Après
modifications des safrans et de la pièce d'étrave, c'est parti pour
notre croisière d'été. Des vacances, bien sûr, mais aussi la mise au
point de Noulica et de ses équipements.
27 juin
Les safrans fonctionnent bien, la
barre est douce, malgré le vérin hydraulique d'Arthur, notre pilote
automatique, qui est en prise sur la barre en permanence. A noter que
la vanne de bypass qui permet de barrer à la main quand elle est
ouverte, n'est pas une électrovanne, mais une vanne manuelle, ce qui
réduit la consommation électrique (sur les pilotes du commerce,
l'electrovanne est alimentée durant toute la durée de fonctionnement du
pilote).
Vent faible, une bonne partie de la route au moteur. Noulica avance à 7 noeuds au moteur à 2000 tours/minute.
Nous mouillons dans l'anse de l'arène, proche de Cassis. Joli mouillage bien moins fréquenté que les calanques voisines.
Au mouillage à Cassis
28 juin
Temps brumeux le matin, très faible
visibilité, rare dans le midi. Navigation au près serré au début, le
vent mollit et adonne dans l'après-midi.
Nous mouillons à Porquerolles, dans la baie de l'Alicastre.
La nouvelle pièce d'étrave maintient
fermement l'ancre. Il n'est pas nécessaire de la rentrer dans la baille
à mouillage en croisière côtière.
29 juin
Un coup de vent d'Est est annoncé,
nous allons nous réfugier à Brégançon, un des rares mouillages protégés
de l'Est dans la région. Pas de regret, nous aimons beaucoup ce mouillage, et nous y restons 2 jours.
Farniente à Brégançon
1er juillet
Le vent souffle toujours de l'Est,
mais un coup de Mistral est annoncé pour la nuit prochaine ! Nous
partons pour le Golfe de Saint Tropez que le Mistral ne doit pas
atteindre. Effectivement, le vent tombe complètement en arrivant.
Nous mouillons devant Port Grimaud,
très rouleur entre les sillages de bateaux entrant aux Marines, à
Cogolin ou à Port Grimaud, et un résidu de houle d'Est qui sévit malgré
le vent d'Ouest.
Nous nous enfuirons le lendemain, malgré la présence de nos amis Pierre-Al et Chantal dans la région.
2 juillet
Une belle journée de voile au portant
par beau temps. Nous mouillons aux Iles de Lérins, dans le nord de
Sainte Marguerite et nous y restons deux jours. Nous y fêtons notre anniversaire de mariage
35 ans déjà !
4 juillet
Petite traversée à la voile par petit
temps. Nous allons dans la rade de Villefranche où nos amis
Frédérique et Bruno ont leur bateau. Et comme il est justement à terre,
ils nous prètent leur corps mort pour la nuit.
A Villefranche, les bateau sont tirés à terre à l'ancienne, à l'aide d'un slip. On n'en voit plus beaucoup en service !
ORPAO au sec à Villefranche
5 juillet
Première traversée de nuit, bien
tranquille, par vent variable faible. Toute la route au moteur. La
vitesse élevée de Noulica dans ces conditions nous permet de traverser
en moins de 14 heures. C'est pourquoi nous partons à 17h30 pour arriver
le matin suivant.
A Calvi, nous prenons une bouée
devant la plage pour 30 ¤ la nuit. Ca nous parait cher car il n'y a
aucun service associé : nous aurions aimé un dinghy dock avec au moins
un robinet d'eau, mais non, il faut débarquer sur la plage. Nous refaisons un peu d'avitaillement, le supermarché
est juste deriière le mouillage, et nous bidonnons 80 litres de gasoil.
Citadelle de Calvi
7 juillet
Le vent d'Ouest est frais comme souvent en Balagne, mais mollit vite
sur la côte Ouest. Pas le temps de visiter la Corse cette année, car un
coup de Mistral est annoncé.
Nous allons mouiller à Cargèse, dans l'anse de Pero. Un joli mouillage où nous sommes venus plusieurs fois.
8 juillet
Une étape assez longue le long de la côte Ouest de la Corse. Nous
mouillons dans l'anse de Fornello, non loin de Bonifacio. Une curiosité
: alors que le balisage est très bien fait en Corse, comme partout en
France, un haut fond dangereux (20cm sous la surface !) n'est pas
balisé devant Fornello, ce qui suppose une navigation précise au GPS.
9 juillet
Nous franchissons les Bouches de Bonifacio, et nous entrons en
Sardaigne. Comme souvent le vent est 2 degrés Beaufort plus fort dans
les Bouches qu'ailleurs. C'est l'occasion d'une belle journée de
voile au portant.
Nous zigzaguons dans l'archipel de la Madalena, et nous allons mouiller
à Porto Cervo, le Saint Tropez italien. Le port est agréable, d'autant
plus qu'on peut y mouiller gratuitement, le village est joli, mais
complètement artificiel, et on n'y trouve que des boutiques de luxe.
C'est différent de Saint Tropez qui est avant tout un vrai village avec
de vrais habitants.
Nous essayons d'acheter une clé 3G italienne pour pouvoir nous
connecter à Internet depuis le bateau, mais non, on ne trouve pas ça à
Porto Cervo, il faut prendre un taxi vers le prochain village.
Parmi les yachts à Porto Cervo
11 juillet
Une traversée de 24 heures vers Ponza, dont seulement 3 heures de voiles au début tant qu'il y a un peu de vent.
Joli mouillage entouré de falaises blanches, à l'extérieur du
port de Ponza. C'est complètement ouvert à l'Est, mais le vent est
d'Ouest modéré, pas de problème.
Coucher de soleil sur la mer Tyrrhéniènne
Et Ponza est un vrai village, nous y trouvons notre clé 3G sans
problème (même si la mise en service est assez laborieuse...).
Nous bidonnons du gasoil (1.85 ¤ le litre !).
Village de Ponza
Mouillage de Ponza
14 juillet
Nous traversons vers le Golfe de Naples, et nous allons mouiller à
Procida. Surprise en arrivant, il y a près de 200 petits bateaux
à moteur mouillés sous la citadelle, et nous devons mouiller assez
loin, en eau profonde.
Ca semble être le type de bateau préféré des
Italiens : pas plus de 6m, mais avec un gros moteur, et
généralement une ou plusieurs minettes en bikini sur la plage avant. En
fin de soirée, tous partent, et nous pouvons nous rapprocher là où la
profondeur est plus raisonnable.
Le mouillage reste rouleur, à cause des nombreux sillages, mais ça se calme à la nuit.
On n'est pas invité à la baignade, malgré les 27°C dans l'eau : l'eau
est assez répugnante, avec de nombreuses nappes de cochonneries
gluantes à la surface.
Village et citadelle de Procida
15 juillet
Nous traversons le Golfe de Naples, et comme il y a une houle de Sud,
nous essayons de mouiller devant Capri, à priori bien abritée. Oui,
mais non ! L'étroite zone où les fonds sont corrects est interdite au
mouillage, on se retrouve par des fonds monstrueux (nous descendons 50m
de mouillage sans être sûrs que l'ancre ait touché le fond !), et la
zone est très agitée par les sillages des ferries et autre bateaux à
moteur qui passent à toute allure.
Nous repartons sur la côte sud de la Punta Campanella, et nous passons
devant l'île des sirènes dont parle l'Odyssée. Nous respectons scrupuleusement les
instructions que Circé a données à Ulysse : Françoise a les oreilles
bouchées (nous remplaçons la cire d'abeille par des écouteurs de PC),
et Patrick a les mains et les pieds solidement attachés. C'est bien
efficace : nous passons l'île sans encombre.
Pour échapper au sirènes
Nous longeons la côte Amalfitaine très escarpée jusqu'à Cetera, entre
Amalfi et Salerno. Joli mouillage, mais complètement ouvert. En fin
d'après-midi, nous sommes secoués pendant 2 heures par les sillages des
bateaux entrant à Salerno, puis ca se calme durant la nuit.
La côte escarpée de Cetera
16 juillet
Nous partons le long de la côte vers le Sud-Est, par un bon vent
d'Ouest, mais une grosse houle se lève, un bon mètre cinquante, avec
des vagues pyramidales de plus de deux mètres. C'est un problème car il
n'y a aucun mouillage portégé de la houle d'Ouest sur cette côte. Nous
décidons de traverser directement sur les Iles Eoliennes, pour profiter
du vent favorable, et de leurs mouillages abrités.
Le vent mollit la nuit et la houle s'amortit. En arrivant de nuit, un
amer remarquable : le Stromboli éjecte périodiquement des bouffées de
laves rouges très visibles.
Nous essayons de mouiller devant Lipari, mais comme trop
souvent, la zone où les fonds sont corrects est inaccessible (il y a
maintenant des pontons), et ailleurs, c'est trop profond. Nous essayons
plusieurs endroits, mais pas moyen !
Nous repartons vers Vulcano, l'île voisine. Là on peut encore mouiller,
mais la zone où c'est possible est réduite, et on se retrouve mouillés
très près les uns des autres, au point de sortir les pare battages !
Mouillage de Vulcano
Le volcan n'est pas en éruption, mais
encore bien chaud : ça fume encore ! Et il n'est probablement pas
étranger à la température de l'eau, qui frise les 30°C.
Cratère du volcan
Noulica à Vulcano
20 juillet
Pas de gasoil à
Vulcano, nous retournons à Lipari pour faire le plein. Puis, une longue
étape, qui nous fait passer le détroit de Messine et changer
de mer. Ca commence par du petit temps, le long de la côte nord de la
Sicile.
En route vers le détroit
Le détroit est étroit (ah! ah!), et
nous y rencontrons un courant bien plus fort que nous ne pensions : 3.5
noeuds dans le nez, nous n'avions pas vu ça depuis la Bretagne !
Dans le détroit de Messine
Et puis, le vent se lève d'un coup, et Noulica voit son premier force
6, plein vent arrière puis grand largue. Et dès que nous passons sur la
côte sud de la Calabre, le vent tombe à zéro... Ce n'est plus la
Bretagne, mais les Canaries !
La nuit est calme, par vent quasi nul, sauf de 5h à 8h du matin, où
nous avons à nouveau force 5 à 6 de nord ouest, dans le Golfo di
Squillace.
Coucher de soleil sur la mer Ionniène. Le volcan à gauche est l'Etna
Au matin, nous entrons à Crotone, notre première marina depuis
le départ. Robinet d'eau, électricité, douches, lave-linge... le grand
luxe ! Et pour un prix raisonnable : 35¤ la nuit.
Il y a tout ce qui faut dans en ville pour avitailler le bateau.
24 juillet
Nous profitons d'un créneau météo correct pour traverser directement vers Corfou, notre première escale grecque.
La mer est houleuse, mais nous avons plusieurs heures de voile à bonne
vitesse, jusqu'en début d'après midi, puis dans la soirée.
Au portant vers la Grèce
Le lendemain matin, nous arrivons à Corfou, et nous allons mouiller au
sud de la citadelle. Mouillage sympa, vaste et peu encombré, avec un
accès facile en ville. Nous sommes même à l'abri des ferries et
paquebots qui déversent les touristes sur la ville, car les ports de
commerce se situent au nord de la ville.
Nous achetons un clé 3G grecque avec l'abonnement qui va avec, ce qui nous permet d'avoir toujours un accès internet à bord.
Citadelle de Corfou
Mouillage de Corfou. Noulica est facile à reconnaître !
28 juillet
Nous quittons Corfou pour Paxos. Le vent est faible le matin, sous le
vent de l'île, puis fraichit 4 à 5 de nord-ouest, ce qui nous permet
quelques heures de voile bien agréables. Nous mouillons à Gaios, dans
le sud des îles. L'endroit est pittoresque : le port de Gaios est en
fait le chenal tortueux séparant la côte d'une petite île.
Le port de Gaios, vu de l'entrée sud
Au mouillage devant Gaios
29 juillet
Une petite traite de 33 milles nous amène à Preveza. Le régime des
vents devient habituel : le vent est faible le matin, puis se lève
d'ouest à nord ouest l'après-midi, et peut souffler jusqu'à force 5. Il
tombe le soir et les nuits sont calmes.
A Preveza, nous retouvons nos amis Cécile et Michel, à bord de leur bateau Va.
Va, le bateau de nos amis Cécile et Michel
30 juillet
Accompagnés par Va, nous partons explorer le Golfe d'Amvrakia. C'est
une mer intérieure très fermée de 15 milles de long sur 5 de large. La
brise d'après midi peut y souffler fort, mais la mer y est toujours
maniable, et on est jamais loin d'un abri. Nous allons mouiller les
deux bateaux dans le nord est des îles Vouvalos sur la côte nord du
Golfe.
L'endroit est assez marécageux, pas ce qu'on a vu de plus joli.
31 juillet
Nous allons mouiller pour déjeuner aux îles Vouvalos.
Les îles Vouvalos
Très joli coin, mais il faut surveiller le sondeur. Nous mouillons dans
2.40m d'eau, bon entraînement pour les Bahamas ! C'est l'occasion d'une
longue baignade, entre les deux bateaux. Il fait très chaud : 36° dans
l'air, 30° dans l'eau !
Leçon de natation pour Dino
Va et Noulica au mouillage aux îles Vouvalos
Puis avant que la brise d'ouest souffle trop fort, nous partons pour
Vonitsa et nous mouillons dans l'est de l'île Koukouvitsa. Très joli
mouillage bien abrité des vents dominants, mais ouvert au nord.
Nous pensions passer la nuit ici, mais non ! Un gros grain orageux nous
amène du vent de nord fort, et le mouillage devient inconfortable.
Après concertation avec Va, nous repartons pour Preveza.
Preveza, par temps calme !
Et le lendemain après-midi, toujours à Preveza, nous avons un nouveau
grain qui nous amène cette fois du vent fort de sud-est. Et évidemment,
le mouillage de Preveza est ouvert au sud-est, ce qui nous vaut
quelques heures agitées. Heureusement, le vent mollit dans la soirée.
2 août
Nous partons pour Lefkas, par vent faible. Il faut pour ça passer par un
canal étroit, barré par un pont routier qui ouvre toutes les heures.
Nous nous apprêtons à passer à l'ouverture de midi, mais le chenal est
étroit et sommairement balisé, et Va s'échoue ! Nous faisons demi-tour
pour les prendre en remorque, et nous les remettons à flot facilement.
Mais bien sûr, nous avons raté l'ouverture du pont, et nous devons
patienter une heure de plus...
Passage du pont de Lefkas
Un peu de voile après le chenal, et nous allons mouiller dans Ormos
Vlikho, une rade très fermée près du village de Nidri.
Ormos Vlikha
L'endroit est
joli, mais très fréquenté : flottes de location, ski nautique,
parachute ascensionnel...
La baie qui fait face à Nidri est appelée Tranquil Bay, mais a dû être nommée il y a longtemps...
Ormos Vlikha
Chapelle à l'entrée de Tranquil Bay
3 août
Petite traite pour nous rendre sur l'île Meganisi. Après avoir
contourné l'île Skorpios, l'ile privée d'Onassis, nous essayons
d'entrer à Vathi. Malheureusement, la zone de mouillage est désormais
occupée par une marina, on ne peut plus mouiller.
En route vers Meganisi
La côte nord-est de l'île Meganisi est très découpée, avec une
multitude
d'endroits où mouiller. Heureusement car l'endroit est très connu et
très fréquenté : des centaines de bateaux sont mouillés un peu partout.
Nous trouvons de la place sans problème tout au fond de Ormos Abelike.
Un sentier escarpé nous permet d'accéder à Vathi, le village principal
de l'île.
Ormos Abelike
5 août
Changement d'île, nous allons mouiller à Port Leone, sur l'île Kalamos.
Noulica et va à Port Leone
6 août
Le lendemain, nous allons mouiller devant le port de Kastos, sur l'île
du même nom. Tous ces mouillages ne sont espacés que de quelques
milles. C'est vraiment de la petite croisière.
Port de Kastos
7 août
Nous partons pour le continent, un léger vent nous permet de faire un
peu de voile, et nous nous amarrons à quai à Astakos. C'est une vraie
ville qui nous permet de faire des courses, et le plein d'eau.("Astakos yatous skifos", comme disent les Grecs)
Le vent est très faible au fond de la baie, et comme à quai le bateau
ne peut s'orienter face au vent, nous crevons de chaud avec près de 40°
à bord et 30° dans l'eau.
Et le soir, les bistrots du port jouent de la musique jusque tard dans la nuit...
8 août
Nous partons pour l'île Atoko, où se trouve un très joli mouillage,
mais en arrivant nous constatons qu'il est plein à ras bord. Près de 40
bateaux sont mouillés dans la petite zone ou les fonds sont corrects.
Nous renonçons et partons pour Ithaque, l'île d'Ulysse, et nous allons
mouiller à Ormos Sarakiniko. C'est un joli mouillage, mais la zone où
les fonds sont corrects est étroite. Dans l'après midi, le vent
vire à l'ouest et commence à fraîchir sérieusement, et nous
devons changer de mouillage deux fois, pour mouiller finalement dans
20m d'eau.
Et juste pendant que nous sommes à terre pour la balade de Dino,
l'ancre de Va chasse, et les deux bateaux viennent en contact, sans
gros dégâts heureusement.
Nos amis Cécile et Michel ont quelques problèmes pour remonter leur
ligne de mouillage, et il faudra une bonne heure d'efforts pour ramener
Va en sécurité au mouillage.
Matin paisible sur Ithaque, après une soirée mouvementée
9 août
Nous partons pour Cephalonie, l'île voisine et nous allons à Eufimia, où l'on peut mouiller dans le port.
Bon abri et escale pratique pour avitailler les bateaux. Le vent est
frais en fin d'après-midi, et la manoeuvre n'est pas facile pour ceux
qui se mettent cul à quai. Spectacle distrayant pour nous qui sommes
tranquillement au mouillage !
Dans le port d'Eufimia
11 août
Nous partons pour Ormos Vasiliki, dans le sud de Lefkas, mais en
approchant, nous voyons un gros orage se développer sur Lefkas, droit
devant. Ca nous dissuade d'y aller, d'autant que Vasiliki est réputé
très venté. Nous nous déroutons sur Kastos, et nous allons mouiller
devant le port, comme il y a 5 jours.
A Kastos
12 août
Petite traversée vers Kalamos, où nous mouillons devant le port.
L'après midi est très venté, mais par du vent de terre, donc pas de
problème, et la nuit est calme.
Un problème récurrent en Grèce : trouver de l'ombre !
13 août
Nous retournons sur Lefkas, par une belle journée avec un vent
régulier, ce qui nous permet d'avancer confortablement à la
voile, même au près serré. Nous allons mouiller dans Ormos Vlikho. Le
soir nous célébrons l'anniversaire de Michel sur Va, puis à la taverna
Dimitris.
Bon anniversaire, Michel !
Nous restons plusieurs jours ici, car Michel et Cécile ont des
problèmes techniques sur Va, leur bateau : une pièce de leur guindeau a
cassé lors de l'après-midi mouvementé à Ithaque, ce qui leur pose des
problèmes pour remonter le mouillage, et le presse-étoupe se met à fuir
monstrueusement.
Et puis notre moteur d'annexe, pourtant quasiment neuf, nous pose
problème : l'embrayage de l'hélice situé dans l'embase lâche, à cause
d'un défaut flagrant de conception, et ça provoque la rupture de deux
autres pièces. Nous arrivons à rafistoler l"ensemble, mais la
réparation reste précaire. Il s'agit d'un Suzuki 2.5cv, 4 temps,
clairement conçu pour ne durer que pendant l'année de garantie.
Bricolage sur le moteur hors-bord
Cécile et Michel commandent la pièce du guindeau en France, et nous
avons la chance de trouver un presse-étoupe neuf à Nidri. Un petit
chantier de Vlikho mets Va à terre une journée, le temps pour nous de
changer la pièce.
Mise à terre de Va
Et puis, comme la livraison de la pièce du guindeau se fait tarder,
nous bricolons une pièce provisoire à partir d'un bout de tôle en alu.
Ca marche ! Inutile d'attendre plus longtemps, la pièce sera renvoyée
en France par Dimitris (elle aura beaucoup voyagé pour rien !).
19 août
Nous retournons à Preveza, avec un arrêt technique à la marina de
Lefkas, pour les pleins d'eau et de carburant des deux bateaux. A la
sortie du canal, un bon vent d'ouest nous permet d'avancer à la voile,
et nous pénétrons dans le chenal de Preveza, long et étroit, au mileu
d'une meute de bateaux de locations, guidés par un
bateau-chien-de-berger. Heureusement, ils ne viennent pas mouiller
devant Preveza comme nous.
21 août
En route pour Mourtos, sur le continent, en face de Corfou. Nous
mouillons au nord-ouest du port, sous le monastère en ruines. Nous y
voyons Astra, un des grands yachts qui régataient avec les classe J,
dans les années 20 et 30 : superbe !
Astra au mouillage à Mourtos
Nos ancètres régataient sur des bateaux qui avaient de la gueule !
Même de loin, le mât n'entre pas sur la photo !
22 août
Retour à Corfou, nous mouillons sous la citadelle, comme le
mois dernier. C'est notre dernière escale en Grèce, il va être temps de
repartir vers l'Italie.
C'est la belle vie !
24 août
La mer Ionnienne peut être assez sauvage ! Nous profitons d'un créneau
météo correct pour tenter une traversée directe vers Rocella Ionica, en
Calabre. C'est à 200 milles et on ne peut pas entrer à Rocella de nuit,
à cause de bancs de sables mal balisés. Va part très tôt le matin, et
nous suivons 4 heures après. La journée se passe bien, mais en milieu
de nuit le vent se lève de sud-ouest, juste dans le nez, et surtout
lève une houle courte qui fait tanguer et taper monstrueusement les
bateaux (la météo annonçait du nord-ouest faible...). La vitesse
faiblit, et bientôt, il n'est plus possible à Va d'atteindre Rocella
avant la nuit suivante. A 3h du matin, nous rattrapons Va et nous
décidons ensemble de nous dérouter sur Crotone, accessible sur un bord
bien plus agréable.
Dans le port de Crotone
C'est un coin très venté !
29 août
Après 4 jours d'escale à Crotone, en attente d'un bon créneau météo,
nous traversons le Golfo di Squillace, de mauvaise réputation, et nous
prenons un ponton à Rocella Ionica.
Marina de Rocella Ionica. Cherchez le bateau rouge !
L'escale est bien plus longue que prévu, car une dépression nommée
Christine apporte du mauvais temps sur le sud de la mer Tyrrhénnienne,
juste où nous voulons aller. Heureusement, la marina de Rocella n'est
pas chère... Et nous pouvons emprunter des vélos pour aller au village,
à 3km, et même un triporteur pour ramener des courses ou du gasoil. Et
il y a une plage à proximité.
Village de Rocelloa Ionica, avec son chateau en ruines
Nouvelle leçon de natation pour Dino
Ca ne s'oublie pas, même après 30 ans !
La conduite est très différente de celle d'un vélo, il faut prendre le tour de main.
C'est aussi l'occasion de bricolage sur les bateaux : test d'un des
pilotes automatiques de Va, installation du projecteur de pont de
Noulica, composé de bandes souples de leds sous les barres de flèches
inférieures, très efficaces...
8 septembre
Ca-y-est, Christine est partie et c'est la débandade ! Tous les bateaux
en escale à Rocella quittent le port aujourd'hui. Nous franchissons le
détroit de Messine de nuit, et retournons mouiller à Vulcano.
C'est l'occasion d'un bain dans la boue volcanique chaude, censé être bon pour la peau, ce que nous n'avions pas fait à l'aller.
Cécile et Françoise dans la boue
11 septembre
La météo n'est pas fameuse, une nouvelle dépression orageuse est
attendue dans la région dans les prochains jours. Nous sautons sur un
créneau météo potable, et nous traversons directement sur Salerno, au
sud-est de Naples, où se trouve une marina bien abritée.
Chateau de Salerno
Nous restons 4 jours à Salerno, dont deux jours sous la pluie, en
attendant que la météo s'améliore. Nous visitons la ville, et nous
profitons d'une journée ensoleillée pour aller à Paestum par le train.
C'est une ville grecque datant de 2500 ans. Il ne reste pas grand chose
des bâtiments, mais les trois temples sont encore debout, et en bon
état.
Un des temples de Paestum
Devant un autre temple
17 septembre
Pour rattraper un peu du temps perdu, nous tirons directement sur
Ostie, à 140 milles, et nous quittons Cécile et Michel, qui sont moins
pressés que nous et qui remontent l'Italie en petites étapes. Nous
prenons un ponton à Porto Turistica di Roma, une grande marina moderne
aux tarifs raisonnables.
Naples et le Vésuve, par temps un peu brumeux
Nous en profitons pour retourner à Rome, accessible facilement par transports en commun.
La dernière fois nous avions visité principalement les ruines romaines.
Cette fois ce sera la Renaissance, et en particuliers les sites où se
situe l'action de "Angels and demons", le bouquin de Dan Brown.
Curieusement, l'église Santa Maria del Popolo, est fermée pour travaux,
comme dans le livre...
La place Saint Pierre
Le chateau Sant Angelo, et son célèbre pont
Fontaine des quatre fleuves, sur la Piazza Navona