CROISIERE 2012


Après modifications des safrans et de la pièce d'étrave, c'est parti pour notre croisière d'été. Des vacances, bien sûr, mais aussi la mise au point de Noulica et de ses équipements.

27 juin
Les safrans fonctionnent bien, la barre est douce, malgré le vérin hydraulique d'Arthur, notre pilote automatique, qui est en prise sur la barre en permanence. A noter que la vanne de bypass qui permet de barrer à la main quand elle est ouverte, n'est pas une électrovanne, mais une vanne manuelle, ce qui réduit la consommation électrique (sur les pilotes du commerce, l'electrovanne est alimentée durant toute la durée de fonctionnement du pilote).

Vent faible, une bonne partie de la route au moteur. Noulica avance à 7 noeuds au moteur à 2000 tours/minute.

Nous mouillons dans l'anse de l'arène, proche de Cassis. Joli mouillage bien moins fréquenté que les calanques voisines.

Cassis
Au mouillage à Cassis


28 juin

Temps brumeux le matin, très faible visibilité, rare dans le midi. Navigation au près serré au début, le vent mollit et adonne dans l'après-midi.

Nous mouillons à Porquerolles, dans la baie de l'Alicastre.

La nouvelle pièce d'étrave maintient fermement l'ancre. Il n'est pas nécessaire de la rentrer dans la baille à mouillage en croisière côtière.

29 juin
Un coup de vent d'Est est annoncé, nous allons nous réfugier à Brégançon, un des rares mouillages protégés de l'Est dans la région. Pas de regret, nous aimons beaucoup ce mouillage, et nous y restons 2 jours.

Brégançon
Farniente à Brégançon


1er juillet
Le vent souffle toujours de l'Est, mais un coup de Mistral est annoncé pour la nuit prochaine ! Nous partons pour le Golfe de Saint Tropez que le Mistral ne doit pas atteindre. Effectivement, le vent tombe complètement en arrivant.
Nous mouillons devant Port Grimaud, très rouleur entre les sillages de bateaux entrant aux Marines, à Cogolin ou à Port Grimaud, et un résidu de houle d'Est qui sévit malgré le vent d'Ouest.
Nous nous enfuirons le lendemain, malgré la présence de nos amis Pierre-Al et Chantal dans la région.

2 juillet
Une belle journée de voile au portant par beau temps. Nous mouillons aux Iles de Lérins, dans le nord de Sainte Marguerite et nous y restons deux jours. Nous y fêtons notre anniversaire de mariage

Anniversaire de mariage
35 ans déjà !

4 juillet
Petite traversée à la voile par petit temps. Nous  allons dans la rade de Villefranche où nos amis Frédérique et Bruno ont leur bateau. Et comme il est justement à terre, ils nous prètent leur corps mort pour la nuit.
A Villefranche, les bateau sont tirés à terre à l'ancienne, à l'aide d'un slip. On n'en voit plus beaucoup en service !

Slip
ORPAO au sec à Villefranche

5 juillet
Première traversée de nuit, bien tranquille, par vent variable faible. Toute la route au moteur. La vitesse élevée de Noulica dans ces conditions nous permet de traverser en moins de 14 heures. C'est pourquoi nous partons à 17h30 pour arriver le matin suivant.
A Calvi, nous prenons une bouée devant la plage pour 30 ¤ la nuit. Ca nous parait cher car il n'y a aucun service associé : nous aurions aimé un dinghy dock avec au moins un robinet d'eau, mais non, il faut débarquer sur la plage. Nous refaisons un peu d'avitaillement, le supermarché est juste deriière le mouillage, et nous bidonnons 80 litres de gasoil.

Calvi
Citadelle de Calvi


7 juillet
Le vent d'Ouest est frais comme souvent en Balagne, mais mollit vite sur la côte Ouest. Pas le temps de visiter la Corse cette année, car un coup de Mistral est annoncé.
Nous allons mouiller à Cargèse, dans l'anse de Pero. Un joli mouillage où nous sommes venus plusieurs fois.

8 juillet
Une étape assez longue le long de la côte Ouest de la Corse. Nous mouillons dans l'anse de Fornello, non loin de Bonifacio. Une curiosité : alors que le balisage est très bien fait en Corse, comme partout en France, un haut fond dangereux (20cm sous la surface !) n'est pas balisé devant Fornello, ce qui suppose une navigation précise au GPS.

9 juillet
Nous franchissons les Bouches de Bonifacio, et nous entrons en Sardaigne. Comme souvent le vent est 2 degrés Beaufort plus fort dans les Bouches qu'ailleurs. C'est l'occasion d'une  belle journée de voile au portant.
Nous zigzaguons dans l'archipel de la Madalena, et nous allons mouiller à Porto Cervo, le Saint Tropez italien. Le port est agréable, d'autant plus qu'on peut y mouiller gratuitement, le village est joli, mais complètement artificiel, et on n'y trouve que des boutiques de luxe. C'est différent de Saint Tropez qui est avant tout un vrai village avec de vrais habitants.
Nous essayons d'acheter une clé 3G italienne pour pouvoir nous connecter à Internet depuis le bateau, mais non, on ne trouve pas ça à Porto Cervo, il faut prendre un taxi vers le prochain village.

Porto Cervo
Parmi les yachts à Porto Cervo

11 juillet
Une traversée de 24 heures vers Ponza, dont seulement 3 heures de voiles au début tant qu'il y a un peu de vent.
Joli mouillage entouré de falaises blanches, à  l'extérieur du port de Ponza. C'est complètement ouvert à l'Est, mais le vent est d'Ouest modéré, pas de problème.

Coucher de soleil
Coucher de soleil sur la mer Tyrrhéniènne



Et Ponza est un vrai village, nous y trouvons notre clé 3G sans problème (même si la mise en service est assez laborieuse...).  Nous bidonnons  du gasoil (1.85 ¤ le litre !).

Ponza
Village de Ponza

Ponza
Mouillage de Ponza

14 juillet
Nous traversons vers le Golfe de Naples, et nous allons mouiller à Procida. Surprise en arrivant, il y  a près de 200 petits bateaux à moteur mouillés sous la citadelle, et nous devons mouiller assez loin, en eau profonde.
Ca semble être le type de bateau préféré des Italiens : pas plus de 6m, mais avec un  gros moteur, et généralement une ou plusieurs minettes en bikini sur la plage avant. En fin de soirée, tous partent, et nous pouvons nous rapprocher là où la profondeur est plus raisonnable.
Le mouillage reste rouleur, à cause des nombreux sillages, mais ça se calme à la nuit.
On n'est pas invité à la baignade, malgré les 27°C dans l'eau : l'eau est assez répugnante, avec de nombreuses nappes de cochonneries gluantes à la surface.

Procida
Village et citadelle de Procida

15 juillet
Nous traversons le Golfe de Naples, et comme il y a une houle de Sud, nous essayons de mouiller devant Capri, à priori bien abritée. Oui, mais non ! L'étroite zone où les fonds sont corrects est interdite au mouillage, on se retrouve par des fonds monstrueux (nous descendons 50m de mouillage sans être sûrs que l'ancre ait touché le fond !), et la zone est très agitée par les sillages des ferries et autre bateaux à moteur qui passent à toute allure.
Nous repartons sur la côte sud de la Punta Campanella, et nous passons devant l'île des sirènes dont parle l'Odyssée. Nous respectons scrupuleusement les instructions que Circé a données à Ulysse : Françoise a les oreilles bouchées (nous remplaçons la cire d'abeille par des écouteurs de PC), et Patrick a les mains et les pieds solidement attachés. C'est bien efficace : nous passons l'île sans encombre.

Sirènes
Pour échapper au sirènes

Nous longeons la côte Amalfitaine très escarpée jusqu'à Cetera, entre Amalfi et Salerno. Joli mouillage, mais complètement ouvert. En fin d'après-midi, nous sommes secoués pendant 2 heures par les sillages des bateaux entrant à Salerno, puis ca se calme durant la nuit.

Cetera
La côte escarpée de Cetera

16 juillet
Nous partons le long de la côte vers le Sud-Est, par un bon vent d'Ouest, mais une grosse houle se lève, un bon mètre cinquante, avec des vagues pyramidales de plus de deux mètres. C'est un problème car il n'y a aucun mouillage portégé de la houle d'Ouest sur cette côte. Nous décidons de traverser directement sur les Iles Eoliennes, pour profiter du vent favorable, et de leurs mouillages abrités.
Le vent mollit la nuit et la houle s'amortit. En arrivant de nuit, un amer remarquable : le Stromboli éjecte périodiquement des bouffées de laves rouges très visibles.
Nous essayons de mouiller devant Lipari, mais comme trop souvent, la zone où les fonds sont corrects est inaccessible (il y a maintenant des pontons), et ailleurs, c'est trop profond. Nous essayons plusieurs endroits, mais pas moyen !
Nous repartons vers Vulcano, l'île voisine. Là on peut encore mouiller, mais la zone où c'est possible est réduite, et on se retrouve mouillés très près les uns des autres, au point de sortir les pare battages !

Vulcano
Mouillage de Vulcano

Le volcan n'est pas en éruption, mais encore bien chaud : ça fume encore ! Et il n'est probablement pas étranger à la température de l'eau, qui frise les 30°C.

Vulcano
Cratère du volcan


Vulcano
Noulica à Vulcano

20 juillet
Pas de gasoil à Vulcano, nous retournons à Lipari pour faire le plein. Puis, une longue étape, qui nous fait passer le détroit de Messine et changer de mer. Ca commence par du petit temps, le long de la côte nord de la Sicile.

Vers le détroit
En route vers le détroit

Le détroit est étroit (ah! ah!), et nous y rencontrons un courant bien plus fort que nous ne pensions : 3.5 noeuds dans le nez, nous n'avions pas vu ça depuis la Bretagne !

Détroit de Messine
Dans le détroit de Messine

Et puis, le vent se lève d'un coup, et Noulica voit son premier force 6, plein vent arrière puis grand largue. Et dès que nous passons sur la côte sud de la Calabre, le vent tombe à zéro... Ce n'est plus la Bretagne, mais les Canaries !
La nuit est calme, par vent quasi nul, sauf de 5h à 8h du matin, où nous avons à nouveau force 5 à 6 de nord ouest, dans le Golfo di Squillace.

Soleil
Coucher de soleil sur la mer Ionniène. Le volcan à gauche est l'Etna

Au matin, nous entrons à Crotone, notre première marina depuis le départ. Robinet d'eau, électricité, douches, lave-linge... le grand luxe ! Et pour un prix raisonnable : 35¤ la nuit.
Il y a tout ce qui faut dans en ville pour avitailler le bateau.

24 juillet
Nous profitons d'un créneau météo correct pour traverser directement vers Corfou, notre première escale grecque.
La mer est houleuse, mais nous avons plusieurs heures de voile à bonne vitesse, jusqu'en début d'après midi, puis dans la soirée.

Au portant
Au portant vers la Grèce

Le lendemain matin, nous arrivons à Corfou, et nous allons mouiller au sud de la citadelle. Mouillage sympa, vaste et peu encombré, avec un accès facile en ville. Nous sommes même à l'abri des ferries et paquebots qui déversent les touristes sur la ville, car les ports de commerce se situent au nord de la ville.
Nous achetons un clé 3G grecque avec l'abonnement qui va avec, ce qui nous permet d'avoir toujours un accès internet à bord.

Citadelle de Corfou
Citadelle de Corfou

Mouillage de Corfou
Mouillage de Corfou. Noulica est facile à reconnaître !

28 juillet
Nous quittons Corfou pour Paxos. Le vent est faible le matin, sous le vent de l'île, puis fraichit 4 à 5 de nord-ouest, ce qui nous permet quelques heures de voile bien agréables. Nous mouillons à Gaios, dans le sud des îles. L'endroit est pittoresque : le port de Gaios est en fait le chenal tortueux séparant la côte d'une petite île.

Gaios
Le port de Gaios, vu de l'entrée sud

Gaios
Au mouillage devant Gaios

29 juillet
Une petite traite de 33 milles nous amène à Preveza. Le régime des vents devient habituel : le vent est faible le matin, puis se lève d'ouest à nord ouest l'après-midi, et peut souffler jusqu'à force 5. Il tombe le soir et les nuits sont calmes.
A Preveza, nous retouvons nos amis Cécile et Michel, à bord de leur bateau Va.

Va
Va, le bateau de nos amis Cécile et Michel

30 juillet
Accompagnés par Va, nous partons explorer le Golfe d'Amvrakia. C'est une mer intérieure très fermée de 15 milles de long sur 5 de large. La brise d'après midi peut y souffler fort, mais la mer y est toujours maniable, et on est jamais loin d'un abri. Nous allons mouiller les deux bateaux dans le nord est des îles Vouvalos sur la côte nord du Golfe.
L'endroit est assez marécageux, pas ce qu'on a vu de plus joli.

31 juillet
Nous allons mouiller pour déjeuner aux îles Vouvalos.

Iles Vouvalos
Les îles Vouvalos

Très joli coin, mais il faut surveiller le sondeur. Nous mouillons dans 2.40m d'eau, bon entraînement pour les Bahamas ! C'est l'occasion d'une longue baignade, entre les deux bateaux. Il fait très chaud : 36° dans l'air, 30° dans l'eau !

Dino
Leçon de natation pour Dino

Va et Noulica
Va et Noulica au mouillage aux îles Vouvalos

Puis avant que la brise d'ouest souffle trop fort, nous partons pour Vonitsa et nous mouillons dans l'est de l'île Koukouvitsa. Très joli mouillage bien abrité des vents dominants, mais ouvert au nord.
Nous pensions passer la nuit ici, mais non ! Un gros grain orageux nous amène du vent de nord fort, et le mouillage devient inconfortable. Après concertation avec Va, nous repartons pour Preveza.

Preveza
Preveza, par temps calme !

Et le lendemain après-midi, toujours à Preveza, nous avons un nouveau grain qui nous amène cette fois du vent fort de sud-est. Et évidemment, le mouillage de Preveza est ouvert au sud-est, ce qui nous vaut quelques heures agitées. Heureusement, le vent mollit dans la soirée.



2 août
Nous partons pour Lefkas, par vent faible. Il faut pour ça passer par un canal étroit, barré par un pont routier qui ouvre toutes les heures. Nous nous apprêtons à passer à l'ouverture de midi, mais le chenal est étroit et sommairement balisé, et Va s'échoue ! Nous faisons demi-tour pour les prendre en remorque, et nous les remettons à flot facilement. Mais bien sûr, nous avons raté l'ouverture du pont, et nous devons patienter une heure de plus...

Passage du pont de Lefkas
Passage du pont de Lefkas

Un peu de voile après le chenal, et nous allons mouiller dans Ormos Vlikho, une rade très fermée près du village de Nidri.
Ormos Vlikha
Ormos Vlikha

L'endroit est joli, mais très fréquenté : flottes de location, ski nautique, parachute ascensionnel...
La baie qui fait face à Nidri est appelée Tranquil Bay, mais a dû être nommée il y a longtemps...

Orfmos Vlikha
Ormos Vlikha

Chapelle
Chapelle à l'entrée de Tranquil Bay

3 août
Petite traite pour nous rendre sur l'île Meganisi. Après avoir contourné l'île Skorpios, l'ile privée d'Onassis, nous essayons d'entrer à Vathi. Malheureusement, la zone de mouillage est désormais occupée par une marina, on ne peut plus mouiller.

Iles grecques
En route vers Meganisi

La côte nord-est de l'île Meganisi est très découpée, avec une multitude d'endroits où mouiller. Heureusement car l'endroit est très connu et très fréquenté : des centaines de bateaux sont mouillés un peu partout. Nous trouvons de la place sans problème tout au fond de Ormos Abelike. Un sentier escarpé nous permet d'accéder à Vathi, le village principal de l'île.

Ormos Abelike
Ormos Abelike

5 août
Changement d'île, nous allons mouiller à Port Leone, sur l'île Kalamos.

Port Leone
Noulica et va à Port Leone

6 août
Le lendemain, nous allons mouiller devant le port de Kastos, sur l'île du même nom. Tous ces mouillages ne sont espacés que de quelques milles. C'est vraiment de la petite croisière.

Kastos
Port de Kastos

7 août
Nous partons pour le continent, un léger vent nous permet de faire un peu de voile, et nous nous amarrons à quai à Astakos. C'est une vraie ville qui nous permet de faire des courses, et le plein d'eau.("Astakos yatous skifos", comme disent les Grecs)
Le vent est très faible au fond de la baie, et comme à quai le bateau ne peut s'orienter face au vent, nous crevons de chaud avec près de 40° à bord et 30° dans l'eau.
Et le soir, les bistrots du port jouent de la musique jusque tard dans la nuit...

8 août
Nous partons pour l'île Atoko, où se trouve un très joli mouillage, mais en arrivant nous constatons qu'il est plein à ras bord. Près de 40 bateaux sont mouillés dans la petite zone ou les fonds sont corrects.
Nous renonçons et partons pour Ithaque, l'île d'Ulysse, et nous allons mouiller à Ormos Sarakiniko. C'est un joli mouillage, mais la zone où les fonds sont corrects est étroite. Dans l'après midi,  le vent vire à l'ouest  et commence à fraîchir sérieusement, et nous devons changer de mouillage deux fois, pour mouiller finalement dans 20m d'eau.
Et juste pendant que nous sommes à terre  pour la balade de Dino, l'ancre de Va chasse, et les deux bateaux viennent en contact, sans gros dégâts heureusement.
Nos amis Cécile et Michel ont quelques problèmes pour remonter leur ligne de mouillage, et il faudra une bonne heure d'efforts pour ramener Va en sécurité au mouillage.

sarakiniko
Matin paisible sur Ithaque, après une soirée mouvementée

9 août

Nous partons pour Cephalonie, l'île voisine et nous allons à Eufimia, où l'on peut mouiller dans le port.
Bon abri et escale pratique pour avitailler les bateaux. Le vent est frais en fin d'après-midi, et la manoeuvre n'est pas facile pour ceux qui se mettent cul à quai. Spectacle distrayant pour nous qui sommes tranquillement au mouillage !

Eufimia
Dans le port d'Eufimia

11 août
Nous partons pour Ormos Vasiliki, dans le sud de Lefkas, mais en approchant, nous voyons un gros orage se développer sur Lefkas, droit devant. Ca nous dissuade d'y aller, d'autant que Vasiliki est réputé très venté. Nous nous déroutons sur Kastos, et nous allons mouiller devant le port, comme il y a 5 jours.

Kastos
A Kastos

12 août
Petite traversée vers Kalamos, où nous mouillons devant le port. L'après midi est très venté, mais par du vent de terre, donc pas de problème, et la nuit est calme.

Ombre

Ombre
Un problème récurrent en Grèce : trouver de l'ombre !

13 août
Nous retournons sur Lefkas, par une belle journée avec un vent régulier, ce qui nous permet d'avancer  confortablement à la voile, même au près serré. Nous allons mouiller dans Ormos Vlikho. Le soir nous célébrons l'anniversaire de Michel sur Va, puis à la taverna Dimitris.

Anniversaire
Bon anniversaire, Michel !

Nous restons plusieurs jours ici, car Michel et Cécile ont des problèmes techniques sur Va, leur bateau : une pièce de leur guindeau a cassé lors de l'après-midi mouvementé à Ithaque, ce qui leur pose des problèmes pour remonter le mouillage, et le presse-étoupe se met à fuir monstrueusement.
Et puis notre moteur d'annexe, pourtant quasiment neuf, nous pose problème : l'embrayage de l'hélice situé dans l'embase lâche, à cause d'un défaut flagrant de conception, et ça provoque la rupture de deux autres pièces. Nous arrivons à rafistoler l"ensemble, mais la réparation reste précaire. Il s'agit d'un Suzuki 2.5cv, 4 temps, clairement conçu pour ne durer que pendant l'année de garantie.

Bricolage
Bricolage sur  le moteur hors-bord

Cécile et Michel commandent la pièce du guindeau en France, et nous avons la chance de trouver un presse-étoupe neuf à Nidri. Un petit chantier de Vlikho mets Va à terre une journée, le temps pour nous de changer la pièce.

Mise à terre
Mise à terre de Va

Et puis, comme la livraison de la pièce du guindeau se fait tarder, nous bricolons une pièce provisoire à partir d'un bout de tôle en alu. Ca marche ! Inutile d'attendre plus longtemps, la pièce sera renvoyée en France par Dimitris (elle aura beaucoup voyagé pour rien !).

19 août
Nous retournons à Preveza, avec un arrêt technique à la marina de Lefkas, pour les pleins d'eau et de carburant des deux bateaux. A la sortie du canal, un bon vent d'ouest nous permet d'avancer à la voile, et nous pénétrons dans le chenal de Preveza, long et étroit, au mileu d'une meute de bateaux de locations, guidés par un bateau-chien-de-berger. Heureusement, ils ne viennent pas mouiller devant Preveza comme nous.  

21 août
En route pour Mourtos, sur le continent, en face de Corfou. Nous mouillons au nord-ouest du port, sous le monastère en ruines. Nous y voyons Astra, un des grands yachts qui régataient avec les classe J, dans les années 20 et 30 : superbe !
Astra
Astra au mouillage à Mourtos

Astra
Nos ancètres régataient sur des bateaux qui avaient de la gueule !

Astra
Même de loin, le mât n'entre pas sur la photo !

22 août

Retour à  Corfou, nous mouillons sous la citadelle,  comme le mois dernier. C'est notre dernière escale en Grèce, il va être temps de repartir vers l'Italie.

En mer
C'est la belle vie !

24 août
La mer Ionnienne peut être assez sauvage ! Nous profitons d'un créneau météo correct pour tenter une traversée directe vers Rocella Ionica, en Calabre. C'est à 200 milles et on ne peut pas entrer à Rocella de nuit, à cause de bancs de sables mal balisés. Va part très tôt le matin, et nous suivons 4 heures après. La journée se passe bien, mais en milieu de nuit le vent se lève de sud-ouest, juste dans le nez, et surtout lève une houle courte qui fait tanguer et taper monstrueusement les bateaux (la météo annonçait du nord-ouest faible...). La vitesse faiblit, et bientôt, il n'est plus possible à Va d'atteindre Rocella avant la nuit suivante. A 3h du matin, nous rattrapons Va et nous décidons ensemble de nous dérouter sur Crotone, accessible sur un bord bien plus agréable.

Crotone
Dans le port de Crotone

Eoliennes
C'est un coin très venté !

29 août
Après 4 jours d'escale à Crotone, en attente d'un bon créneau météo, nous traversons le Golfo di Squillace, de mauvaise réputation, et nous prenons un ponton à Rocella Ionica.

Marina de Rocella
Marina de Rocella Ionica. Cherchez le bateau rouge !

L'escale est bien plus longue que prévu, car une dépression nommée Christine apporte du mauvais temps sur le sud de la mer Tyrrhénnienne, juste où nous voulons aller. Heureusement, la marina de Rocella n'est pas chère... Et nous pouvons emprunter des vélos pour aller au village, à 3km, et même un triporteur pour ramener des courses ou du gasoil. Et il y a une plage à proximité.

Rocella
Village de Rocelloa Ionica, avec son chateau en ruines

Dino à la plage
Nouvelle leçon de natation pour Dino

Vélos
Ca ne s'oublie pas, même après 30 ans !

Triporteur
La conduite est très différente de celle d'un vélo, il faut prendre le tour de main.

C'est aussi l'occasion de bricolage sur les bateaux : test d'un des pilotes automatiques de Va, installation du projecteur de pont de Noulica, composé de bandes souples de leds sous les barres de flèches inférieures, très efficaces...

8 septembre
Ca-y-est, Christine est partie et c'est la débandade ! Tous les bateaux en escale à Rocella quittent le port aujourd'hui. Nous franchissons le détroit de Messine de nuit, et retournons mouiller à Vulcano.
C'est l'occasion d'un bain dans la boue volcanique chaude, censé être bon pour la peau, ce que nous n'avions pas fait à l'aller.

bouillasse
Cécile et Françoise dans la boue


11 septembre
La météo n'est pas fameuse, une nouvelle dépression orageuse est attendue dans la région dans les prochains jours. Nous sautons sur un créneau météo potable, et nous traversons directement sur Salerno, au sud-est de Naples, où se trouve une marina bien abritée.

Chateau de Salerno
Chateau de Salerno

Nous restons 4 jours à Salerno, dont deux jours sous la pluie, en attendant que la météo s'améliore. Nous visitons la ville, et nous profitons d'une journée ensoleillée pour aller à Paestum par le train. C'est une ville grecque datant de 2500 ans. Il ne reste pas grand chose des bâtiments, mais les trois temples sont encore debout, et en bon état.

Temple à Paestum
Un des temples de Paestum

Paestum
Devant un autre temple

17 septembre
Pour rattraper un peu du temps perdu, nous tirons directement sur Ostie, à 140 milles, et nous quittons Cécile et Michel, qui sont moins pressés que nous et qui remontent l'Italie en petites étapes. Nous prenons un ponton à Porto Turistica di Roma, une grande marina moderne aux tarifs raisonnables.

Vésuve
Naples et le Vésuve, par temps un peu brumeux

Nous en profitons pour retourner à Rome, accessible facilement par transports en commun.
La dernière fois nous avions visité principalement les ruines romaines. Cette fois ce sera la Renaissance, et en particuliers les sites où se situe l'action de "Angels and demons", le bouquin de Dan Brown. Curieusement, l'église Santa Maria del Popolo, est fermée pour travaux, comme dans le livre...

Rome
La place Saint Pierre

Chateau Saint Angelo
Le chateau Sant Angelo, et son célèbre pont

Fontaine
 Fontaine des quatre fleuves, sur la Piazza Navona

21 septembre
Nous voulions remonter l'Italie en petites étape, c'est raté !
La météo, particulièrement instable ce mois de septembre, nous oblige à rester planqués parfois plusieurs jours, puis à sauter sur un court créneau de temps potable pour faire une longue étape avec une nuit en mer.
Nous traversons directement d'Ostie à Portoferraio, sur l'île d'Elbe.  Le mouillage dans la baie est très encombré, malgré la saison avancée.

Pétrolier
Pétrolier tétant directement à la plateforme de forage, au large d'Ostie

Portoferraio
Le mouillage de Portoferraio est bien joli, même par temps couvert

23 septembre
Pas le temps de souffler ! Un court créneau de vent portant s'ouvre, avant près d'une semaine de mauvais temps prévue sur la Corse et la mer de Ligure.
Nous traversons en direct vers la Côte d'Azur. Nous avions l'intention d'aller mouiller aux îles de Lérins, mais l'annonce d'un coup de vent prochain nous fait préférer la sécurité d'une marina. Nous prenons un ponton aux Marines de Cogolin, que nous connaissons bien.

28 septembre
Et ça continue !
Nous restons 4 jours bloqués à Cogolin, sans même pouvoir aller mouiller dans le Golfe ou aux Canoubiers...
Finalement, nous sautons sur une journée de vent d'Est, juste avant une période pluvieuse et ventée, et nous traversons directement sur Port Napoléon, en strappant les escales prévues à Porquerolles et à Cassis.
Nous entrons à Port Nap de nuit et sous la pluie...

Et voilà ! Notre croisière d'été est terminée !
Maintenant, c'est reparti pour quelques mois de bricolage, pour terminer les aménagements de Noulica, et installer ses équipements complémentaires.





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