LES
ETAPES DE LA CONSTRUCTION
OCTOBRE 2007
Nous
ne construisons pas la coque quille en l'air, comme tout le monde, mais
à l'endroit. Le premier élément est donc le bordé de fond, à sa forme
finale, posé sur des supports ajustables. Le tout est réglé au quart de
poil à l'aide d'un petit laser.
Sur
cette structure, nous collons un renfort structurel logitudinal, puis
les premiers couples, en commençant par le couple de la baille à
mouillage et la structure inférieure de la cabine avant.
NOVEMBRE
2007
Nous continuons à monter
les couples, en progressant vers l'arrière.
Puis la structure
inférieure située sous les banquettes du carré.
DECEMBRE
2007
Nous réalisons
l'épontille de mât, en fibre de carbone recouverte de bois, de section
elliptique.
Et nous commençons la
partie
supérieure des couples du carré. Ces couples sont renforcés, double
épaisseur avec fibre de verre entre les deux couches, car il
reprendrons les efforts des cadènes.
JANVIER
2008
L'épontille
est en place, et nous montons les sièges du carré. Le bateau est conçu
pour que tous les éléments d'aménagement aient un rôle structurel.
Fin
janvier, nos amis John et Sandy se joignent à nous, nous serons
quatre à travailler sur le bateau pour deux mois. Ca va
dépoter !
Oui,
il s'agit des mêmes John et Sandy que nous avons connus aux Bahamas en
99 ! (voir
le périple de Millivore). Ce sont maintenant des amis très
proches, malgré les 8000km qui nous séparent !
Le dossiers des banquettes du carré sont en place, ainsi que les
premiers éléments du puits de dérive.
FEVRIER
2008
La structure du carré
est bien avancée, et nous continuons à progresser vers l'arrière.
Vers la fin du mois,
nous commençons à monter la structure de la cabine arrière.
MARS
2008
Nous
terminons la pose des couples, jusqu'à l'arrière. La prochaine étape
est la réalisation des serres bauquières, pièces de
bois
massif de 15m de long ! Elles sont constituées de
3 pièces de 5m scarfées ensemble.
Mais
le plus rigolo reste à faire : Les monter au niveau du pont, et les
courber à leur forme finale. L'opération nous prendra plusieurs jours,
mais nous en sommes récompensés : on commence à bien voir la forme du
bateau !
Parallèlement,
Philippe, le très sympathique et serviable propriétaire du hangar,
modifie la porte principale, pour que nous puissions sortir le bateau !
AVRIL
2008
La
coque a maintenant une bonne rigidité longitudinale, ce qui nous permet
de la peser : nous la soulevons en deux points proches du centre, à
l'aide de deux trans-palettes, et nous mesurons le poids résiduel aux
deux extrémités. Tous calculs faits, nous obtenons 1650kg.
Nous
continuons par la pose de la structure du pont et du roof, à base
d'élongis dont les principaux sont renforcés à la fibre de carbone.
Puis
nous montons les panneaux latéraux du roof, pièces de 7m de long
constituées de 3 panneaux de contreplaqué scarfés ensemble.
MAI
2008
Nous mettons en place
les premiers éléments du pont et du roof.
Vers la fin du mois, les
panneaux du pont et du roof sont posés jusqu'au niveau du cockpit.
JUIN
2008
Les passavants sont
posés jusqu'à l'arrière, et le cockpit commence à prendre forme.
Parallèlement, nous
avançons la baille à mouillage et le coffre de pont avant.
Pas beaucoup plus de
progrès en Juin, pour cause de vacances : croisière sur la côte ouest
de la Corse à bord de Millivore.
La Corse est toujours
aussi belle !
JUILLET
2008
Nous reprenons
allègrement la construction. Nous avançons sur trois fronts :
Le
pont avant : les cadres de panneaux ouvrants sont en place, et nous
travaillons sur la baille à mouillage et le coffre de pont, ainsi que
sur leurs couvercles.
Le cockpit, partie
complexe avec notamment les nombreux canaux d'écoulement d'eau.
Et la jupe arrière,
comportant des panneaux courbes très jolis, mais pas faciles à poser !
A la fin du mois, la
jupe et le tableau arrière sont terminés, et nous avons posé la plage
arrière.
AOUT
2008
Les capôts de coffres de
cockpit sont bien avancés, avec leurs hiloires courbes.
Et nous commençons à coller les bordés inférieurs, chacun composé de 5
panneaux de 22mm scarfés ensembles.
Une courte interruption dans la pose des bordés pour mettre en place
des cloisons de réservoirs d'eau et de gasoil.
Suivie d'une
interruption plus longue, pour trois semaines de croisière dans le
Maine (côte nord-est des Etats-Unis) :
Très belle zone de navigation avec des centaines de mouillages.
SEPTEMBRE
2008
Les
bordés inférieurs sont posés, sur les deux bords. Gros travail, car ils
sont composés de panneaux de contreplaqué de 3.10m de long, et de 22mm
d'épaisseur : lourds et pas faciles à manipuler... Une bonne chose de
faite !
Nous commençons à les solidariser avec le fond à la fibre de verre.
Puis nous réalisons la
mêche de barre franche, en fibres de carbone, et ses paliers à
rouleaux. Ils
permettrons d'avoir une barre toujours douce, même en cas
de gros effort sur la barre.
OCTOBRE 2008
Nous
mettons en place les paliers de safrans et toute la structure associée,
et dans le même compartiment, nous réalisons les évacuations de
cockpit.
Mais
avant de coller tous ces éléments, tant que nous avons un accès facile
par l'intérieur, nous réalisons la cadène de pataras, en fibres de
carbone.
Et
pour finir, nous réalisons les ouvertures de la plage arrière, et leurs
capots : accès à l'emplacement des bouteilles de gaz sur tribord, accès
à l'appareil à gouverner et penderie à bouts sur babord. Surface
courbes et encore des canaux d'évacuation d'eau : beaucoup de petites
pièces à découper et à coller...
NOVEMBRE 2008
Les
capôts des 5 coffres de cockpit sont terminés, et munis de leurs
charnières. Nous continuons la stratification des bordés de fond et des
couples, et nous stratifions les réservoirs d'eau et de gasoil.
Nous
posons les quelques membrures qui ne font pas partie des aménagements,
en particulier dans la cabine avant, où elles sont renforcées à la
fibre de carbone.
Nous
perçons les passages pour les gaines électriques et la plomberie, puis
nous préparons le support de la table du carré, et nous commençons à
placer les planchers dans la cabine avant et le carré.
DECEMBRE 2008
Le support de la table est collé en place, et tous les planchers sont découpés.
La descente est utilisable, même si seules les parties centrales des marches sont en place pour l'instant.
Nous
profitons à fond de notre option de construction :"aménagements
d'abord, bordés ensuite". Nous effectuons une foule de petits
travaux qui sont beaucoup plus faciles tant que nous avons accès tout
autour de la coque : stratification des couples sur les premiers
bordés, réalisation des réservoirs intégraux, découpe d'étagères
structurelles, réalisation de la douche et de son bac de récupération,
et joints-congés un peu partout...
JANVIER 2009
Nous
attaquons un gros morceau : la pose des bordés intermédiaires. Sur
chaque bord, il sont constitués de 5 panneaux de contreplaqué scarfés
ensemble.
Ces bordés sont particulièrement travaillés, avec des vrillages
importants : pas faciles à ajuster, ni à tenir en place durant le
durcissement de la colle...
Mais le résultat est bien joli !
Inconvénient
: nous devons désormais passer par le cockpit et la descente pour
accéder à l'intérieur. Mais c'est bon pour la ligne ! Et nous avions besoins de ces bordés en place pour monter la suite des aménagements : cuisine, salle de bain, table à carte.
FEVRIER 2009
Nous
réalisons la partie centrale de la pièce d'étrave, toute en fibres de
carbone. Cette pièce comporte la cadène d'étai, et supportera les axes
des reas de davier. Deux flasques latérales seront rajoutées quand nous
aurons posé les bordés supérieurs.
Nous
continuons les joints-congés et la stratification avec la structure
du bordé précédent, et notamment nous réalisons la crash box avant
et le fond de la baille à mouillage.
Et nous commençons les cadènes du haubanage latéral, toutes en fibres de carbone elles aussi.
MARS 2009
Joints-congés, stratification, peinture, cloisons d'équipets...
Mais
pas de progrès spectaculaires ce mois-ci, pour cause de vacances : 3
semaines de camping en Arizona et Californie, en compagnie de Sandy et
John.
Et l'envie de passer sous le Golden Gate bridge a bord de Noulica dans quelques années !
AVRIL 2009
C'est reparti !
Un
gros morceau : la pose de la ligne d'arbre d'hélice, avec sa chaise,
son tube d'étambot et sa butée, le tout aligné au quart de poil !
En
effet, la poussée de l'hélice n'est pas encaissée par le moteur
lui-même, comme dans la plupart des bateaux, mais par une butée fixée
sur une varangue. Le moteur est relié à la butée par un joint
homocinétique, et n'assure que la rotation. Avantages :
moins de vibrations, moins de bruit, et un montage plus sain de
l'alternateur d'hélice qui n'a plus besoin d'être solidaire du
moteur. Il sera monté sur une varangue, et sa poulie sur la
butée.
Nous avançons dans la foulée le bâti du moteur.
Paralèllement,
nous commençons le traitement des boiseries de la cabine avant. Les
cloisons principales seront peintes, mais le "mobilier" (abus de
langage : rien n'est mobile, sur un bateau !) reste en bois vernis.
Nous ponçons et peignons aussi les nombreux coffres formés par le dernier bordé posé.
Nous
réalisons aussi une des cadènes de galhauban, toujours en carbone, et
nous commençons ce qui reste des hiloires courbes, et les supports de
winches de génois.
MAI 2009
Le
traitement intérieur des réservoirs est terminé, toutes les cadènes
sont faites, et nous finissons les hiloires de cockpit en mousse Airex
et les supports de winches.
Les
vernis et peintures de la cabine avant sont terminés : gros travail pour
trouver les bons produits, et la bonne manière de les appliquer, mais le
résultat est bien joli !
Notez que la peinture, qui paraît blanche sur la photo, est en réalité jaune.
Le
bâti moteur n'attend plus que sa stratification. Nous commençons à
installer la plomberie et les groupes du frigo et du congélateur.
Juin 2009
Nous attaquons la pose du bordé supérieur, constitué comme les autres de 5 panneaux scarfés ensemble sur chaque bord.
Parallèlement,
nous posons les planchers à leur forme définitive : un cadre collé au
varangage, et des panneaux amovibles encastrés dans ce cadre,
facilement manipulables.
Nous avançons aussi les stratifications, traitements et peintures de la cale moteur, ainsi que du coqueron arrière.
Et pour finir nous ouvrons les hublots de roof. Noulica commence vraiment à ressembler à un bateau fini !
JUILLET 2009
Ca-y-est ! La coque est entièrement bordée ! 35 panneaux, ajustés au millimètre, et assemblés par 28 scarfs, soit 56 biseaux !
A
l'intérieur, nous préparons la cale moteur en vue de la prochaine mise
en place du moteur, et nous réalisons le support de la chaise de table
à carte.
Nous fabriquons le moule de la bôme, qui sera réalisée en carbone stratifié sous vide.
Et
nous attaquons la réalisation des coussins et matelas, un travail
délicat mais pas trop physique, bienvenu par ces fortes chaleurs. En
effet, nous avons couramment plus de 35°C l'après-midi dans le hangar
depuis plus de deux mois.
AOÛT 2009
Un
gros morceau ! La mise en place du moteur, pour laquelle nous appelons
les voisins à la rescousse. Dans un premier temps, nous montons le
moteur au niveau du pont avec un chariot élévateur.
Puis
nous l'accrochons à un palan monté sous un pont roulant improvisé, ce
qui nous permet de l'avancer jusqu'à la descente, puis de le faire
descendre doucement sur son bâti.
Nous
réalisons les assises du carré : nous découpons les mousses aux bonnes
dimensions et nous réalisons les housses en tissus. Pas toujours
facile, avec des tas d'angles bizarres, et même des coins arrondis...
Mais le résultat est beau.
Et
nous moulons les deux moitiés de la bôme, en carbone stratifié sous
vide. Une alternance de 11 couches d'unidirectionnel et de biaxial, sur
une longueur de 5m.
La post-cuisson se fait au soleil de Provence. Nous atteignons facilement les 50°C requis !
SEPTEMBRE 2009
L'installation des multiples servitudes du moteur est quasiment terminée :
- circuit d'eau de refroidissement, et sa connexion au chauffe eau
- échappement, avec son énorme tuyau
- levier de commande
- panneau de contrôle
- circuit de gasoil
- circuit électrique...
Nous réalisons aussi une grande partie de la plomberie :
Eau douce : chaude et froide sur la cuisine, le lavabo, la douche.
Eau
de mer : pour le refroidissement des condenseurs des deux groupes de
froid (frigo et congélateur), pour un robinet sur la cuisine, et
pour une lance de lavage dans le cockpit et dans la baille à mouillage.
Et la descente a maintenant sa forme définitive, avec ses marches relevées sur les côtés.
OCTOBRE 2009
Deux
des matelas sont faits, composés de 2 couches de mousses
différentes séparées par une couche d'"airspace" laissant circuler
l'air, pour éviter la condensation. Et le fond du revêtement est
également composé d'"airspace". High Tech !
Nous
continuons les startifications et traitements de surface de l'intérieur
des bordés. Le tube de la bôme est collé et poncé, prêt à recevoir sa
peinture.
Nous
terminons l'étrave, composée d'une alternance de bois et de fibres de
carbone, et nous plaçons les renforts intérieurs de la baille à
mouillage, en carbone eux aussi.
Nous préfabriquons le bloc
cuisine principal, y compris les traitements de surface pour les
parties qui seront difficilement accessibles.
Et
nous le collons en place, ainsi qu'une partie du "mobilier" de la zone
table à cartes : équipet, biliothèque, et zone technique électrique et
électronique.
NOVEMBRE 2009
Nous terminons la cale moteur :
Les
mousses d'insonorisation sont collées sur toutes les faces, et le
moteur est aligné. Toutes ses servitudes sont installées définitivement.
Toutes les mousses des matelas sont découpées, avec leurs formes bizarres, et la fabrication des housses avance.
Nous découpons également toutes les mousses des dossiers de banquettes du carré. Nous en avons fini avec la scie à mousse !
La stratification du dernier bordé avance bien, ainsi que les traitement et peinture de la grande soute et du coqueron arrière.
Le coffre des bouteilles de gaz est équipé, avec des supports pour deux bouteilles "twinny".
Enfin, nous montons les trappes des réservoirs d'eau et de gasoil.
Décembre 2009
Petit mois ! Nous ne travaillons que deux semaines, interrompues par une virée au Salon Nautique de Paris.
Nous
continuons l'équipement de la zone table à cartes : la grande cloison
latérale est en place, ainsi que le tableau électrique et ses gaines
pour le câblage vers les batteries. Et nous réalisons le petit meuble
situé derrière le siège. Il comportera 3 tiroirs et une zone technique
électrique.
Nous
préfabriquons l'enceinte du réfrigérateur, en panneaux de mousse de
polyuréthane, et nous y installons son évaporateur et son thermostat.
Il comporte deux grands tiroirs sur la face avant, chacun ayant sa
propre porte isolante.
Et,
après bien des difficultés pour trouver le tuyau de cuivre ad-hoc, nous
installons le circuit d'alimentation en gaz de la cuisine. Pas de
photo, car il est complètement caché par les aménagements...
JANVIER 2010
Activité
un peu réduite sur Noulica, pour cause de grands froids : nous avons
jusqu'à -4°C dans le hangar un matin ! Ca ne facilite pas l'utilisation
de l'époxy : il faut stocker les produits au chaud, et le temps de
polymérisation est beaucoup plus long. Chaque fois que c'est possible
nous chauffons même les collages à l'infrarouge.
Et
puis aussi nous travaillons pour Millivore, que nous venons de vendre :
réalisation d'un nouveau taud de grand- voile et retaillage d'une
grand-voile lattée.
Mais
sur Noulica, nous avançons quand-même la table à cartes. Le meuble
support, qui comportera trois tiroirs, est en place, ainsi que le
plateau inférieur de la table elle-même. C'est une pièce d'ébénisterie
assez complexe, qui ne comporte aucune arête vive, pour des raisons
esthétiques, mais aussi de sécurité (c'est là qu'on se cogne le plus
!). Elle est donc arondie dans toutes les dimensions, et comporte une
poignée de main courante intégrée.
La cloison latérale inférieure est également prête à être collée, avec un orifice de gaine de chauffage.
Nous avançons également les joints-congés, et les traitement de surface de certaines pièces de "mobilier".
FEVRIER 2010
La
table à cartes est terminée en ce qui concerne le bois : elle n'attend
plus que ses traitements et vernis. Une petite console accueillera des
afficheurs et des connecteurs, et dans le coin se trouvera l'afficheur
principal de l'électronique (un petit moniteur d'ordinateur).
Sur l'autre bord, le réfrigérateur est en place et les équipets supérieurs de la cuisine commencent à prendre forme.
Mars 2010
Nous
attaquons une importante partie : la fabrication du moule pour le mât
carbone. Le moule est en trois parties, dont un rétreint, et totalise
16.30 mètres. Il est creux et tout l'intérieur sera mis sous
vide, pour une distribution très régulière de la pression sur toute la
longueur du mât.
Et
à l'intérieur, nous avançons la réalisation des derniers matelas, et
nous attaquons la salle de bain, avec son réservoir d'eaux noires et sa
plomberie complexe. Le meuble principal n'a pas d'angle vif lui non
plus (on s'y cogne aussi souvent...!).
AVRIL 2010
Sandy et John sont de retour pour quelques semaines !
Nous menons à bien avec eux plusieurs points délicats :
La
coque ayant sa rigidité complète, nous retirons les 9 supports initiaux
pour les rempacer par deux supports robustes. Nous avons ainsi un bien
meilleurs accès sous la coque, et c'est l'occasion d'une nouvelle pesée
: 2980kg.
Nous
terminons les moules, et commençons à stratifier le mât. Nous
appelons les amis-bateaux à la rescousse car l'opération est longue, et
nous devons effectuer la mise sous vide avant que la résine ne
durcisse. 13 couches de carbone, un tissu d'arrachage, un film
d'isolation et un matériau de drainage, suivis de la bâche
d'étanchéité...
Nous ne sommes pas trop de 8 personnes, avec Pierre-Al, Chantal, Michel et Cécile, pour faire tout ça en une demi journée !
Pour
acueillir tout le monde, nous avons dû terminer les matelas, ce qui
nous permet de coucher 4 personnes dans les cabines de Noulica.
Le
lendemain, le démoulage est plus difficile que prévu. Nous
endomageons sérieusement le moule, ce qui nous interdit de startifier
l'autre moitié dans la foulée, comme prévu. Ce sera pour le mois
prochain...
Mais le résultat est beau ! 41kg pour cette moitié, soit 82kg pour un mât de 16m, c'est bien plus léger qu'un tube aluminium.
Parallèlement,
Françoise et Sandy avancent les travaux de peinture, dans la
grande soute et les équipets de cuisine, et John réalise les 10 tiroirs
du bateau, y compris le tiroir oblique du bar, monté sur rouleaux.
Et
pour finir, nous attaquons le traitement extérieur de la coque : Enduit
et ponçage des scarfs, et stratification d'un premier bouchain. Pour
éviter que les trois couches de fibre de verre ne forment une
surépaisseur, nous creusons d'abord un léger lamage dans le bois. Il ne
sera ainsi pas nécessaire d'enduire toute la coque, la surface des
bordés ayant déjà la forme finale.
MAI 2010
Le
traitement extérieur de la coque se poursuit. Trois des bouchains sont
stratifiés et enduits, et un quatrième est en bonne voie.
Nous
avançons les peintures finales des coffres extérieurs, en
particuliers les coffres "humides" (baille à mouillages, coffre de
pont, coffre du bib, logement de l'échelle de bain).
Et
nous rameutons à nouveau les amis pour la stratification de la deuxième
moitié du mât. Les deux moitiés cuisent maintenant au soleil de
Provence.
A
l'intérieur, la salle de bain avance bien, avec sa plomberie complexe.
Le chauffage est en place, et nous commençons à passer ses énormes
gaines.
JUIN 2010
Les
priorités pour cet été sont le traitement extérieur de la coque, et le
mât pour profiter des possibilités de post-cuisson au soleil. Notre
four de post-cuisson de permet pas de traiter d'aussi longues pièces.
Nous
terminons donc la stratification et l'enduit des bouchains. Pour
accéder aux deux derniers, qui relient le fond au bordés inférieurs,
nous devons incliner le bateau sur un bord,
puis sur l'autre.
Nous profitons d'avoir un accès facile sous la coque pour ouvrir le puits de dérive.
Sur
le mât, nous posons des renforts structurels internes au niveau du
pied, des ancrages de haubans, et de la tête, et nous réalisons les
pièces d'ancrage du haubanage, en carbone massif (49 couches de carbone
compactées sous vide). Ces pièces serviront également de fixations pour
les barres de flèche.
JUILLET 2010
Grosse
opération : la pose du tissu de renfort sur la coque. Il s'agit de
"vectracloth", un tissu de polypropylène destiné à améliorer la
résistance de la coque à un impact local. En cas d'enfoncement du bois,
le tissu s'étire fortement avant de céder, en absorbant beaucoup
d'énergie, contrairement à la fibre de verre qui résiste en s'étirant
peu, puis casse net.
Nous posons le tissu par bandes de la longueur
totale de la coque, pas faciles à tendre et à maintenir en place avant
d'étaler la résine.
Nous
commençons par le fond et une partie du bordé inférieur. Un fois la
résine durcie, il reste un gros travail de ponçage pour obtenir un
belle surface.
Puis nous remettons le bateau droit et nous posons le même tissu sur le côté tribord de la coque.
Sur
les deux moitiés du mât, nous réalisons les ouvertures (sorties de
drisses et de balancine de tangon), et pour ne pas créer de faiblesse,
nous renforçons localement ces endroits par l'ajoût de bandes de
carbone collées sous vide. Nous posons également les gaines
électriques, avec les câbles déjà en place (feu de mouillage,
électronique de tête de mât, feu de hune, projecteurs de pont,
éclairage de bôme et antenne VHF).
Pour
nous faire la main avant la réalisation de la tête de mat, nous
fabriquons en carbone moulé la sortie de balancine, qui fait aussi
fonction de support pour le feu de hune.
Et
les grosses chaleurs de l'après-midi (jusqu'à 38°C !) sont
l'occasion de se remettre à la couture : accoudoirs et dossiers du
carré.
AOUT 2010
Le
tissu est posé sur la totalité de la coque et le pont et le rouf sont
en grande partie couverts de fibre de verre. Couche de résine, ponçage,
enduit , ponçage, résine, ponçage... jusqu'à obtenir une belle surface
bien lisse. Gros boulot, mais pas spectaculaire car comme le tissu et
la fibre de verre sont transparents une fois imbibés de résine,
l'aspect général du bateau ne change pas.
Nous
collons les deux moitiés du mât, opération délicate car nous ne sommes
que deux pour la réaliser. Le serrage est mixte, serre-joints et vide.
Le
résultat est beau : le mât est très raide, et ne pèse que 94kg, y
compris les ferrures (on devrait dire "les carbonures") d'ancrage
des haubans et barres de flèches, et tout le câblage électrique
interne. C'est pratiquement 50kg de moins que l'équivalent en alu. Mais
comme il est quand même un peu lourd pour être manipulé à deux, nous
lui fabriquons un petit chariot.
Et
l'afficheur
principal de l'électronique commence à prendre forme. Il sera placé au
dessus de la descente, et comporte deux afficheurs analogiques (vitesse
du bateau et girouette), et deux numériques (anémomètre et profondeur).
La carte électronique est en technologie "traversante" pour une
bonne fiabilité.
SEPTEMBRE 2010
Petit mois : nous nous absentons une douzaine de jours, pour visiter la famille, et pour "Les Voiles de Saint Tropez". Nous
terminons la pose de la fibre de verre sur le pont et le roof, et nous
travaillons toujours sur le traitement extérieur de la coque, ponçage,
résine, ponçage, enduit, ponçage... Mais nous commençons à en voir le
bout !
Et nous attaquons l'étape suivante : la peinture.
Nous
appliquons la première couche d'apprêt sur les oeuvres mortes. Très peu
de choix de couleur pour cette couche, elle est grise : Noulica prend
un look "Marine Nationale" !
Nous
avançons également le mât : enduit et ponçage des joints (c'est
vraiment une période de ponçage !), et nous réalisons le vit-de-mulet,
du moins la partie solidaire du mât, en carbone évidemment, avec un
gros axe en inox.
OCTOBRE 2010
Nous
appliquons les couches d'apprêt sur l'ensemble de la coque et du pont,
et nous enduisons les petits défauts de surface résiduels.
Nous
traçons la ligne de flottaison, par projection d'un faisceau laser, et nous appliquons la couche de peinture
finale sur la carène, qui n'attend maintenant plus que son antifouling.
Sur
le pont, nous mettons en place les supports de chandeliers, constitués
de joncs en fibre de verre tournés au bon diamètre encastrés et collés dans la
serre bauquière. Les chandeliers viennent s'emboîter dessus.
Nous plaçons également les supports de cale-pieds. Il s'agit également de joncs en fibre de verre, de plus petit diamètre.
Les
cale-pieds seront constitués d'un tube aluminium de section ovale.
Comme le fabriquant ne fournit pas d'embouts pour ces tubes, nous
lançons la fabrication en série d'embouts moulés en résine chargée.
Et voilà le résultat.
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