er mars
Une petite traite pour rejoindre Jolly Harbour, sur la côte ouest d'Antigua. Le faible tirant d'eau de NOULICA nous permet de nous enfoncer dans la baie au nord du chenal d'accès à la marina, et nous mouillons dans deux mètres d'eau. A cet endroit, nous sommes parfaitement abrités et le mouillage est très confortable. Nous allons en annexe visiter le village, où tous les commerces sont fermés (c'est un dimanche après midi), mais nous avons la surprise de trouver un supermarché ouvert.

Jolly Harbour
Le joli mouillage de Jolly Harbour

GUSTAVIA (SAINT BARTH)
2 mars
L'alizé est toujours frais, nous traversons vers Saint Barth par mer agitée à forte, avec des creux de trois mètres. La traversée est inconfortable, et dans une rafale, nous cassons le point d'ancrage du hâle-bas sur le mât. Le mouillage devant Gustavia est très encombré, et nous mouillons au nord de l'anse de Corossol, loin du port. Nous sommes pourtant toujours dans la "zone portuaire", et nous devons payer 13.98 Euros pour la nuit. Aucun service, et en plus, le mouillage est rouleur !


MARIGOT (SAINT MARTIN)
3 mars
Une petite traite le lendemain pour rejoindre Marigot, sur Saint Martin, par beau temps et vent portant jusqu'à la pointe nord-ouest de l'île. Puis nous finissons au moteur les deux derniers milles, par vent debout, et nous mouillons devant Marigot.

Ile fourchue
L'île Fourchue, entre Saint Barth et Saint Martin

Dino
Sieste à l'ombre pour Dino

Le mouillage est moins rouleur qu'à Saint Barth, mais encore trop pour nous, et le lendemain nous pénétrons dans le lagon par le pont ouvrant de Sandy Ground, et prenons un corps-mort à la marina Port La Royale. L'abri est parfait et le prix raisonnable : 15 Euros la nuit, 45 Euros la semaine.

Pont de Sandy Ground
Le pont ouvrant de Sandy Ground

Nous profitons de cette dernière escale en territoire français pour avitailler NOULICA en produits de chez nous.
Dino a besoin de ses rappels de vaccins, mais le cabinet vétérinaire est très loin du port, trop loin en tout cas pour les petites pattes de Dino. Le vétérinaire, très sympathique, vient nous rejoindre sur le port (gratuitement !), et assure la visite de Dino dans le local de la Capitainerie ! Dino est en pleine forme, et paré pour la suite du voyage.

Port la Royale
Sur corps-mort, à la marina de Port la Royale

Le 7 mars, nous quittons le lagon en fin d'après-midi, et partons pour Saint John, la première des Vierges Américaines.

SAINT JOHN
8 mars
Nous arrivons sur Saint John au matin, après une nuit de mer sans problème, et nous allons mouiller devant Cruz Bay pour effectuer les formalités d'entrée.

Saint John
Arrivée sur Saint John

Le mouillage est très encombré, et nous nous retrouvons mouillés dans moins d'un mètre cinquante d'eau. Nous avons les visas requis pour entrer aux USA en bateau, et la clearance se passe sans problème. Nous allons faire quelques courses, et au retour sur Noulica, nous constatons que les safrans frottent sur le fond ! Départ précipité !
Tous les mouillages du coin semblent très encombrés, d'autant qu'ils sont presque tous dans le parc national qui couvre une grande partie de l'île, et le stationnement des bateaux y est très réglementé.
Mais pas Rendez-Vous Bay ! Ce mouillage, où nous étions venus avec Millivore il y a 16 ans, est quasi désert. Il n'y a qu'un bateau sur corps-mort à notre arrivée.

Rendez-Vous Bay
Au mouillage à Rendez-Vous bay

C'est pourtant un beau mouillage, bien protégé, avec une jolie plage dans le fond. Il semble que les guides de navigations américains ne parlent tout simplement pas de cet endroit, et donc personne n'y vient ! Nous ne nous en plaignons pas, et passons trois jour dans cet agréable mouillage.

Plage
Sur la plage à Rendez-Vous Bay. Notez le museau de Dino...

Rochers
La côte est rocheuse dans le sud de la baie


Rendez-Vous bay
NOULICA à Rendez-Vous Bay

L'alizé est anormalement fort pour la saison, et le temps est pluvieux. On se croirait parfois en Bretagne, à part la température bien sûr.

Frisbee
Partie de frisbee sur la plage

GREAT SAINT JAMES
11 mars
Une petite traite de 4 milles, et nous allons sous le vent de Great Saint James, une petite île au sud-est de Saint Thomas. C'est un très joli mouillage. Des corps-morts y ont été installés, et nous en prenons un.

Great Saint James
Sous le vent de Great Saint James

L'abri est bon, on est protégé de la mer et aussi du vent. Mais on est secoué de temps en temps par les sillage des nombreuses vedettes qui relient Saint Thomas à Saint John à grande vitesse.

CHARLLOTTE-AMALIE (SAINT THOMAS)
13 mars
Encore une petite traversée (7 milles) pour rejoindre Charlotte-Amalie, la capitale de Saint Thomas, par temps couvert et crachin breton. Nous mouillons dans la grande baie devant la ville.

Charlotte-Amalie
Devant Charlotte-Amalie

Quand nous sommes venus ici avec Millivore, il y a 16 ans, il y avait une marina dans le fond de la baie pouvant accueillir environ 300 bateaux.  Elle a été reconstruite depuis et n'accueille plus que 48 bateaux, mais uniquement des méga-yachts... Et il y a un grand quai pour les gros paquebots de croisière. Heureusement, il y a toute la place voulue pour mouiller, et on peut descendre facilement en ville en annexe.
Nous trouvons même une petite plage tranquille sur Hassel Island pour aller promener Dino.

Charlotte-Amalie
La baie de Charlotte-Amalie

En ville on trouve essentiellement  des magasins de luxe, vêtements de marque, horlogeries, joailleries, mais dès qu'on quitte le quartier commerçant, on constate que le reste de la ville est très pauvre. Le contraste est spectaculaire d'une rue à l'autre.
 
Nous célébrons comme il se doit l'anniversaire de Françoise.

Champagne
Anniversaire de Françoise

Et c'est ici que Sandy et John nous quittent pour retourner dans le Minnesota.

DEWEY (CULEBRA)
17 mars
Nous arrivons à Culebra, petite île à l'est de Porto Rico, et nous entrons dans l'ensenada Honda, une grande baie très bien protégée. Nous allons mouiller devant le village de Dewey, et allons faire les formalités d'entrée au bureau des douanes à l'aéroport. Nous obtenons une "cruising license" valable un an pour Porto Rico et les USA, que nous payons 37$. 

Dewey
Mouillés devant le village de Dewey

Peu de ressources dans le village, mais le mouillage est parfaitement calme, sans aucune houle. Nous sommes juste un peu dérangés par les avions  qui passent juste au dessus de la baie après avoir décollé, mais le trafic est nul durant la nuit. Nous restons deux nuits dans ce mouillage tranquille.

BAHIA ALMODOVAR (CULEBRA)
19 mars
Nous allons voir Culebrita, petite île à l'est de Culebra, réputée très belle. Nous essayons plusieurs mouillages, mais l'alizé d'est et une houle de nord rendent ces mouillages rouleurs, dommage ! Nous retournons sur Culebra, entrons dans Puerto Manglar, et pénétrons dans Bahia Almodovar. Ce mouillage est parfaitement protégé par la côte, une série de petits îlots et une longue barrière de corail qui l'isole de la mer. L'eau y est très calme, sans houle ni clapôt, parfaite pour se baigner.

Bahia Almodovar
Bahia Almodovar

Par contre, pas facile de descendre à terre, c'est de la mangrove partout. Mais nous trouvons une minuscule plage sur un îlot qui nous permet d'amener Dino à terre deux fois par jour.

Plage dans la manfrove
En approche de la petite plage de Dino

Plage
Vraiment petite, la plage...

Baignade
... mais on peut quand-même s'y baigner

Il n'y a que 5 ou 6 bateaux dans cette jolie baie qui pourrait en accueillir dix fois plus. Nous restons deux nuits dans ce superbe mouillage parfaitement abrité.

ENSENADA HONDA (CULEBRA)
21 mars
Nous retournons dans l'ensenada Honda, mais comme nous n'avons pas besoin d'aller en ville, nous mouillons dans l'est de la baie, près de San Ildefonso. Là aussi, le mouillage est très calme, un vrai plaisir, et peu encombré : nous sommes une quinzaine de bateaux et il y a de la place pour tous. On n'est même plus trop géné par les avions...

Ensenada Honda


Ensenada Honda
Au mouillage dans l'ensenada Honda

Nous trouvons une cale qui nous permet de descendre facilement Dino à terre. Nous y faisons la connaissance d'un couple Franco-Américain, et ils viennent prendre l'apéro à bord de Noulica.

FAJARDO (PORTO RICO)
23 mars
Nous arrivons à Fajardo, sur Porto Rico, et prenons un ponton à Sun Bay Marina. Cette marina récente n'est pas décrite dans notre guide, mais figure sur nos cartes électroniques. Le chenal d'entrée est très étroit, mais une fois à l'intérieur, il y a de la place et de l'eau, pas de problème. Les pontons sont en béton, avec grand catways fixes, et aussi des pieux pour nous rappeler que nous sommes aux USA...

Sun Bay marina
Des catways et des pieux, le grand luxe !

Les personnes de l'accueil sont très serviables. Cette marina est bien mieux, et pas plus chère, que la marina vétuste que nous avions eu à San Juan en 1999. Peu de bateaux de passage, la marina ne doit pas être encore assez connue.

Sun Bay Marina
Sun Bay Marina, vue de sa route d'accès. Notez le stockage à terre des petits bateaux

Nous profitons de cette escale, proche de San Juan, pour louer une voiture et attaquer bille en tête le problème du propane !
Nous avons quatre bouteilles "Twinny" et un adaptateur qui leur permet de sortir sur un embout fileté identique à celui des grosses bouteilles françaises de 13kg (Attention, ces adaptateurs très courants en France ont un clapet anti-retour qui interdit le remplissage. J'avais retiré ce clapet à Port Nap avant de partir). Le  problème est de faire remplir ces bouteilles ici et plus tard aux USA. Il nous faut donc un adaptateur qui permet à nos bouteilles de sortir sur un embout identique à celui des bouteilles américaines. Après une longue recherche dans plusieurs magasins, et de longues palabres chez les distributeurs de propane, nous trouvons la solution :
L'embout français a un filetage mâle, pas à gauche. L'embout américain a un filetage femelle de même pas et de diamètre très proche, au point que l'on peut visser l'un dans l'autre ! La solution est donc un raccord femelle-femelle américain, vissé à demeure sur l'embout français (avec une bonne couche de téflon pour l'étanchéité). L'autre extrémité présente le filetage des bouteilles américaines. Après deux jours d'efforts, c'est la victoire ! Nos quatre bouteilles sont pleines, et nous avons l'adaptateur miracle. C'est un raccord en T dont nous avons bouché la troisième sortie avec une vis. Un grand merci aux personnels de Santurce Gas Co qui se sont beaucoup démenés pour résoudre notre problème
(santurcegas.com, tel : 787 727 8776).

Adaptateur gaz
Raccord de remplissage pour nos bouteilles de gaz

Et nous profitons bien-sûr de la voiture pour un avitaillement complet de Noulica dans les grandes surfaces du coin. Deux jours fatigants, mais on est récompensé !

Nous faisons le plein de gasoil. Ici, il est livré directement au ponton ! Deux gars viennent avec un long tuyau, en branchent une extrémité  sur une prise sur le ponton, et c'est parti !  Pas besoin de déplacer le bateau, c'est bien pratique. Ce service est facturé 5$.

plein de gasoil
Le gasoil est livré à domicile

Sun Bay Marina
Sun Bay Marina, une escale agréable

PATILLAS
28 mars
Nous partons sur la côte sud de Porto Rico, et après une route zigzagante entre les îles et les barrières de corail, nous venons mouiller devant Patillas. Joli mouillage, bien protégé par une barrière de corail, pas de houle ni de clapot. Et une petite plage parfaite pour descendre Dino à terre.

Patillas
Au mouillage devant Patillas

SALINAS
29 mars
Vingt milles plus loin, nous entrons dans la Bahia de Jobos. La passe d'entrée se nomme Boca del Infierno, mais c'est plutôt la porte du paradis : elle donne accès à une grande rade protégée de la mer par une série d'îlots et de barrières de corail. La mer y reste parfaitement calme.

Bahia de Jobos
Un des îlots protégeant Bahia de Jobos

Tout au bout de cette rade se trouve Salinas, au fond d'une ria profonde, encore un excellent abri. Le mouillage semble très fréquenté au fond de la ria, et comme nous n'avons pas besoin d'aller en ville, nous mouillons dans le chenal d'accès, un peu à l'écart, devant la mangrove.

Salinas
A Salinas

C'est dans ces mouillages que nous apprécions le faible tirant d'eau de Noulica. C'est là aussi très joli, et la plage de Dino n'est pas loin. La mangrove rend l'accès à terre impossible, c'est pourquoi nous recherchons une plage à chaque escale.

Mangrove
La mangrove et ses célèbres palétuviers

CAYO DE CANA GORDA
30 mars
Encore un excellent mouillage, lui aussi protégé par une barrière de corail et un groupe d'îlots. La baie est vaste, et nous ne sommes que quatre bateaux mouillés ici. Ce n'est pas très profond, nous mouillons dans 2.5m, pas de problème pour Noulica. Par contre, il n'y a vraiment pas d'eau dans le fond de la baie, ni autour des îlots au sud. Nous nous échouons plusieurs fois avec l'annexe en essayant d'amener Dino à terre. Mais nous trouvons une petite plage accessible en faisant un grand détour.

Cana Gorda
Cayo de Cana Gorda

C'est notre dernière escale sur la côte sud de Porto Rico. Cette côte est vraimant superbe, et on y trouve de nombreux mouillages très bien protégés. Les barrières de corail cassent complètement la mer et laissent derrière elles des plans d'eau parfaitement calmes. Bien sûr, la navigation y est un peu délicate, et il est nécessaire d'avoir un bon guide et des cartes très détaillées. Mais quel plaisir !

Ombre
Les journées sont chaudes en mer, il faut trouver de l'ombre

PUERTO REAL
31 mars

Finie la côte sud de Porto Rico, nous remontons sur la côte ouest après avoir franchi le Cabo Rojo, au sud-ouest de l'île.

Cabo Rojo
Cabo Rojo

Nous venons mouiller à Puerto Real, dans une baie très fermée, ouverte vers l'ouest par une étroite passe. Encore un bon abri. Il y a une marina au fond de la baie, mais suffisamment de place pour mouiller à l'écart. A terre, un petit village avec des ressources très limitées.
Chaque jour en fin d'après-midi, nous avons un ballet spectaculaire de pélicans, qui plongent tout autour des bateaux pour leur repas du soir.

Pélican

Pélican
Pélicans à la pèche

Après deux jours d'escale à Puerto Réal, nous prenons la mer pour une traversée de 420 milles, en direct vers les Bahamas. Nous avons décidé de faire l'impasse sur la République Dominicaine, où nous ne serions restés qu'un ou deux jours.

MATTHEW TOWN, GREAT INAGUA, BAHAMAS
5 avril
Deux jours et demi de traversée, inconfortable le premier jour, mais meilleure ensuite, avec une route plus abattue. Nous arrivons sur Great Inagua, notre première île des Bahamas.

Phare de Matthew Town
Phare de Matthew Town, au sud-ouest de Great Inagua

Il n'y a pas d'abri sérieux sur cette île, mais le vent étant bien stable, nous mouillons entre le village de Matthew Town et l'aéroport. L'abri est correct, c'est juste un peu rouleur.

Mattew Town
Au mouillage à Matthew Town, notez la couleur de l'eau : bleu Bahamas

Nous descendons à terre pour les formalités et la dame des douanes vient à son bureau bien que ce soit le dimanche de Pâques. Nous devons payer 300$ pour le "cruising permit" (oui, c'est très cher !). Nous n'avons pas assez de cash, la banque est fermée jusqu'à mardi, et il n'y a pas de distributeur automatique... Pas de problème ! Nous reviendrons mardi, pour finir les formalités, nous devons juste garder le pavillon "Q" jusque là.
La dame nous amène en voiture et nous montre la plage où nous pourrons débarquer en annexe à proximité du bureau des douanes, puis nous ramène au petit port où nous avons laissé l'annexe.  Ce n'est pas un cas isolé, les gens ici sont très serviables : il suffit de marcher le long de la route pour que des voitures s'arrêtent spontanément et nous prennent en stop.
Nous avons une belle plage de sable et corail, parfaite pour Dino.

Plage de Matthew Town

Plage de Matthew Town
Sur la plage de Matthew Town

Le mardi suivant, nous allons à la banque (pris en stop), minuscule et qui de délivre que des dollars bahamiens, juste à coté de la centrale éléctrique (un petit hangar avec deux groupes éléctrogènes à l'intérieur). Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons chez Batelco. Oui, oui, nous pouvons avoir une carte SIM pour notre Ipad qui nous permettra d'avoir Internet dans toutes les Bahamas, partout où il y a du réseau téléphonique. C'est le grand luxe !
Nous finissons par la douane (en stop), où nous obtenons notre cruising permit. Nous n'avons pas de permis pour Dino, mais c'est bon pour cette fois (il faut normalement demander un permis pour les animaux avant d'entrer aux Bahamas). Et nous passons à l'immigration, juste à côté dans le même bâtiment. Nous faisons la connaissance de Pierre et Hedwig, des suisses qui ont les mêmes projets de croisière que nous : Bahamas, USA, et Chesapeake Bay pour l'été.

DATUM BAY, ACKLINS ISLAND
8 avril
Une traversée de 80 milles, assez inconfortable au vent de travers. Nous cassons le hâle-bas de bôme : la ferrure sur la bôme a résisté, mais ses trois vis de fixation (6mm) on cassé. Nous installons un cordage noué directement autour de la bôme, et c'est reparti !
Nous arrivons le soir au sud d'Acklins Island, et nous mouillons dans Datum Bay. C'est un joli mouillage, sauvage, sans aucune trace de civilisation (on n'a pas de réseau téléphonique...). Nous descendons Dino sur une jolie plage.

Datum Bay
Sur la plage de Datum Bay

Dino
Un des plaisirs de l'escale : creuser dans le sable

FRENCH WELLS, CROOCKED ISLAND
9 avril
La traversée est ventée et proche du vent, mais à l'abri d' Acklins Island puis de Long Cay. Nous arrivons à French Wells, sur Croocked Island.

Dino
Malgré ses 10 ans, Dino a parfois des besoins de gros bébé

Une sorte de pélerinage pour nous, French Wells avait été notre première vraie escale aux Bahamas en 1999 avec Millivore (nous n'étions restés que deux heures à Matthew Town).
L'entrée est toujours un peu délicate, mais avec un dériveur et une cartographie détaillée, ça ne pose pas de problème (avec Millivore, nous étions entrés en creusant un sillon dans le sable avec la quille !).
Et c'est toujours aussi beau ! La mer et ses dégradés de turquoise, les bancs de sable qui émergent à marée basse, les plages de sable blanc, les patés de coraux, la côte et sa végétation tropicale...

French Wells
French Wells

Aucune trace de civilisation, le village le plus proche est à 10 bons kilomètres, et il n'y a pas de route d'accès. Mais nous avons quand même un petit réseau !

French Wells
Plage de sable et corail

Et l'abri est bon, un des meilleurs de la région. Nous sommes protégés par des hauts-fonds sur lequels la mer ne peut pas creuser.

French Wells

Et c'est peu fréquenté : à notre arrivée, deux autres bateaux sont mouillés ici, et ils partiront dès le lendemain.

French Wells

CLARENCE TOWN (LONG ISLAND)
12 avril
Nous traversons vers Long Island, et nous allons mouiller à Clarence Town. Nous sommes sur la côte au vent, mais le mouillage est protégé par un groupe d'îlots et de récifs. Nous avons une plage sur Strachan Cay qui nous permet de descendre Dino à terre facilement.

Clarence Town
Plage devant Clarence Town

Le village est tout petit et n'offre que peu de ressources. Il est ravitaillé par bateau et le précédent est déjà lointain...
Tous les magasins sont vides, pas moyen de faire des courses. C'est petit, mais il y a quand même deux églises !

Clarence Town
La petite marina de Clarence Town

Nous cassons la clavette d'hélice du moteur de l'annexe, petite avarie récurrente.


BAIE MILLIVORE (LONG ISLAND)
14 avril
Une superbe baie, tout au nord de Long Island. Elle ne porte pas de nom sur nos cartes, et c'est nous qui l'avons baptisée ainsi, suite à notre escale ici avec Millivore en 1999.

Clavette
Fabrication de deux nouvelles clavettes en inox

Nous sommes le seul bateau en arrivant, cette baie n'est pas décrite comme zone de mouillage sur les guides. Mais quelques bateaux viendront nous y rejoindre.

Annexe
Descente de Dino sur la plage

A terre, nous avons de belles plages de sable blanc, désertes.

Jeu
Les joies de la plage

GEORGE TOWN (GREAT EXUMA)
16 avril
En route, les vis du tourteau moteur se desserrent, et le joint homocinétique se dessolidarise du moteur. Nous mettons Noulica à la cape pour arrêter l'hélicer et nous réparons rapidement.
L'entrée à George Town se fait par une passe tortueuse, en zigzaguant entre les pâtés de coraux, avec très peu de fond.

George Town
La mer est plus lumineuse que le ciel !

"La" ville du sud des Bahamas ! Supermarché, banque, shipchandler, hôtels, restaurants, boutiques... le grand luxe !
Mais l'intérêt de George Town, c'est surtout sa rade, Elizabeth Harbour, et ses nombreux mouillages où on peut s'abriter quelque soit le vent.
Nous mouillons devant le village, pour quelques courses, et le lendemain nous allons mouiller sur Stocking Island, de l'autre côté de la rade, devant Honeymoon Beach.
Un série de régates va avoir lieu ici la semaine prochaine, et nous voyons quelques bateaux s'entraîner.

Régate
Voilier de course bahamien, et son équipage nombreux au rappel.

Honneymoon beach
Au mouillage devant Honeymoon Beach

Dino sympathise avec Libby, et nous avec sa maîtresse Nancy.

Dino et Libby
Dino et sa copine Libby

Honeymoon beach
Sur Honeymoon beach

Nouvelles leçons de natation pour Dino. Il aime nager, mais n'y va pas spontanément : il faut le porter au large et le laisser nager jusqu'à la plage.

Natation

BIG GALLIOT CAY
21 avril
Nous remontons vers le nord-ouest l'archipel des Exumas, une longue chaîne d'îles et de récifs. Nous naviguons au vent des îles jusqu'à Big Galliot Cut, et nous mouillons derrière Big Galliot Cay, une petite île déserte, devant une jolie plage de sable.

En mer
En mer, au vent des Exumas

Fond
L'eau est très claire, et nous voyons parfaitement le fond.

Retour en annexe
Au retour de la promenade de Dino

STANIEL CAY
22 avril
Changement de temps : un front froid passe. Le temps est couvert et nous avons même un gros orage. mais le vent reste faible.

Orage
Sous l'orage

Nous arrivons à Staniel cay, un groupe de plusieurs îles, et nous mouillons devant le village. Une plage derrière la marina nous permet de descendre Dino à terre.

Staniel Cay
Plage à Staniel Cay. Le temps est toujours couvert

Le village est tout petit, avec très peu de ressources, mais il y a quand-même une clinique.

Clinique
La clinique de Staniel Cay

HAWKSBILL CAY
23 avril
Quel endroit superbe !  Une île de corail avec ses plages de sable blanc, comme souvent dans les Exumas...

Hawksbill Cay
Sur la plage à Hawksbill cay


Mais en plus, ici, une grande lagune de sable s'enfonce dans l'île. C'est très beau !

Hawksbill Cay
La superbe lagune


Lagune
  Quel territoire de jeu pour Dino !

Attention, cet endroit fait partie d'un parc naturel, et le mouillage y est réglementé.

Lagune
Noulica mouillé devant la lagune


Hawkbill Cay
Pas d'arbres, mais une végétation assez dense


Hawksbill Cay
Et toujours la couleur et la transparence de l'eau !

ALLANS CAY
24 Avril
Un groupe de trois îles et de plusieurs îlots et récifs. Les trois îles principales sont peuplées d' iguanes qui se précipitent sur les visiteurs pour quémander de la nourriture. Dommage car c'est récent : à notre première visite ici en 1987, ils étaient indifférents... Trop de touristes venus de Nassau, la capitale des Bahamas, à seulement 35 milles...

Iguanes
Un iguane sur la plage

Il est désormais interdit de descendre les chiens sur ces îles, pour éviter des bagarres avec les iguanes. Nous descendons Dino sur un petit îlot coralien. Il n'y a pas de plage, mais nous pouvons aborder en annexe sans problème.

Ilot
Un petit cairn


Ilot
Sur l'îlot de Dino

ROYAL ISLAND (ELEUTHERA)
25 Avril
Nous quittons les Exumas pour Eleuthera. Nous devons pour ça traverser un banc très peu profond, et parsemé de patés de coraux. Il faut le faire par vent faible, mer plate, et avec des lunettes polarisantes. Dans ces conditions, les patés sont très bien visibles et on peut les éviter sans problème.

Banc de corail
On distingue très bien le fond de la mer

Nous mouillons les soir à Royal Island, un mouillage très bien abrité de tous les vents, mais où il n'y a aucune ressource à terre.

En mer vers Eleuthera
Au moteur par vent calme vers Royal Island


LITTLE HARBOUR ET LA CÔTE EST DE GREAT ABACO
26 AU 28 Avril

Nous continuons notre remontée vers le nord et partons vers la côte est de Great Abaco. Une série d'îles et de récifs protège cette côte, et forme un vaste plan d'eau bien abrité, où on peut mouiller un peu partout. C'est le domaine des flottes de locations, quasi inexistantes plus au sud.
Nous mouillons le soir devant Little Harbour, devant une belle plage de sable.

Le lendemain, le temps se gâte à l'approche d'un front froid. Nous allons mouiller sous le vent de Tiloo Cay près de Soap Point. Nous sommes abrités de l'est et du sud, mais en fin d'après midi, le vent se lève fort de nord, sous un gros orage, et le mouillage devient intenable. Peu d'abri par vent de nord ici, et nous allons mouiller (sous une pluie battante et très peu de visibilité !) au sud de Boat Harbour Marina, devant Abaco beach.

Le lendemain matin, le front est toujours là... Nous sommes abrités de l'ouest et du nord, mais le vent se lève fort de sud ! Nous partons pour Marsh Harbour en contournant Matt Lowe's Cay.

Dommage que nous ayons eu ce mauvais temps, car il y a plein de jolis coins sur cette côte.


MARSH HARBOUR
29 Avril
Marsh Harbour est au fond d'une baie profonde, abritée de tous les vents. Au moins ici, nous ne serons pas dérangés par des sautes de vent brutales. Il y a plusieurs marinas tout autour de la baie, et il reste de la place pour mouiller au milieu. L'environnement est agréable.


Marsh Harbour
Au mouillage à Marsh Harbour


Requin
Poubelle originale à Marsh Harbour

Nous avons deux dinghy docks pour descendre à terre, l'un près des marinas, l'autre plus à l'écart mais plus proche du supermarché, bien pratique quand on va faire des courses.

Dinghy dock
Dinghy dock



Marsh Harbour
Agréable mouillage

Nous restons 9 jours à Marsh Harbour, en attendant que le front froid soit passé, puis que le vent vire au secteur sud pour la traversée vers les USA. Plusieurs bateaux français sont ici avec nous, et nous sympathisons avec leurs équipages. Dans l'ensemble, aux Bahamas, nous avons vu bien plus de bateaux français et européens qu'il y a 16 ans, lors de notre dernier passage. Même si ça reste encore un fief américain et canadien...


Vers Crab Cay
En mer vers Crab Cay

CRAB CAY
8 mai
Nous partons vers Crab Cay, un mouillage bien abrité sur la côte nord de Great Abaco. l'endroit est complètement sauvage, et nous avons une plage de corail et cocotiers, parfaite pour descendre Dino à terre.

Cocotiers
Cocotiers à Crab Cay

Le soir, un bel orage se développe, heureusement pas vraiment sur nous, car nous voyons se former en direct une trombe, à moins d'un mille de Noulica.

Trombe
On n'a pas envie d'être dessous !

Et le lendemain, nous quittons les Bahamas pour les USA. Mais nous reviendrons l'hiver prochain !

PORT CANAVERAL (FLORIDE)
10 mai
27 heures de mer, par vent faible, et nous arrivons à Port Canaveral.

En mer
En mer vers la Floride

Le gasoil étant beaucoup plus cher aux Bahamas qu'aux USA, nous avions pris à Marsh Harbour juste ce qui fallait pour atteindre Port Canaveral. Très bon calcul : nous tombons en panne sèche dans le chenal d'accès au port ! Mais bien sûr, nous avons du gasoil en jerrycans. Le moteur de Noulica a une pompe haute pression auto amorçante, il suffit de remettre du gasoil dans le réservoir et ça repart, sans avoir besion de purger tout le circuit. C'est bien pratique.
Nous avançons dans le chenal, et vlan ! Un sous-marin sort du port, aidé par deux remorqueurs et escorté par des petits bateaux des Coast Guards (avec une mitrailleuse à l'avant !). L'un d'eux se précipite sur nous pour nous faire dégager le chenal. Nous somme près de la limite sud du chenal, et  nous partons tout naturellement vers le sud, mais non ! Le gars se met à glapir et nous fait partir du côté nord, ce qui nous fait traverser tout le chenal devant le sous-marin... Comprenne qui peut !

Sous-marin
Le sous-marin sortant de Port Canaveral

Finalement, nous prenons un ponton à Cape Marina (après avoir fait le plein de gasoil), et là, nous nous faisons arnaquer dans les grandes largeurs par la brave dame de la capitainerie : Le tarif pour notre taille de bateau est de 75$ par jour (c'est déjà cher !), mais comme elle n'a plus d'emplacement à notre taille, elle nous place sur un plus grand et nous fait payer 105$ par jour ! Nous devons rester le lendemain pour faire les formalités d'entrée (nous sommes arrivés un dimanche, et le bureau de douanes était fermé), mais nous nous enfuirons dès le mardi matin.
En plus, dans cette marina, les pontons sont fixes malgré un marnage non négligeable, il y a peu de place pour manoeuvrer, et l'avant du bateau s'amarre sur deux pieux totalement inaccessibles. Conclusion : nous ne reviendrons plus !


TITUSVILLE (FLORIDE)
12 mai
Une écluse et deux ponts ouvrants, et nous voici sur l'IntraCoastal Waterway (ou ICW), la longue voie navigable intérieure qui longe la côte est des USA. Nous remontons vers le nord et prenons un corps-mort devant Titusville (20$ par jour, ici le prix est raisonnable).

Titusville
Devant la marina de Titusville

Nous restons deux nuits ici, et nous louons une voiture ce qui nous permet un avitaillement complet de Noulica au Walmart du coin (bien moins cher et mieux fourni que les supermarchés des Bahamas). Nous achetons également une carte SIM (AT&T) qui nous permettra d'avoir un accès à Internet sans avoir à courrir après les zones wifi.
Nous sommes parés pour remonter la côte des USA.

DAYTONA BEACH (FLORIDE)
14 mai
Nous mouillons à Daytona Beach, grande ville touristique bordée de grands immeubles, entre les ponts. Il y a une cale de mise à l'eau avec un dinghy dock, qui nous permet de descendre facilement Dino à terre, dans un petit parc.

Daytona Beach
Deux des ponts de Daytona Beach


PINE ISLAND (FLORIDE)
15 mai
Nous passons devant Saint Augustine sans nous arrêter, et allons mouiller une dizaine de milles plus au nord devant Pine Island.

Saint Augustine
Un gallion espagnol devant le pont de Sainte Augustine

La navigation sur l'ICW est pittoresque, avec une grande variété de paysages, bien souvent très sauvages. On voit un grand nombre de dauphins (grand dauphins), même en eau peu profonde, et même loin de la mer. Et beaucoup d'oiseaux : pélicans, ospreys, hérons, aigrettes, aigles... Par contre nous n'avons vu qu'un seul lamantin, alors qu'il y a 16 ans, il étaient très nombreux. Dommage !

Courant
Courant

Il peut y avoir du courant sur le waterway, portant ou contraire au gré des horaires de marée et de la géographie locale.

A la barre
A la barre sur l'ICW

Le chenal est généralement trop étroit et trop sinueux pour pouvoir utiliser Arthur, le pilote automatique. Mais ça reste de la navigation tranquille.

CUMBERLAND ISLAND (FLORIDE)
16 mai
Le lendemain, nous passons Fernandina Beach et ses usines nauséabondes, et nous allons mouiller un peu plus loin devant Cumberland Island, un parc naturel.

Fort de Fernandina Beach
Fort de Fernandina Beach

Cumberland island
Ponton d'accès à Cumberland Island

On y accède facilement par plusieurs pontons.


Bateau de pêche
Bateau de pêche

On voit quelques bateaux de pêche sur l'ICW. Ils ont deux grands tangons latéraux qui leur permet d'écarter les bords du filet.

On constate qu'un gros effort a été fait depuis notre dernier passage pour remplacer des ponts ouvrants par des ponts fixes. Ca nous simplifie bien la navigation, il y a juste un peu de suspens quand nous franchissons les ponts fixes... Au moins pour les premiers, ensuite on prend confiance !


Pont fixe
Passera ? passera pas ?

Pont fixe
Non ! Ca ne passe pas !

Pont fixe
Si ! Ca passe !

On peut mouiller en de nombreux endroits sur le Waterway, mais certains endroits sont très sauvages, on navigue au milieu des marécages. Heureusement, on trouve parfois de petites plages de coquillages qui permettent de descendre Dino à terre.

Plage
Petite plage pour Dino

BEAUFORT (CAROLINE DU SUD)
19 mai

Trois jours de beau temps très chaud, avec nuits au mouillage dans des lieux sauvages, et nous retrouvons la civilisation à Beaufort (se prononce bewfort). Nous prenons un ponton à Lady's Island Marina, juste au nord du pont, à l'écart du Waterway. Marina un peu chère, comme souvent ici, mais très agréable, avec sanitaires somptueux, et un atelier équipé de machines à bois, qui permet de  bricoler si nécessaire. On nous prête même une voiture pour aller faire des courses au supermarché Publix du coin.  Nous passons deux nuits dans cette agréable escale.

 
CHARLESTON (CAROLINE DU SUD)
21 mai

Quelques paysages de l'ICW.

ICW


ICW


ICW
Jolis paysages

Nous commençons à voir quelques barges, quasi inexistantes plus au sud.

Barge
Petite barge

Nous mouillons le soir à Charleston, parmi une bonne dizaine d'autres bateaux français. Probablement une flottille allant retrouver Hermione à Yorktown dans quelques semaines.

Au nord de Charleston, nous plongeons dans l'inconnu ! Nous avions navigué de Charleston à Beaufort par la mer, il y a 16 ans. Nous découvrons donc cette partie de l'ICW.

Forêt 
Forêt

Le waterway traverse une forêt très haute, très dense, et qui semble totalement inexploitée. Superbe !
On voit beaucoup d'orfraies, qui nichent entre autres sur les balises de l'ICW. C'est le printemps ! Les femelles couvent, les mâles surveillent...

Nid
Nid d'orfraie

Plus au sud, les ponts ouvrants sont souvent à bascule. Par ici, on voit surtout des "swing bridges".

Swing bridge
Ca swingue !

Calabash Creek
23 mai

Le chenal devient étroit, moins de possibilités de mouillage. Après une nuit au mouillage devant Hagley, Nous arrivons le lendemain à Calabash Creek, et nous mouillons parmi plusieurs autres bateaux. Nous sympathisons avec Tim et Michelle (et Dino avec Gizmo) du cata Wayward Sun, que nous avions déjà rencontré aux Bahamas.

Calabash Creek
Au mouillage dans Calabash Creek

Ensuite, le waterway longe le littoral, dans une région très touristique. Et c'est le long week end du Memorial Day. Et il fait beau et chaud : une multitude d'embarcations diverses envahissent le chenal, certains remorquant à grande vitesse une bouée avec des petits gamins dedans, ou des skieurs nautiques. Bateaux surmotorisés : deux hors bord de 200CV sur un bateau non ponté de 7m, c'est du délire ! C'est assez stressant, et ca va durer 3 jours !

REGION DE SOUTHPORT (CAROLINE DU NORD)
24 et 25 mai
Nous approchons de Southport, et nous prenons un ponton pour la nuit à South Harbour Village Marina, une des marinas les moins chères de la région. Le gasoil y est aussi raisonnable (3$ le gallon) et nous faisons le plein.

De moins en moins de possibilités de mouillage ensuite. Heureusement, les militaires on dragué une vaste zone pour leur usage propre dans Mile Hammock Bay, et en autorisent l'accès aux plaisanciers pour mouiller. C'est bien sympa de leur part ! Un mouillage parfaitement protégé, à l'écart du chenal, dans un environnement agréable.


SOUTH RIVER (CAROLINE DU NORD)
26 mai
Nous traversons les ports industriels de Morehead City et Beaufort (celui-ci se prononce bowfort), et cherchons un mouillage tranquille quelque milles plus au nord. Nouveau problème : certains mouillages qui paraissent bien sur la carte sont en fait inaccessibles, car envahis par des "crab traps", sortes de casiers à crabes avec des petites bouées en surface. Véritables pièges à hélices et à safrans !

Nous arrivons quand-même à mouiller dans South River dans la soirée, ce qui nous écarte de 4 milles du Waterway.

PUNGO CREEK
27 mai
Le lendemain, nous essayons d'entrer à Belhaven, dans une baie ouverte au sud-est. Le vent fraîchit 5 à 6 de sud-est à notre arrivée, mais le port est protégé par deux grands brise-lames. Et bien non ! Ces brise-lames ne brisent rien du tout, la mer est aussi agitée à l'intérieur que dehors ! Ils ne descendent quasiment pas sous la surface de l'eau, mais ont quand même coûté six millions de dollars... Nous nous enfuyons et allons finalement mouiller dans Pungo Creek, un joli mouillage champètre, bien abrité et pas trop envahi par les crab traps.

Quand le waterway emprunte des cours de rivières, le chenal peut être très tortueux. Mais quand il s'agit d'un canal artificiel, il est généralement parfaitement rectiligne.

Canal rectiligne
C'est tout droit !

A la barre
A la barre sur l'ICW

GREAT BRIDGE (VIRGINIE)
29 mai
Après une nuit au mouillage au nord de Buck Island, nous trouvons le pont de Noulica couvert d'une myriade d'insectes, et nous nous enfuyons très vite. Nous arrivons l'après-midi à Great Bridge, et nous nous amarrons au City Dock, gratuit et en bordure d'un joli parc. Et en plus, nous sommes proches d'un centre commercial avec un grand supermarché. Très bonne escale !

Nous voyons passer plusieurs grosses barges, dont une double.

Barge
Deux barges amarrées ensemble et propulsées par un pousseur

Et malgré tout, la vie sauvage est là et nous avons la visite de plusieurs familles d'oies bernaches.

oies bernaches
Famille nombreuse, bien encadrée par les parents


Great Bridge
Au City Dock de Great Bridge

DELTAVILLE (VIRGINIE)
31 mai
Notre croisière sur l'Intracoastal Waterway se termine par la traversée de Norfolk et de son port militaire, après le passage d'un spectaculaire pont levant.

Lifting bridge
Lifting bridge en arrivant à Norfolk

Nous voyons cependant moins de navires de guerre qu'il y a 16 ans, et notament aucun sous-marin. Grandes manoeuvres en mer ?
Nous passons quand même devant un enorme porte-avion tout neuf et semble-t-il encore en chantier.

Pörte avion
Devant un grand porte-avions en chantier

Il reste quand même quelques bateaux de l'US Navy.

Port militaire
Port militaire de Norfolk

Et même deux porte-avions.

Porte avions
Porte-avions à Norfolk

Et nous voilà dans la Chesapeake Bay. Nous longeons la côte ouest et allons mouiller à Deltaville, dans Jackson Creek, devant Deltaville Marina. Joli mouillage champêtre.

Deltaville
Environnement agréable à Deltaville

La marina entourée par la forêt
La marina entourée par la forêt

La marina comporte un boatyard bien équipé, et c'est ici que nous mettrons prochainement Noulica à terre.
Un parc bien entretenu entoure la marina.

Parc
Parc autour de la marina

Et nous avons même une piscine !

Marina
Agréable marina

La marina est entourée (et protégée) par une forêt de grands pins, bien plus hauts que chez nous. Dino y découvre ses premiers écureuils. Il essaye de grimper aux arbres pour les poursuivre, mais ça ne marche pas... Problème !

Forêt
Promenade en forêt

Nous allons rentrer en France (par avion) mi-juin, pour deux mois, et reviendrons à bord de Noulica en août.

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