LES
ETAPES DE LA CONSTRUCTION
JANVIER 2010
Activité
un peu réduite sur Noulica, pour cause de grands froids : nous avons
jusqu'à -4°C dans le hangar un matin ! Ca ne facilite pas l'utilisation
de l'époxy : il faut stocker les produits au chaud, et le temps de
polymérisation est beaucoup plus long. Chaque fois que c'est possible
nous chauffons même les collages à l'infrarouge.
Et
puis aussi nous travaillons pour Millivore, que nous venons de vendre :
réalisation d'un nouveau taud de grand- voile et retaillage d'une
grand-voile lattée.
Mais
sur Noulica, nous avançons quand-même la table à cartes. Le meuble
support, qui comportera trois tiroirs, est en place, ainsi que le
plateau inférieur de la table elle-même. C'est une pièce d'ébénisterie
assez complexe, qui ne comporte aucune arête vive, pour des raisons
esthétiques, mais aussi de sécurité (c'est là qu'on se cogne le plus
!). Elle est donc arondie dans toutes les dimensions, et comporte une
poignée de main courante intégrée.
La cloison latérale inférieure est également prête à être collée, avec un orifice de gaine de chauffage.

Nous avançons également les joints-congés, et les traitement de surface de certaines pièces de "mobilier".
FEVRIER 2010
La
table à cartes est terminée en ce qui concerne le bois : elle n'attend
plus que ses traitements et vernis. Une petite console accueillera des
afficheurs et des connecteurs, et dans le coin se trouvera l'afficheur
principal de l'électronique (un petit moniteur d'ordinateur).
Sur l'autre bord, le réfrigérateur est en place et les équipets supérieurs de la cuisine commencent à prendre forme.
Mars 2010
Nous
attaquons une importante partie : la fabrication du moule pour le mât
carbone. Le moule est en trois parties, dont un rétreint, et totalise
16.30 mètres. Il est creux et tout l'intérieur sera mis sous
vide, pour une distribution très régulière de la pression sur toute la
longueur du mât.
Et
à l'intérieur, nous avançons la réalisation des derniers matelas, et
nous attaquons la salle de bain, avec son réservoir d'eaux noires et sa
plomberie complexe. Le meuble principal n'a pas d'angle vif lui non
plus (on s'y cogne aussi souvent...!).
AVRIL 2010
Sandy et John sont de retour pour quelques semaines !
Nous menons à bien avec eux plusieurs points délicats :
La
coque ayant sa rigidité complète, nous retirons les 9 supports initiaux
pour les rempacer par deux supports robustes. Nous avons ainsi un bien
meilleurs accès sous la coque, et c'est l'occasion d'une nouvelle pesée
: 2980kg.
Nous
terminons les moules, et commençons à stratifier le mât. Nous
appelons les amis-bateaux à la rescousse car l'opération est longue, et
nous devons effectuer la mise sous vide avant que la résine ne
durcisse. 13 couches de carbone, un tissu d'arrachage, un film
d'isolation et un matériau de drainage, suivis de la bâche
d'étanchéité...
Nous ne sommes pas trop de 8 personnes, avec Pierre-Al, Chantal, Michel et Cécile, pour faire tout ça en une demi journée !
Pour
acueillir tout le monde, nous avons dû terminer les matelas, ce qui
nous permet de coucher 4 personnes dans les cabines de Noulica.
Le
lendemain, le démoulage est plus difficile que prévu. Nous
endomageons sérieusement le moule, ce qui nous interdit de startifier
l'autre moitié dans la foulée, comme prévu. Ce sera pour le mois
prochain...
Mais le résultat est beau ! 41kg pour cette moitié, soit 82kg pour un mât de 16m, c'est bien plus léger qu'un tube aluminium.
Parallèlement,
Françoise et Sandy avancent les travaux de peinture, dans la
grande soute et les équipets de cuisine, et John réalise les 10 tiroirs
du bateau, y compris le tiroir oblique du bar, monté sur rouleaux.
Et
pour finir, nous attaquons le traitement extérieur de la coque : Enduit
et ponçage des scarfs, et stratification d'un premier bouchain. Pour
éviter que les trois couches de fibre de verre ne forment une
surépaisseur, nous creusons d'abord un léger lamage dans le bois. Il ne
sera ainsi pas nécessaire d'enduire toute la coque, la surface des
bordés ayant déjà la forme finale.
MAI 2010
Le
traitement extérieur de la coque se poursuit. Trois des bouchains sont
stratifiés et enduits, et un quatrième est en bonne voie.
Nous
avançons les peintures finales des coffres extérieurs, en
particuliers les coffres "humides" (baille à mouillages, coffre de
pont, coffre du bib, logement de l'échelle de bain).
Et
nous rameutons à nouveau les amis pour la stratification de la deuxième
moitié du mât. Les deux moitiés cuisent maintenant au soleil de
Provence.
A
l'intérieur, la salle de bain avance bien, avec sa plomberie complexe.
Le chauffage est en place, et nous commençons à passer ses énormes
gaines.
JUIN 2010
Les
priorités pour cet été sont le traitement extérieur de la coque, et le
mât pour profiter des possibilités de post-cuisson au soleil. Notre
four de post-cuisson de permet pas de traiter d'aussi longues pièces.
Nous
terminons donc la stratification et l'enduit des bouchains. Pour
accéder aux deux derniers, qui relient le fond au bordés inférieurs,
nous devons incliner le bateau sur un bord,
puis sur l'autre.
Nous profitons d'avoir un accès facile sous la coque pour ouvrir le puits de dérive.
Sur
le mât, nous posons des renforts structurels internes au niveau du
pied, des ancrages de haubans, et de la tête, et nous réalisons les
pièces d'ancrage du haubanage, en carbone massif (49 couches de carbone
compactées sous vide). Ces pièces serviront également de fixations pour
les barres de flèche.
JUILLET 2010
Grosse
opération : la pose du tissu de renfort sur la coque. Il s'agit de
"vectracloth", un tissu de polypropylène destiné à améliorer la
résistance de la coque à un impact local. En cas d'enfoncement du bois,
le tissu s'étire fortement avant de céder, en absorbant beaucoup
d'énergie, contrairement à la fibre de verre qui résiste en s'étirant
peu, puis casse net.
Nous posons le tissu par bandes de la longueur
totale de la coque, pas faciles à tendre et à maintenir en place avant
d'étaler la résine.
Nous
commençons par le fond et une partie du bordé inférieur. Un fois la
résine durcie, il reste un gros travail de ponçage pour obtenir un
belle surface.
Puis nous remettons le bateau droit et nous posons le même tissu sur le côté tribord de la coque.
Sur
les deux moitiés du mât, nous réalisons les ouvertures (sorties de
drisses et de balancine de tangon), et pour ne pas créer de faiblesse,
nous renforçons localement ces endroits par l'ajoût de bandes de
carbone collées sous vide. Nous posons également les gaines
électriques, avec les câbles déjà en place (feu de mouillage,
électronique de tête de mât, feu de hune, projecteurs de pont,
éclairage de bôme et antenne VHF).
Pour
nous faire la main avant la réalisation de la tête de mat, nous
fabriquons en carbone moulé la sortie de balancine, qui fait aussi
fonction de support pour le feu de hune.
Et
les grosses chaleurs de l'après-midi (jusqu'à 38°C !) sont
l'occasion de se remettre à la couture : accoudoirs et dossiers du
carré.
AOUT 2010
Le
tissu est posé sur la totalité de la coque et le pont et le rouf sont
en grande partie couverts de fibre de verre. Couche de résine, ponçage,
enduit , ponçage, résine, ponçage... jusqu'à obtenir une belle surface
bien lisse. Gros boulot, mais pas spectaculaire car comme le tissu et
la fibre de verre sont transparents une fois imbibés de résine,
l'aspect général du bateau ne change pas.
Nous
collons les deux moitiés du mât, opération délicate car nous ne sommes
que deux pour la réaliser. Le serrage est mixte, serre-joints et vide.
Le
résultat est beau : le mât est très raide, et ne pèse que 94kg, y
compris les ferrures (on devrait dire "les carbonures") d'ancrage
des haubans et barres de flèches, et tout le câblage électrique
interne. C'est pratiquement 50kg de moins que l'équivalent en alu. Mais
comme il est quand même un peu lourd pour être manipulé à deux, nous
lui fabriquons un petit chariot.
Et
l'afficheur
principal de l'électronique commence à prendre forme. Il sera placé au
dessus de la descente, et comporte deux afficheurs analogiques (vitesse
du bateau et girouette), et deux numériques (anémomètre et profondeur).
La carte électronique est en technologie "traversante" pour une
bonne fiabilité.
SEPTEMBRE 2010
Petit mois : nous nous absentons une douzaine de jours, pour visiter la famille, et pour "Les Voiles de Saint Tropez". Nous
terminons la pose de la fibre de verre sur le pont et le roof, et nous
travaillons toujours sur le traitement extérieur de la coque, ponçage,
résine, ponçage, enduit, ponçage... Mais nous commençons à en voir le
bout !
Et nous attaquons l'étape suivante : la peinture.
Nous
appliquons la première couche d'apprêt sur les oeuvres mortes. Très peu
de choix de couleur pour cette couche, elle est grise : Noulica prend
un look "Marine Nationale" !
Nous
avançons également le mât : enduit et ponçage des joints (c'est
vraiment une période de ponçage !), et nous réalisons le vit-de-mulet,
du moins la partie solidaire du mât, en carbone évidemment, avec un
gros axe en inox.
OCTOBRE 2010
Nous
appliquons les couches d'apprêt sur l'ensemble de la coque et du pont,
et nous enduisons les petits défauts de surface résiduels.
Nous
traçons la ligne de flottaison, par projection d'un faisceau laser, et nous appliquons la couche de peinture
finale sur la carène, qui n'attend maintenant plus que son antifouling.
Sur
le pont, nous mettons en place les supports de chandeliers, constitués
de joncs en fibre de verre tournés au bon diamètre encastrés et collés dans la
serre bauquière. Les chandeliers viennent s'emboîter dessus.
Nous plaçons également les supports de cale-pieds. Il s'agit également de joncs en fibre de verre, de plus petit diamètre.
Les
cale-pieds seront constitués d'un tube aluminium de section ovale.
Comme le fabriquant ne fournit pas d'embouts pour ces tubes, nous
lançons la fabrication en série d'embouts moulés en résine chargée.
Et voilà le résultat.
NOVEMBRE 2010
Ca-y-est ! Noulica a ses couleurs définitives ! Et il en jette !
Pour nous, c'est une belle récompense, après 5 mois à travailler presque exclusivement sur l'extérieur de la coque et du pont.
On ne s'en lasse pas ! Voici une autre photo :
Les cale-pieds sont en place, ainsi que les chandeliers.
Nous
commençons à mettre en place les éléments lattés dans la jupe et sur le
bridge deck. Il s'agit de lattes de PVC imitation teck, très réalistes.
Même avec le nez collé dessus, il est difficile de voir que ce n'est
pas du bois.
Non, le pont n'est pas plus jaune que la jupe, il est juste éclairé différemment sur la photo.
Et voilà le bridge deck.
Nous commençons également la découpe des plaques d'antidérapant qui seront collées sur le pont.
DECEMBRE 2010
Point
important ! Nous effectuons la pesée finale de la coque. Une série de
28 mesures, avec différentes positions des supports, et un traitement
informatique des résultats nous donne confiance dans la précision
de la mesure. La coque pèse 3255 ±35kg, et la position du centre de
gravité est déterminée au centimètre près.
Ces
valeurs nous permettent de calculer précisément le poids et la position
du centre de gravité de la quille, connaissant le déplacement et la
position du centre de carène.Nous collons les plaques d'antidérapant sur la plage avant, et nous montons les manches à air. Nous posons les panneaux de pont
et nous découpons les hublots fixes, en acrylique fumé. Nous ne les
collons pas pour l'instant, car nous voulons garder la possibiliter de
tout ouvrir pour ventiler quand nous ferons de la peinture à
l'intérieur.
Sur
le roof, nous posons les panneaux et les aérateurs, et nous montons les
mains courantes. Elles sont constituées du même tube ovale que les
cale-pieds, mais monté à plat et donc courbé dans la direction du grand
axe de l'ovale. Gros effort ! Mais le résultat est bien joli, elles
suivent parfaitement la courbure du roof.
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