Nous arrivons sur Saint John au matin, après une nuit de mer sans
problème, et nous allons mouiller devant Cruz Bay pour effectuer les
formalités d'entrée.
Arrivée sur Saint John
Le mouillage est très encombré, et nous nous retrouvons mouillés dans
moins d'un mètre cinquante d'eau. Nous avons les visas requis pour
entrer aux USA en bateau, et la clearance se passe sans problème. Nous
allons faire quelques courses, et au retour sur Noulica, nous
constatons que les safrans frottent sur le fond ! Départ précipité !
Tous les mouillages du coin semblent très encombrés, d'autant qu'ils
sont presque tous dans le parc national qui couvre une grande partie de
l'île, et le stationnement des bateaux y est très réglementé.
Mais pas Rendez-Vous Bay ! Ce mouillage, où nous étions venus avec
Millivore il y a 16 ans, est quasi désert. Il n'y a qu'un bateau sur
corps-mort à notre arrivée.
Au mouillage à Rendez-Vous bay
C'est pourtant un beau mouillage, bien protégé, avec une jolie plage
dans le fond. Il semble que les guides de navigations américains ne
parlent tout simplement pas de cet endroit, et donc personne n'y vient
! Nous ne nous en plaignons pas, et passons trois jour dans cet
agréable mouillage.
Sur la plage à Rendez-Vous Bay. Notez le museau de Dino...
La côte est rocheuse dans le sud de la baie
NOULICA à Rendez-Vous Bay
L'alizé est anormalement fort pour la saison, et le temps est pluvieux.
On se croirait parfois en Bretagne, à part la température bien sûr.
Partie de frisbee sur la plage
GREAT SAINT JAMES
11 mars
Une petite traite de 4 milles, et nous allons sous le vent de Great
Saint James, une petite île au sud-est de Saint Thomas. C'est un très
joli mouillage. Des corps-morts y ont été installés, et nous en prenons
un.
Sous le vent de Great Saint James
L'abri est bon, on est protégé de la mer et aussi du vent. Mais on
est secoué de temps en temps par les sillage des nombreuses vedettes
qui relient Saint Thomas à Saint John à grande vitesse.
CHARLLOTTE-AMALIE (SAINT THOMAS)
13 mars
Encore une petite traversée (7 milles) pour rejoindre Charlotte-Amalie,
la capitale de Saint Thomas, par temps couvert et crachin breton. Nous
mouillons dans la grande baie devant la ville.
Devant Charlotte-Amalie
Quand nous sommes venus ici avec Millivore, il y a 16 ans, il y avait
une marina dans le fond de la baie pouvant accueillir environ 300
bateaux. Elle a été reconstruite depuis et n'accueille plus que
48 bateaux, mais uniquement des méga-yachts... Et il y a un grand quai
pour les gros paquebots de croisière. Heureusement, il y a toute la
place voulue pour mouiller, et on peut descendre facilement en ville en
annexe.
Nous trouvons même une petite plage tranquille sur Hassel Island pour aller promener Dino.
La baie de Charlotte-Amalie
En ville on trouve essentiellement des magasins de luxe,
vêtements de marque, horlogeries, joailleries, mais dès qu'on quitte le
quartier commerçant, on constate que le reste de la ville est très
pauvre. Le contraste est spectaculaire d'une rue à l'autre.
Nous célébrons comme il se doit l'anniversaire de Françoise.
Anniversaire de Françoise
Et c'est ici que Sandy et John nous quittent pour retourner dans le Minnesota.
DEWEY (CULEBRA)
17 mars
Nous arrivons à Culebra, petite île à l'est de Porto Rico, et nous
entrons dans l'ensenada Honda, une grande baie très bien protégée. Nous
allons mouiller devant le village de Dewey, et allons faire les
formalités d'entrée au bureau des douanes à l'aéroport. Nous obtenons
une "cruising license" valable un an pour Porto Rico et les USA, que
nous payons 37$.
Mouillés devant le village de Dewey
Peu de ressources dans le village, mais le mouillage est parfaitement
calme, sans aucune houle. Nous sommes juste un peu dérangés par les
avions qui passent juste au dessus de la baie après avoir
décollé, mais le trafic est nul durant la nuit. Nous restons deux nuits
dans ce mouillage tranquille.
BAHIA ALMODOVAR (CULEBRA)
19 mars
Nous allons voir Culebrita, petite île à l'est de Culebra, réputée très
belle. Nous essayons plusieurs mouillages, mais l'alizé d'est et une
houle de nord rendent ces mouillages rouleurs, dommage ! Nous
retournons sur Culebra, entrons dans Puerto Manglar, et pénétrons dans
Bahia Almodovar. Ce mouillage est parfaitement protégé par la côte, une
série de petits îlots et une longue barrière de corail qui l'isole de
la mer. L'eau y est très calme, sans houle ni clapôt, parfaite pour se
baigner.
Bahia Almodovar
Par contre, pas facile de descendre à terre, c'est de la mangrove
partout. Mais nous trouvons une minuscule plage sur un îlot qui nous
permet d'amener Dino à terre deux fois par jour.
En approche de la petite plage de Dino
Vraiment petite, la plage...
... mais on peut quand-même s'y baigner
Il n'y a que 5 ou 6 bateaux dans cette jolie baie qui pourrait en
accueillir dix fois plus. Nous restons deux nuits dans ce superbe
mouillage parfaitement abrité.
ENSENADA HONDA (CULEBRA)
21 mars
Nous retournons dans l'ensenada Honda, mais comme nous n'avons pas
besoin d'aller en ville, nous mouillons dans l'est de la baie, près de
San Ildefonso. Là aussi, le mouillage est très calme, un vrai plaisir,
et peu encombré : nous sommes une quinzaine de bateaux et il y a de la
place pour tous. On n'est même plus trop géné par les avions...
Au mouillage dans l'ensenada Honda
Nous trouvons une cale qui nous permet de descendre facilement Dino à
terre. Nous y faisons la connaissance d'un couple Franco-Américain, et
ils viennent prendre l'apéro à bord de Noulica.
FAJARDO (PORTO RICO)
23 mars
Nous arrivons à Fajardo, sur Porto Rico, et prenons un ponton à Sun Bay
Marina. Cette marina récente n'est pas décrite dans notre guide, mais
figure sur nos cartes électroniques. Le chenal d'entrée est très
étroit, mais une fois à l'intérieur, il y a de la place et de l'eau,
pas de problème. Les pontons sont en béton, avec grand catways fixes,
et aussi des pieux pour nous rappeler que nous sommes aux USA...
Des catways et des pieux, le grand luxe !
Les
personnes de l'accueil sont très serviables. Cette marina est bien
mieux, et pas plus chère, que la marina vétuste que nous avions eu à
San Juan en 1999. Peu de bateaux de passage, la marina ne doit pas être
encore assez connue.
Sun Bay Marina, vue de sa route d'accès. Notez le stockage à terre des petits bateaux
Nous profitons de cette escale, proche de San Juan, pour louer une voiture et attaquer bille en tête le problème du propane !
Nous avons quatre bouteilles "Twinny" et un adaptateur qui leur permet
de sortir sur un embout fileté identique à celui des grosses bouteilles
françaises de 13kg (Attention, ces adaptateurs très courants en France
ont un clapet anti-retour qui interdit le remplissage. J'avais retiré
ce clapet à Port Nap avant de partir). Le problème est de faire
remplir ces bouteilles ici et plus tard aux USA. Il nous faut donc un
adaptateur qui permet à nos bouteilles de sortir sur un embout
identique à celui des bouteilles américaines. Après une longue
recherche dans plusieurs magasins, et de longues palabres chez les
distributeurs de propane, nous trouvons la solution :
L'embout français a un filetage mâle, pas à gauche. L'embout américain
a un filetage femelle de même pas et de diamètre très proche, au point
que l'on peut visser l'un dans l'autre ! La solution est donc un
raccord femelle-femelle américain, vissé à demeure sur l'embout
français (avec une bonne couche de téflon pour l'étanchéité). L'autre
extrémité présente le filetage des bouteilles américaines. Après deux
jours d'efforts, c'est la victoire ! Nos quatre bouteilles sont
pleines, et nous avons l'adaptateur miracle. C'est un raccord en T dont
nous avons bouché la troisième sortie avec une vis. Un grand merci aux
personnels de Santurce Gas Co qui se sont beaucoup démenés pour
résoudre notre problème (santurcegas.com, tel : 787 727 8776).
Raccord de remplissage pour nos bouteilles de gaz
Et nous profitons bien-sûr de la voiture pour un avitaillement complet
de Noulica dans les grandes surfaces du coin. Deux jours fatigants,
mais on est récompensé !
Nous faisons le plein de gasoil. Ici, il est livré directement au
ponton ! Deux gars viennent avec un long tuyau, en branchent une
extrémité sur une prise sur le ponton, et c'est parti ! Pas
besoin de déplacer le bateau, c'est bien pratique. Ce service est
facturé 5$.
Le gasoil est livré à domicile
Sun Bay Marina, une escale agréable
PATILLAS
28 mars
Nous partons sur la côte sud de Porto Rico, et après une route
zigzagante entre les îles et les barrières de corail, nous venons
mouiller devant Patillas. Joli mouillage, bien protégé par une barrière
de corail, pas de houle ni de clapot. Et une petite plage parfaite pour
descendre Dino à terre.
Au mouillage devant Patillas
SALINAS
29 mars
Vingt milles plus loin, nous entrons dans la Bahia de Jobos. La passe
d'entrée se nomme Boca del Infierno, mais c'est plutôt la porte du
paradis : elle donne accès à une grande rade protégée de la mer par une
série d'îlots et de barrières de corail. La mer y reste parfaitement
calme.
Un des îlots protégeant Bahia de Jobos
Tout au bout de cette rade se trouve Salinas, au fond d'une ria
profonde, encore un excellent abri. Le mouillage semble très fréquenté
au fond de la ria, et comme nous n'avons pas besoin d'aller en ville,
nous mouillons dans le chenal d'accès, un peu à l'écart, devant la
mangrove.
A Salinas
C'est dans ces mouillages que nous apprécions le faible tirant d'eau de
Noulica. C'est là aussi très joli, et la plage de Dino n'est pas loin.
La mangrove rend l'accès à terre impossible, c'est pourquoi nous
recherchons une plage à chaque escale.
La mangrove et ses célèbres palétuviers
CAYO DE CANA GORDA
30 mars
Encore un excellent mouillage, lui aussi protégé par une barrière de
corail et un groupe d'îlots. La baie est vaste, et nous ne sommes que
quatre bateaux mouillés ici. Ce n'est pas très profond, nous mouillons
dans 2.5m, pas de problème pour Noulica. Par contre, il n'y a vraiment
pas d'eau dans le fond de la baie, ni autour des îlots au sud. Nous
nous échouons plusieurs fois avec l'annexe en essayant d'amener Dino à
terre. Mais nous trouvons une petite plage accessible en faisant un
grand détour.
Cayo de Cana Gorda
C'est notre dernière escale sur la côte sud de Porto Rico. Cette côte
est vraimant superbe, et on y trouve de nombreux mouillages très bien
protégés. Les barrières de corail cassent complètement la mer et
laissent derrière elles des plans d'eau parfaitement calmes. Bien sûr,
la navigation y est un peu délicate, et il est nécessaire d'avoir un
bon guide et des cartes très détaillées. Mais quel plaisir !
Les journées sont chaudes en mer, il faut trouver de l'ombre
PUERTO REAL
31 mars
Finie la côte sud de Porto Rico, nous remontons sur la côte ouest après avoir franchi le Cabo Rojo, au sud-ouest de l'île.
Cabo Rojo
Nous venons mouiller à Puerto Real, dans une baie très fermée, ouverte
vers l'ouest par une étroite passe. Encore un bon abri. Il y a une
marina au fond de la baie, mais suffisamment de place pour mouiller à
l'écart. A terre, un petit village avec des ressources très limitées.
Chaque jour en fin d'après-midi, nous avons un ballet spectaculaire de
pélicans, qui plongent tout autour des bateaux pour leur repas du soir.
Pélicans à la pèche
Après deux jours d'escale
à Puerto Réal, nous prenons la mer pour une traversée de 420 milles, en
direct vers les Bahamas. Nous avons décidé de faire l'impasse sur la
République Dominicaine, où nous ne serions restés qu'un ou deux jours.
MATTHEW TOWN, GREAT INAGUA, BAHAMAS
5 avril
Deux jours et demi de traversée, inconfortable le premier jour, mais
meilleure ensuite, avec une route plus abattue. Nous arrivons sur Great
Inagua, notre première île des Bahamas.
Phare de Matthew Town, au sud-ouest de Great Inagua
Il n'y a pas d'abri sérieux sur cette île, mais le vent étant bien
stable, nous mouillons entre le village de Matthew Town et l'aéroport.
L'abri est correct, c'est juste un peu rouleur.
Au mouillage à Matthew Town, notez la couleur de l'eau : bleu Bahamas
Nous descendons à terre pour les formalités et la dame des douanes
vient à son bureau bien que ce soit le dimanche de Pâques. Nous devons
payer 300$ pour le "cruising permit" (oui, c'est très cher !). Nous
n'avons pas assez de cash, la banque est fermée jusqu'à mardi, et il
n'y a pas de distributeur automatique... Pas de problème ! Nous
reviendrons mardi, pour finir les formalités, nous devons juste garder
le pavillon "Q" jusque là.
La dame nous amène en voiture et nous montre la plage où nous pourrons
débarquer en annexe à proximité du bureau des douanes, puis nous ramène
au petit port où nous avons laissé l'annexe. Ce n'est pas un cas
isolé, les gens ici sont très serviables : il suffit de marcher le long
de la route pour que des voitures s'arrêtent spontanément et nous
prennent en stop.
Nous avons une belle plage de sable et corail, parfaite pour Dino.
Sur la plage de Matthew Town
Le mardi suivant, nous allons à la banque (pris en stop), minuscule et
qui de délivre que des dollars bahamiens, juste à coté de la centrale
éléctrique (un petit hangar avec deux groupes éléctrogènes à
l'intérieur). Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons chez Batelco.
Oui, oui, nous pouvons avoir une carte SIM pour notre Ipad qui nous
permettra d'avoir Internet dans toutes les Bahamas, partout où il y a
du réseau téléphonique. C'est le grand luxe !
Nous finissons par la douane (en stop), où nous obtenons notre cruising
permit. Nous n'avons pas de permis pour Dino, mais c'est bon pour cette
fois (il faut normalement demander un permis pour les animaux avant
d'entrer aux Bahamas). Et nous passons à l'immigration, juste à côté
dans le même bâtiment. Nous faisons la connaissance de Pierre et
Hedwig, des suisses qui ont les mêmes projets de croisière que nous :
Bahamas, USA, et Chesapeake Bay pour l'été.
DATUM BAY, ACKLINS ISLAND
8 avril
Une traversée de 80 milles, assez inconfortable au vent de travers.
Nous cassons le hâle-bas de bôme : la ferrure sur la bôme a résisté,
mais ses trois vis de fixation (6mm) on cassé. Nous installons un
cordage noué directement autour de la bôme, et c'est reparti !
Nous arrivons le soir au sud d'Acklins Island, et nous mouillons dans
Datum Bay. C'est un joli mouillage, sauvage, sans aucune trace de
civilisation (on n'a pas de réseau téléphonique...). Nous descendons
Dino sur une jolie plage.
Sur la plage de Datum Bay
Un des plaisirs de l'escale : creuser dans le sable
FRENCH WELLS, CROOCKED ISLAND
9 avril
La traversée est ventée et proche du vent, mais à l'abri d' Acklins
Island puis de Long Cay. Nous arrivons à French Wells, sur Croocked
Island.
Malgré ses 10 ans, Dino a parfois des besoins de gros bébé
Une sorte de pélerinage pour nous, French Wells avait été notre
première vraie escale aux Bahamas en 1999 avec Millivore (nous n'étions
restés que deux heures à Matthew Town).
L'entrée est toujours un peu délicate, mais avec un dériveur et
une cartographie détaillée, ça ne pose pas de problème (avec Millivore,
nous étions entrés en creusant un sillon dans le sable avec la quille
!).
Et c'est toujours aussi beau ! La mer et ses dégradés de turquoise, les
bancs de sable qui émergent à marée basse, les plages de sable blanc,
les patés de coraux, la côte et sa végétation tropicale...
French Wells
Aucune trace de civilisation, le village le plus proche est à 10 bons
kilomètres, et il n'y a pas de route d'accès. Mais nous avons quand
même un petit réseau !
Plage de sable et corail
Et l'abri est bon, un des meilleurs de la région. Nous sommes protégés
par des hauts-fonds sur lequels la mer ne peut pas creuser.
Et c'est peu fréquenté : à notre arrivée, deux autres bateaux sont mouillés ici, et ils partiront dès le lendemain.
CLARENCE TOWN (LONG ISLAND)
12 avril
Nous traversons vers Long Island, et nous allons mouiller à Clarence
Town. Nous sommes sur la côte au vent, mais le mouillage est protégé
par un groupe d'îlots et de récifs. Nous avons une plage sur Strachan
Cay qui nous permet de descendre Dino à terre facilement.
Plage devant Clarence Town
Le village est tout petit et n'offre que peu de ressources. Il est ravitaillé par bateau et le précédent est déjà lointain...
Tous les magasins sont vides, pas moyen de faire des courses. C'est petit, mais il y a quand même deux églises !
La petite marina de Clarence Town
Nous cassons la clavette d'hélice du moteur de l'annexe, petite avarie récurrente.
BAIE MILLIVORE (LONG ISLAND)
14 avril
Une superbe baie, tout au nord de Long Island. Elle ne porte pas de nom
sur nos cartes, et c'est nous qui l'avons baptisée ainsi, suite à notre
escale ici avec Millivore en 1999.
Fabrication de deux nouvelles clavettes en inox
Nous sommes le seul bateau en arrivant, cette baie n'est pas décrite
comme zone de mouillage sur les guides. Mais quelques bateaux viendront
nous y rejoindre.
Descente de Dino sur la plage
A terre, nous avons de belles plages de sable blanc, désertes.
Les joies de la plage
GEORGE TOWN (GREAT EXUMA)
16 avril
En route, les vis
du tourteau moteur se desserrent, et le joint homocinétique se
dessolidarise du moteur. Nous mettons Noulica à la cape pour arrêter
l'hélicer et nous réparons rapidement.
L'entrée à George Town se fait par une passe tortueuse, en zigzaguant entre les pâtés de coraux, avec très peu de fond.
La mer est plus lumineuse que le ciel !
"La" ville du sud des Bahamas ! Supermarché, banque, shipchandler, hôtels, restaurants, boutiques... le grand luxe !
Mais l'intérêt de George Town, c'est surtout sa rade, Elizabeth
Harbour, et ses nombreux mouillages où on peut s'abriter quelque soit
le vent.
Nous mouillons devant le village, pour quelques courses, et le
lendemain nous allons mouiller sur Stocking Island, de l'autre côté de
la rade, devant Honeymoon Beach.
Un série de régates va avoir lieu ici la semaine prochaine, et nous voyons quelques bateaux s'entraîner.
Voilier de course bahamien, et son équipage nombreux au rappel.
Au mouillage devant Honeymoon Beach
Dino sympathise avec Libby, et nous avec sa maîtresse Nancy.
Dino et sa copine Libby
Sur Honeymoon beach
Nouvelles leçons de natation pour Dino. Il aime nager, mais n'y va pas
spontanément : il faut le porter au large et le laisser nager jusqu'à
la plage.
BIG GALLIOT CAY
21 avril
Nous remontons vers le nord-ouest l'archipel des Exumas, une longue
chaîne d'îles et de récifs. Nous naviguons au vent des îles jusqu'à Big
Galliot Cut, et nous mouillons derrière Big Galliot Cay, une petite île
déserte, devant une jolie plage de sable.
En mer, au vent des Exumas
L'eau est très claire, et nous voyons parfaitement le fond.
Au retour de la promenade de Dino
STANIEL CAY
22 avril
Changement de temps : un front froid passe. Le temps est couvert et nous avons même un gros orage. mais le vent reste faible.
Sous l'orage
Nous arrivons à Staniel cay, un groupe de plusieurs îles, et nous
mouillons devant le village. Une plage derrière la marina nous permet
de descendre Dino à terre.
Plage à Staniel Cay. Le temps est toujours couvert
Le village est tout petit, avec très peu de ressources, mais il y a quand-même une clinique.
La clinique de Staniel Cay
HAWKSBILL CAY
23 avril
Quel endroit superbe ! Une île de corail avec ses plages de sable blanc, comme souvent dans les Exumas...
Sur la plage à Hawksbill cay
Mais en plus, ici, une grande lagune de sable s'enfonce dans l'île. C'est très beau !
La superbe lagune
Quel territoire de jeu pour Dino !
Attention, cet endroit fait partie d'un parc naturel, et le mouillage y est réglementé.
Noulica mouillé devant la lagune
Pas d'arbres, mais une végétation assez dense
Et toujours la couleur et la transparence de l'eau !
ALLANS CAY
24 Avril
Un groupe de trois îles et
de plusieurs îlots et récifs. Les trois îles principales sont peuplées
d' iguanes qui se précipitent sur les visiteurs pour quémander de la
nourriture. Dommage car c'est récent : à notre première visite ici en
1987, ils étaient indifférents... Trop de touristes venus de Nassau, la
capitale des Bahamas, à seulement 35 milles...
Un iguane sur la plage
Il
est désormais interdit de descendre les chiens sur ces îles, pour
éviter des bagarres avec les iguanes. Nous descendons Dino sur un petit
îlot coralien. Il n'y a pas de plage, mais nous pouvons aborder en
annexe sans problème.
Un petit cairn
Sur l'îlot de Dino
ROYAL ISLAND (ELEUTHERA)
25 Avril
Nous
quittons les Exumas pour Eleuthera. Nous devons pour ça traverser un
banc très peu profond, et parsemé de patés de coraux. Il faut le faire
par vent faible, mer plate, et avec des lunettes polarisantes. Dans ces
conditions, les patés sont très bien visibles et on peut les éviter
sans problème.
On distingue très bien le fond de la mer
Nous mouillons les soir à Royal Island, un mouillage très bien abrité de tous les vents, mais où il n'y a aucune ressource à terre.
Au moteur par vent calme vers Royal Island
LITTLE HARBOUR ET LA CÔTE EST DE GREAT ABACO
26 AU 28 Avril
Nous continuons notre remontée vers le nord et
partons vers la côte est de Great Abaco. Une série d'îles et de récifs
protège cette côte, et forme un vaste plan d'eau bien abrité, où on
peut mouiller un peu partout. C'est le domaine des flottes de
locations, quasi inexistantes plus au sud.
Nous mouillons le soir devant Little Harbour, devant une belle plage de sable.
Le lendemain, le temps se gâte à l'approche d'un front froid. Nous
allons mouiller sous le vent de Tiloo Cay près de Soap Point. Nous
sommes abrités de l'est et du sud, mais en fin d'après midi, le vent se
lève fort de nord, sous un gros orage, et le mouillage devient
intenable. Peu d'abri par vent de nord ici, et nous allons mouiller
(sous une pluie battante et très peu de visibilité !) au sud de Boat
Harbour Marina, devant Abaco beach.
Le lendemain matin, le front est toujours là... Nous sommes abrités de
l'ouest et du nord, mais le vent se lève fort de sud ! Nous partons
pour Marsh Harbour en contournant Matt Lowe's Cay.
Dommage que nous ayons eu ce mauvais temps, car il y a plein de jolis coins sur cette côte.
MARSH HARBOUR
29 Avril
Marsh Harbour est au fond d'une baie profonde, abritée de tous les
vents. Au moins ici, nous ne serons pas dérangés par des sautes de vent
brutales. Il y a plusieurs marinas tout autour de la baie, et il reste
de la place pour mouiller au milieu. L'environnement est agréable.
Au mouillage à Marsh Harbour
Poubelle originale à Marsh Harbour
Nous avons deux dinghy docks pour descendre à terre, l'un près des
marinas, l'autre plus à l'écart mais plus proche du supermarché, bien
pratique quand on va faire des courses.
Dinghy dock
Agréable mouillage
Nous restons 9 jours à Marsh Harbour, en attendant que le front froid
soit passé, puis que le vent vire au secteur sud pour la traversée vers
les USA. Plusieurs bateaux français sont ici avec nous, et nous
sympathisons avec leurs équipages. Dans l'ensemble, aux Bahamas, nous
avons vu bien plus de bateaux français et européens qu'il y a 16 ans,
lors de notre dernier passage. Même si ça reste encore un fief
américain et canadien...
En mer vers Crab Cay
CRAB CAY
8 mai
Nous partons vers Crab Cay, un mouillage bien abrité sur la côte nord
de Great Abaco. l'endroit est complètement sauvage, et nous avons une
plage de corail et cocotiers, parfaite pour descendre Dino à terre.
Cocotiers à Crab Cay
Le soir, un bel orage se développe, heureusement pas vraiment sur nous,
car nous voyons se former en direct une trombe, à moins d'un mille de
Noulica.
On n'a pas envie d'être dessous !
Et le lendemain, nous quittons les Bahamas pour les USA. Mais nous reviendrons l'hiver prochain !
PORT CANAVERAL (FLORIDE)
10 mai
27 heures de mer, par vent faible, et nous arrivons à Port Canaveral.
En mer vers la Floride
Le gasoil étant beaucoup plus cher aux Bahamas qu'aux USA, nous avions
pris à Marsh Harbour juste ce qui fallait pour atteindre Port
Canaveral. Très bon calcul : nous tombons en panne sèche dans le chenal
d'accès au port ! Mais bien sûr, nous avons du gasoil en jerrycans. Le
moteur de Noulica a une pompe haute pression auto amorçante, il suffit
de remettre du gasoil dans le réservoir et ça repart, sans avoir besion
de purger tout le circuit. C'est bien pratique.
Nous avançons dans le chenal, et vlan ! Un sous-marin sort du port,
aidé par deux remorqueurs et escorté par des petits bateaux des Coast
Guards (avec une mitrailleuse à l'avant !). L'un d'eux se précipite sur
nous pour nous faire dégager le chenal. Nous somme près de la limite
sud du chenal, et nous partons tout naturellement vers le sud,
mais non ! Le gars se met à glapir et nous fait partir du côté nord, ce
qui nous fait traverser tout le chenal devant le sous-marin...
Comprenne qui peut !
Le sous-marin sortant de Port Canaveral
Finalement, nous prenons
un ponton à Cape Marina (après avoir fait le plein de gasoil), et là,
nous nous faisons arnaquer dans les grandes largeurs par la brave dame
de la capitainerie : Le tarif pour notre taille de bateau est de 75$
par jour (c'est déjà cher !), mais comme elle n'a plus d'emplacement à
notre taille, elle nous place sur un plus grand et nous fait payer 105$
par jour ! Nous devons rester le lendemain pour faire les formalités
d'entrée (nous sommes arrivés un dimanche, et le bureau de douanes
était fermé), mais nous nous enfuirons dès le mardi matin.
En plus, dans cette marina, les pontons sont fixes malgré un marnage
non négligeable, il y a peu de place pour manoeuvrer, et l'avant du
bateau s'amarre sur deux pieux totalement inaccessibles. Conclusion :
nous ne reviendrons plus !
TITUSVILLE (FLORIDE)
12 mai
Une écluse et deux ponts ouvrants, et nous voici sur l'IntraCoastal
Waterway (ou ICW), la longue voie navigable intérieure qui longe la
côte est des USA. Nous remontons vers le nord et prenons un corps-mort
devant Titusville (20$ par jour, ici le prix est raisonnable).
Devant la marina de Titusville
Nous restons deux nuits
ici, et nous louons une voiture ce qui nous permet un avitaillement
complet de Noulica au Walmart du coin (bien moins cher et mieux fourni
que les supermarchés des Bahamas). Nous achetons également une carte
SIM (AT&T) qui nous permettra d'avoir un accès à Internet sans
avoir à courrir après les zones wifi.
Nous sommes parés pour remonter la côte des USA.
DAYTONA BEACH (FLORIDE)
14 mai
Nous mouillons à Daytona Beach, grande ville touristique bordée de
grands immeubles, entre les ponts. Il y a une cale de mise à l'eau avec
un dinghy dock, qui nous permet de descendre facilement Dino à terre,
dans un petit parc.
Deux des ponts de Daytona Beach
PINE ISLAND (FLORIDE)
15 mai
Nous passons devant Saint Augustine sans nous arrêter, et allons mouiller une dizaine de milles plus au nord devant Pine Island.
Un gallion espagnol devant le pont de Sainte Augustine
La navigation sur l'ICW est pittoresque, avec une grande variété de
paysages, bien souvent très sauvages. On voit un grand nombre de
dauphins (grand dauphins), même en eau peu profonde, et même loin de la
mer. Et beaucoup d'oiseaux : pélicans, ospreys, hérons, aigrettes, aigles... Par
contre nous n'avons vu qu'un seul lamantin, alors qu'il y a 16 ans, il
étaient très nombreux. Dommage !
Courant
Il peut y avoir du courant sur le waterway, portant ou contraire au gré des horaires de marée et de la géographie locale.
A la barre sur l'ICW
Le chenal est généralement trop étroit et trop sinueux pour pouvoir
utiliser Arthur, le pilote automatique. Mais ça reste de la navigation
tranquille.
CUMBERLAND ISLAND (FLORIDE)
16 mai
Le lendemain, nous passons Fernandina Beach et ses usines nauséabondes,
et nous allons mouiller un peu plus loin devant Cumberland Island, un
parc naturel.
Fort de Fernandina Beach
Ponton d'accès à Cumberland Island
On y accède facilement par plusieurs pontons.
Bateau de pêche
On voit quelques bateaux de pêche sur l'ICW. Ils ont deux grands tangons latéraux qui leur permet d'écarter les bords du filet.
On constate qu'un gros effort a été fait depuis notre dernier passage
pour remplacer des ponts ouvrants par des ponts fixes. Ca nous
simplifie bien la navigation, il y a juste un peu de suspens quand nous
franchissons les ponts fixes... Au moins pour les premiers, ensuite on
prend confiance !
Passera ? passera pas ?
Non ! Ca ne passe pas !
Si ! Ca passe !
On peut mouiller en de nombreux endroits sur le Waterway, mais certains endroits sont très sauvages, on navigue au milieu des
marécages. Heureusement, on trouve parfois de petites plages de
coquillages qui permettent de descendre Dino à terre.
Petite plage pour Dino
BEAUFORT (CAROLINE DU SUD)
19 mai
Trois jours de beau temps très chaud, avec nuits au mouillage dans des
lieux sauvages, et nous retrouvons la civilisation à Beaufort (se
prononce bewfort). Nous prenons un ponton à Lady's Island Marina, juste
au nord du pont, à l'écart du Waterway. Marina un peu chère, comme
souvent ici, mais très agréable, avec sanitaires somptueux, et un
atelier équipé de machines à bois, qui permet de bricoler si
nécessaire. On nous prête même une voiture pour aller faire des courses
au supermarché Publix du coin. Nous passons deux nuits dans cette
agréable escale.
CHARLESTON (CAROLINE DU SUD)
21 mai
Quelques paysages de l'ICW.
Jolis paysages
Nous commençons à voir quelques barges, quasi inexistantes plus au sud.
Petite barge
Nous mouillons le soir à Charleston, parmi une bonne dizaine d'autres
bateaux français. Probablement une flottille allant retrouver Hermione
à Yorktown dans quelques semaines.
Au nord de Charleston, nous plongeons dans l'inconnu ! Nous avions
navigué de Charleston à Beaufort par la mer, il y a 16 ans. Nous
découvrons donc cette partie de l'ICW.
Forêt
Le waterway traverse une forêt très haute, très dense, et qui semble totalement inexploitée. Superbe !
On voit beaucoup d'orfraies, qui nichent entre autres sur les balises
de l'ICW. C'est le printemps ! Les femelles couvent, les mâles
surveillent...
Nid d'orfraie
Plus au sud, les ponts ouvrants sont souvent à bascule. Par ici, on voit surtout des "swing bridges".
Ca swingue !
Calabash Creek
23 mai
Le chenal devient étroit, moins de possibilités de mouillage. Après une
nuit au mouillage devant Hagley, Nous arrivons le lendemain à Calabash
Creek, et nous mouillons parmi plusieurs autres bateaux. Nous
sympathisons avec Tim et Michelle (et Dino avec Gizmo) du cata Wayward
Sun, que nous avions déjà rencontré aux Bahamas.
Au mouillage dans Calabash Creek
Ensuite, le waterway longe le littoral, dans une région très
touristique. Et c'est le long week end du Memorial Day. Et il fait beau
et chaud : une multitude d'embarcations diverses envahissent le chenal,
certains remorquant à grande vitesse une bouée avec des petits gamins
dedans, ou des skieurs nautiques. Bateaux surmotorisés : deux hors bord
de 200CV sur un bateau non ponté de 7m, c'est du délire ! C'est assez
stressant, et ca va durer
3 jours !
REGION DE SOUTHPORT (CAROLINE DU NORD)
24 et 25 mai
Nous approchons de Southport, et nous prenons un ponton pour la nuit à
South Harbour Village Marina, une des marinas les moins chères de la
région. Le gasoil y est aussi raisonnable (3$ le gallon) et nous
faisons le plein.
De moins en moins de possibilités de mouillage ensuite. Heureusement,
les militaires on dragué une vaste zone pour leur usage propre dans
Mile Hammock Bay, et en autorisent l'accès aux plaisanciers pour
mouiller. C'est bien sympa de leur part ! Un mouillage parfaitement
protégé, à l'écart du chenal, dans un environnement agréable.
SOUTH RIVER (CAROLINE DU NORD)
26 mai
Nous traversons les ports
industriels de Morehead City et Beaufort (celui-ci se prononce
bowfort), et cherchons un mouillage tranquille quelque milles plus au
nord. Nouveau problème : certains mouillages qui paraissent bien sur la
carte sont en fait inaccessibles, car envahis par des "crab traps",
sortes de casiers à crabes avec des petites bouées en surface.
Véritables pièges à hélices et à safrans !
Nous arrivons quand-même à mouiller dans South River dans la soirée, ce qui nous écarte de 4 milles du Waterway.
PUNGO CREEK
27 mai
Le lendemain, nous essayons d'entrer à Belhaven, dans une baie ouverte
au sud-est. Le vent fraîchit 5 à 6 de sud-est à notre arrivée, mais le
port est protégé par deux grands brise-lames. Et bien non ! Ces
brise-lames ne brisent rien du tout, la mer est aussi agitée à
l'intérieur que dehors ! Ils ne descendent quasiment pas sous la
surface de l'eau, mais ont quand même coûté six millions de dollars...
Nous nous enfuyons et allons finalement mouiller dans Pungo Creek, un
joli mouillage champètre, bien abrité et pas trop envahi par les crab
traps.
Quand le waterway emprunte des cours de rivières, le chenal peut être
très tortueux. Mais quand il s'agit d'un canal artificiel, il est
généralement parfaitement rectiligne.
C'est tout droit !
A la barre sur l'ICW
GREAT BRIDGE (VIRGINIE)
29 mai
Après une nuit au mouillage au nord de Buck Island, nous trouvons le
pont de Noulica couvert d'une myriade d'insectes, et nous nous enfuyons
très vite. Nous arrivons l'après-midi à Great Bridge, et nous nous
amarrons au City Dock, gratuit et en bordure d'un joli parc. Et en
plus, nous sommes proches d'un centre commercial avec un grand
supermarché. Très bonne escale !
Nous voyons passer plusieurs grosses barges, dont une double.
Deux barges amarrées ensemble et propulsées par un pousseur
Et malgré tout, la vie sauvage est là et nous avons la visite de plusieurs familles d'oies bernaches.
Famille nombreuse, bien encadrée par les parents
Au City Dock de Great Bridge
DELTAVILLE (VIRGINIE)
31 mai
Notre croisière sur l'Intracoastal Waterway se termine par la traversée
de Norfolk et de son port militaire, après le passage d'un
spectaculaire pont levant.
Lifting bridge en arrivant à Norfolk
Nous voyons cependant moins de navires de guerre qu'il y a 16 ans, et notament aucun sous-marin. Grandes manoeuvres en mer ?
Nous passons quand même devant un enorme porte-avion tout neuf et semble-t-il encore en chantier.
Devant un grand porte-avions en chantier
Il reste quand même quelques bateaux de l'US Navy.
Port militaire de Norfolk
Et même deux porte-avions.
Porte-avions à Norfolk
Et nous voilà dans la Chesapeake Bay. Nous longeons la côte ouest et
allons mouiller à Deltaville, dans Jackson Creek, devant Deltaville
Marina. Joli mouillage champêtre.
Environnement agréable à Deltaville
La marina entourée par la forêt
La marina comporte un boatyard bien
équipé, et c'est ici que nous mettrons
prochainement Noulica à terre.
Un parc bien entretenu entoure la marina.
Parc autour de la marina
Et nous avons même une piscine !
Agréable marina
La marina est entourée (et protégée) par une forêt de grands pins, bien
plus hauts que chez nous. Dino y découvre ses premiers écureuils. Il
essaye de grimper aux arbres pour les poursuivre, mais ça ne marche
pas... Problème !
Promenade en forêt
Nous allons rentrer en France (par avion) mi-juin, pour deux mois, et reviendrons à bord de Noulica en août.
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